Louise Beaudoin: une passion pour la culture à partager

« Ce livre, c’est ma biographie, si vous voulez, mais sous forme d’entretien avec deux universitaires », explique l’ex-ministre. Le livre prend la forme d’un dialogue avec Stéphane Paquin, professeur à l’ENAP, et Mathieu Roy, doctorant en histoire à l’UQAM.

L’idée d’un livre d’entretiens est née d’un désir de ne pas entreprendre seule l’écriture de ses mémoires : « J’étais sûre et certaine que si je devais me mettre seule dans mon bureau… je ne le ferais pas. » Elle précise : « C’est une œuvre plus collective que solitaire, alors pour moi c’était le format qui me convenait. »

L’ouvrage couvre l’ensemble de son parcours, depuis l’enfance jusqu’à ses engagements récents, mais avec un accent particulier sur la politique : « Ce n’est pas un livre où je raconte toute ma vie, c’est plutôt ma vie professionnelle, ma vie politique avec le Parti québécois. »

Val-David, une seconde maison

Ce sont des liens personnels et affectifs avec le village qui ont mené Louise Beaudoin à organiser cette séance de signatures et de discussions à Val-David. Avec le temps, elle s’est tissé un réseau d’amitiés locales.

L’événement s’est donc organisé de manière spontanée, avec l’enthousiasme du milieu : « Les Laurentides, c’est devenu un peu ma place… c’est devenu un peu ma seconde maison. »

Le cœur à la culture

Si Louise Beaudoin a occupé de nombreuses fonctions ministérielles, c’est la culture qui, de son propre aveu, l’a le plus marquée. Ministre de la Culture pendant six ans, elle a également été responsable de la Charte de la langue française. « Moi, j’aimais la culture avant, pendant et encore après. » Son amour pour le milieu culturel ne s’est jamais démenti : « Dans le fond, je me disais : c’est bien, je suis payée pour aller au théâtre, pour aller écouter de la musique classique ou de la chanson, pour regarder les films québécois, lire des livres québécois. »

Transmettre

À l’aube de ses 80 ans, Louise Beaudoin insiste sur l’importance de la transmission. Elle dit avoir adopté « le ton le plus objectif possible, le plus simple possible », dans une volonté de laisser un legs réfléchi. « Moi je suis historienne de formation, c’est peut-être ça, ma déformation professionnelle, mais ce que je souhaite qu’on retienne de mon livre c’est l’idée de transmettre, et puis que l’histoire c’est une chaîne continue, depuis la nuit des temps.  Alors, pour moi, l’histoire, c’est une composante importante de nos connaissances individuelles et collectives. »

Un engagement toujours vivant

Mme Beaudoin reste très active. Elle préside actuellement le conseil d’administration du RÉMI, le Regroupement des événements majeurs internationaux, qui rassemble 27 grands festivals au Québec. Pour elle, cela représente une manière de rester connectée à un milieu culturel qu’elle chérit toujours.

Elle est aussi vice-présidente de la Fondation René-Lévesque, une fonction qu’elle assume avec une grande fierté.

Une invitation à la rencontre

Le 5 à 7 du 29 mai prochain offrira l’occasion d’échanger directement avec Louise Beaudoin, d’en apprendre davantage sur son parcours et sa vision de la culture et de la politique, tout en découvrant les coulisses de l’écriture de son livre. Il y aura une séance de signatures, des lectures de certains passages choisis, et une atmosphère chaleureuse.

« Pour répondre à la question, « qu’est-ce qu’on vous souhaite pour la suite? », c’est le bonheur, le bonheur, le bonheur. Et je pense que ça se cultive… en restant active », conclut-elle.