Des tournages qui dynamisent l’économie des Laurentides

Marie-Josée Pilon, directrice générale de Film Laurentides, souligne que l’organisme se spécialise dans la mise en valeur des paysages et des lieux de tournage. « Nous, ce qu’on vend, ce sont des paysages, des lieux de tournage, des images pour que les productions viennent tourner chez nous. » L’organisme accompagne les productions dès que leur scénario est écrit et financé, afin de leur proposer des décors adaptés.

En 2024, Film Laurentides a analysé 102 dossiers de projets, menant à la concrétisation de 37 tournages, dont 33 productions québécoises et 4 étrangères. Ces projets incluent des longs métrages, des séries télévisées, des vidéoclips et même des émissions de téléréalité, avec une prédominance des films et séries.

Des retombées économiques significatives

Les tournages se traduisent par d’importantes dépenses locales. Cette année, les équipes de production ont généré 12 225 nuitées dans une vingtaine d’hôtels de la région. Ce chiffre inclut la location des lieux, le coût de relocalisation, la location de salle d’appui, l’espace de stationnement, l’hébergement, l’alimentation, le per diem, les travaux d’aménagement, les services municipaux, et les fournisseurs de biens et services de proximité pour les techniciens, comédiens, réalisateurs et producteurs. Marie-Josée Pilon explique : « On calcule production par production, combien chacune d’entre elles vient dépenser dans la région. Pour 2024, les résultats sont de 5,5 M$. »

 « On calcule production par production, combien chacune d’entre elles vient dépenser dans la région. Pour 2024, les résultats sont de 5,5 M$. »
-Marie-Josée Pilon, directrice générale de Films Laurentides

Les tournages de 2024 se sont répartis dans 25 municipalités comme Sainte-Agathe-des-Monts, Val-Morin, Montcalm, Tremblant et Lac-Supérieur, contribuant ainsi au dynamisme de l’ensemble du territoire.

La liste des tournages est publiée chaque année sur le site web de Film Laurentides. Point marquant de 2024, la série américaine The Last Frontier (a installé ses principaux décors dans pas moins de 12 municipalités des Laurentides sur une période de 3 mois. S’ajoutent le film d’action Mayday et la série Obsession.

Parmi les 33 productions québécoises, mentionnons l’émission jeunesse Hiveraganza, les téléréalités Les bricoleurs du dimanche  et Aller simple, les longs métrages Adam, Une splendeur de vivre, Montréal ma belle et Gagne ton ciel, la série Anticosti  et Temps de chien, le court métrage Bigfoot, réalisé par Jeanne Carrière et le vidéoclip La fin du show des Cowboys fringants.

Une stratégie bien rodée

Pour séduire les productions, Film Laurentides mise sur une photothèque numérique de plus de 10 000 lieux de tournage. L’organisme facilite aussi les échanges entre les productions et les propriétaires de lieux privés, en assurant les visites et la négociation des coûts. « On maximise les efforts, on va probablement proposer 30 maisons de fermes ou 50 maisons au bord de l’eau pour un tournage », précise Marie-Josée Pilon.

En complément, Film Laurentides organise chaque année six tournées de familiarisation avec des producteurs de Montréal ou de l’étranger. Ces journées permettent de leur faire découvrir les atouts de la région et d’encourager de nouveaux projets à s’y installer.

Une croissance continue

Depuis sa création en 1997, Film Laurentides a contribué à attirer plus de 765 tournages de divers horizons. Grâce à des paysages variés et à un accompagnement personnalisé, les Laurentides confirment leur place comme destination de choix pour les productions cinématographiques et télévisuelles.