Un animal malade soulève la sympathie à Val-David

  • Publié le 20 janv. 2023 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Martin Dumont

Un coyote visiblement malade et amaigri a suscité la sympathie d’une communauté de résidents des villages de Val-David et Val-Morin. L’info s’est demandé quelle était la meilleure façon de venir en aide aux animaux vulnérables.
L’histoire débute un peu avant les Fêtes, lorsque que Gabi Kislat, résidente de Val-David aperçoit à plusieurs reprises un animal ressemblant à un coyote rôder près de chez elle. Touchée par la condition de l’animal dont la survie semblait compromise, elle entreprend des recherches pour savoir comment lui venir en aide.

Elle contacte d’abord le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, mais comme les réponses à ses questions tardent à venir, elle tente de nourrir l’animal et de trouver un refuge qui pourra l’héberger et lui venir en aide. « Je sais aujourd’hui que c’est illégal de nourrir ou trapper un coyote, mais je ne savais pas à ce moment-là », mentionne Gabi Kislat.

Élan de solidarité

Se sentant toujours liée au sort de l’animal, Mme Kislat publie une annonce sur les médias sociaux afin d’obtenir de l’aide pour pouvoir localiser le canidé. « C’est là que j’ai réalisé que plusieurs personnes l’avaient vu et n’avaient rien fait pour lui venir en aide », mentionne Mme Kislat. Dans la foulée, elle crée une page GoFoundMe et récolte 600$ en 24 h afin de solliciter l’aide de professionnels en sauvetage animalier.

Territoire encore sauvage

Selon le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, le coyote est un animal intelligent et persévérant qui sait extrêmement bien tirer parti des opportunités quasi illimitées que lui procurent les régions développées.

Dans la majorité des cas, sa présence en milieux agricole ou périurbain est associée à la disponibilité d’une ressource alimentaire en lien avec la présence d’habitations humaines comme les animaux d’élevage ou de compagnie laissés sans surveillance, le nourrissage des animaux sauvages (cerf de virginie, oiseaux, etc.) et la disponibilité d’aliments accessibles comme le composte et la nourriture d’animaux domestiques laissée à l’extérieur.

On mentionne en plus qu’un animal malade et affaibli est plus susceptible de rechercher des sources de nourriture facilement accessibles et de s’approcher des humains.

De bonnes intentions

Les spécialistes du ministère rappellent que, bien que l’intention première étant généralement bonne, il est fortement déconseillé de nourrir les animaux sauvages puisque cela peut modifier leurs comportements naturels, nuire à leur bon état de santé et éventuellement leur survie. D’ailleurs, il existe un règlement provincial interdisant le nourrissage pour le cerf de Virginie. Certaines municipalités ont également adopté des règlements municipaux interdisant le nourrissage de la faune sauvage en général.

Faire confiance à la nature

« Généralement, il est préférable de laisser la nature suivre son cours, la mort d’animaux sauvage faisant partie intégrante du fonctionnement des écosystèmes. Lors d’une observation d’un animal sauvage malade, il est conseillé de laisser une bonne distance entre vous et l’animal afin qu’il puisse fuir et pour éviter de le stresser davantage. Il faut aussi garder nos animaux domestiques à distance afin d’éviter la propagation de maladies. Pour la même raison, il importe de ne pas tenter d’intervenir et de toucher l’animal », rapporte le relationniste de presse au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Daniel Labonté.

Précisons que les captures d’animaux par les agents de protection de la faune s’effectuent seulement dans les cas où l’animal présente un risque évident pour les humains. Après sa capture, la situation de l’animal sera soumise à un avis vétérinaire. Sous la recommandation du vétérinaire, si l’animal est très malade ou blessé gravement, il sera euthanasié.

S’il peut être soigné et réhabilité, il sera transporté vers un centre de réhabilitation de la faune sauvage autorisé, et sera ensuite remis en liberté dans un lieu approprié. Dans certains cas, l’animal sera tout simplement relocalisé dans un environnement qui correspond au besoin de l’animal.

Quant à l’animal malade de Val-David, celui-ci serait introuvable depuis plusieurs jours.

« Je ne veux plus tourner le regard. Je n’accepte plus la solution traditionnelle d’éliminer simplement la «chose» qui perturbe notre vie normale. Je cherche des solutions et des discussions […] En nous rassemblant, nous montrons que nous nous soucions. Nous montrons que nous sommes unis et que nous sommes prêts à faire les choses différemment. Il ne s’agit pas seulement d’un coyote. Il s’agit de nous », croit Gabi Kislat.

 

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