Atteint de sclérose en plaques, il réalise un de ses rêves

  • Publié le 9 juin 2025 (Mis à jour le 16 juin 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Carl Labrosse et Yves Provost / Photo: Médialo – Patrice Francoeur
Carl Labrosse et Yves Provost / Photo: Médialo – Patrice Francoeur

Yves Provost est atteint de sclérose en plaques depuis plusieurs années. Hébergé à la Maison des ainés de Saint-Agathe, il a réalisé le samedi 7 juin un de ses plus grands rêves, monter à bord d’un hélicoptère et survoler les serres Arundel, l’entreprise familiale.

Tout a commencé au début des années 2000. Yves Provost a commencé à ressentir les premiers symptômes. « J’ai commencé à avoir le vertige, je suis même tombé à quelques reprises ». Un peu plus tôt étaient apparus des engourdissements au niveau des pieds. « Ça faisait déjà deux ans que j’avais le dessous de pieds engourdis. Les médecins ont tout d’abord pensé que j’avais un nerf de coincé dans la colonne. » On a procédé à une radiographie, mais rien n’a été détecté. C’est à la suite d’une imagerie par résonance magnétique (IRM) que les choses se sont précisées. « C’est à ce moment-là qu’ils ont vu que j’avais la sclérose en plaques. »

Puis les années se sont écoulées, la vie a suivi son cours plus ou moins normalement. M. Provost a continué d’habiter à Montréal pendant 5 ans pour finalement venir s’installer dans les Laurentides. Il a fait l’acquisition d’une maison qu’il a rénovée pour ensuite la revendre et en acheter une autre à Lac-Supérieur. La maladie a pris de plus en plus de place et invalidant M. Provost peu à peu.

Un rêve depuis longtemps

Prendre place à bord d’un hélicoptère et sillonner la région est un rêve que caresse Yves depuis longtemps. De son propre aveu, son quotidien est composé de « pas grand-chose. » À part quelques membres de ma famille, les visites se font plutôt rares. Avant la maladie, il caressait le rêve de posséder un hélicoptère de deux places.

C’est ici qu’entre en scène son dévoué éducateur spécialisé Carl Labrosse. « Du moment où Yves a manifesté le désir de monter à bord d’un hélicoptère, j’ai tout mis en branle. J’ai contacté Héli-Tremblant et ils ont été très réactifs. Le défi était d’installer Yves sécuritairement à bord de l’engin, lui qui est cloué à un fauteuil roulant. J’ai contacté le service des incendies de Mont-Tremblant, et ils n’ont pas hésité une seconde à venir aider Yves à la date que nous avions déterminée, soit le 7 juin. On était à 6 mois du jour J », se souvient l’éducateur spécialisé. Selon ses dires, c’était bien la moindre des choses qu’il pouvait faire pour cet homme pour lequel il s’est pris d’affection. « Yves, c’est la bonté incarnée, ici à la Maison des ainés, il est toujours le premier à lever la main pour aider les autres bénéficiaires, toujours prêt à partager ce qu’il possède. »

Le jour J

Selon sa sœur Diane, Yves était tracassé la veille de son départ. Pas parce qu’il remettait en question son périple du lendemain, mais en raison des feux qui ravagent dans les Prairies. Vendredi, la présence de smog compromettait la visibilité. « Yves était accroché à sa radio et écoutait les bulletins météorologues en boucle », relate-t-elle. Ses inquiétudes ne se sont heureusement pas avérées. Le matin de son départ, un soleil radieux brillait, une légère brise venait rafraichir l’air humide. La journée parfaite.

Il est 11h00 sur la piste de décollage d’Héli-Tremblant et Yves Provost est bien entouré. Quelques membres de sa famille, dont son frère Vincent, caméra à la main, capte en image toutes les étapes qui précèdent l’envolée. Sa sœur Diane est aussi sur place, elle est fébrile, elle prendra aussi place à bord de l’hélicoptère.

« J’espère que mon cœur va tenir le coup », nous dit-elle. Comme promis, quatre membres du service des incendies sont sur place et s’affairent à faire monter Yves à bord sous le regard de la pilote. L’opération s’effectue en un tournemain et l’heure du départ sonne. Yves, confortablement installé, sourit à pleines dents « Ça fait longtemps que je l’attends ce jour-là! »

L’envolée s’effectue tout en douceur et l’hélicoptère met le cap vers les serres Arundel, l’entreprise familiale que détient encore le père et le frère d’Yves. Ils ont été avertis de son passage et quand ils percevront le grondement de l’engin, ils lèveront les yeux au ciel pour l’apercevoir en train de réaliser un de ses plus grands rêves.

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