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Mieux outillée pour dénoncer

  • Publié le 2 mai 2022 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Laureen Peers

Le Comité intersectoriel en agression sexuelle des Laurentides (CIASL) a lancé son nouveau site web afin de soutenir les victimes, conseiller les témoins d’événements et proposer des services auprès des agresseurs sexuels.
Suite au mouvement #meetoo et à la stratégie gouvernementale visant à contrer les violences sexuelles, des représentantes du Centre désigné de l’Hôpital de Saint-Jérôme, du CAVAC des Laurentides, de L’Ancrage et du CALACS-L’Élan se sont réunies afin de créer en septembre 2019 ce comité, avec le soutien du CISSS des Laurentides.

« Le site Internet est en fait un résultat de plusieurs années de travaux et de sous-comité aussi. C’est vraiment pour tout le monde, tant pour les intervenants que la population en général. Tout le monde devrait se sentir concerné, mais c’est souvent, quand on vit un événement récent ou qui est arrivé par le passé, qu’on peut y voir un intérêt », explique Chantal Ruel, membre du Comité de coordination et co-coordonnatrice à L’Élan-CALAC.

 

Aider, conseiller, prévenir

Sur le site du CIALS, les victimes peuvent trouver très rapidement des informations afin de leur venir en aide, tout comme pour les témoins d’une agression ou même pour les personnes trouvant leur comportement inadéquat.

« Depuis le mouvement Metoo, il y a vraiment quelque chose socialement qui s’est transformé. Les gens en parlent davantage de la problématique et je pense qu’il y a aussi des changements qui sont en train de se faire dans la société. Malheureusement, la violence sexuelle se poursuit, d’où l’intérêt de rendre ça accessible auprès de tout le monde. Avec la pandémie, pratiquement tout le monde est sur Internet, c’est une façon aussi d’aller d’avoir l’information rapidement, accessible », indique Mme Ruel.

Être sur internet n’est pas sans risques quand on essaye de trouver de l’aide, alors qu’on vit sous le même toit que son agresseur. Le CIASL y a pensé et a créé une fonction qui permet de quitter le site en urgence, sans que cela n’apparaisse dans l’historique du navigateur web.

« Dans un contexte de violences conjugales, ou dans un contexte d’inceste, parce qu’on vit sous le même toit, la personne peut quitter le site et effacer ses traces. Ça, pour nous, c’est très important. »

Augmentation dans la MRC

L’Élan-CALAC dispose de deux centres dans les Laurentides. Un s’occupe notamment de la MRC des Laurentides et celle d’Antoine-Labelle, grâce à des bureaux situés à Saint-Agathe, Mont-Tremblant et Mont-Laurier.

« Ce qu’on constate particulièrement dans notre centre CALAC qui couvre les Hautes-Laurentides, c’est qu’avec la pandémie, définitivement, la violence est en augmentation. Je vous dirais qu’avant les Fêtes, c’est comme si depuis le confinement, on appréhendait beaucoup comme une nouvelle vague, mais on est vraiment dans une autre vague de dénonciations depuis quelques mois. Ce n’est pas forcément des agressions sexuelles récentes. Ça peut être des agressions dans le passé. »

Mme Ruel poursuit en expliquant que la clientèle de femmes qui font appel à eux est « beaucoup plus jeune qu’auparavant ». « Pour nous, c’est bon signe, dans le sens qu’on sait que quand quelqu’un ose briser le silence, se dévoile, et qu’elle se mobilise assez rapidement pour aller chercher de l’aide, les conséquences sont moins longtemps cristallisées, si on veut. On trouve ça intéressant et c’est un constat qu’on fait depuis quelques mois. »

Tout le monde peut-être une victime

Les femmes osent de plus en plus franchir le pas pour chercher de l’aide. Néanmoins, ce ne sont pas les seules à être victimes d’agression sexuelle, les hommes en subissent également, mais n’osent pas en parler.

« La majorité des agresseurs sexuels sont des hommes. Donc, c’est plus difficile probablement pour les hommes, parce que les statistiques vont vous dire que c’est une femme sur trois au courant de sa vie et les hommes, c’est un sur six. Il y a quand même deux fois plus de femmes parce qu’elles sont beaucoup plus vulnérables, comme les enfants. Les femmes restent vulnérables tout au long de leur vie malheureusement, alors que les hommes, plus ils vont grandir, moins ils vont être à risque. Je pense que c’est plus difficile en lien avec les stéréotypes sexuels aussi d’un homme qui agresse et donc de briser le silence. »

Pour obtenir de l’aide ou trouver différentes ressources, rendez-vous sur le site ciasl.ca.

 

 

 

 

 

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