Le bateau-dragon : développer l’art ultime de la synchronicité

  • Publié le 11 août 2022 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
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Martin Dumont

Une trentenaire originaire de Sainte-Agathe remporte trois podiums dans une compétition internationale de bateau-dragon. Celle-ci nous invite à découvrir son sport.
Martine Lanthier s’est initiée au bateau-dragon lors de son parcours universitaire. « J’étais plutôt active de nature, mais je n’étais pas très habile avec un ballon, je cherchais autre chose [ …] Ce n’est pas comme au hockey où tu peux te fier au joueur étoile pour gagner la partie, on a pas le choix de travailler ensemble pour franchir le fil d’arrivée », raconte celle qui dit avoir été séduite par l’esprit de groupe qui régnait dans ce sport unique.

En symbiose

Un bateau-dragon est un long bateau dont la technique de propulsion s’effectue comme en canot à l’aide de pagaies. Au lieu d’être à genoux comme en canot, les athlètes sont assis. Le sport se pratique dans différentes associations, certaines sont à vocation récréative, d’autres regroupent des athlètes d’élite comme Martine.

Un bateau-dragon compte un équipage de 20 pagayeurs qui sont placés de chaque côté du bateau. « On pagaie avec tout le corps : le dos, les abdos et les jambes principalement et les bras, le moins possible », explique Martine Lanthier. Ensuite vient le batteur qui a le rôle de donner le rythme. Celui-ci se tient à la tête de l’embarcation. « Une fraction de seconde fait toute la différence. On est tellement rapprochés qu’on se rentre littéralement dedans si nous ne sommes pas parfaitement synchronisés. », précise la pagayeuse.

Rythme infernal

Traditionnellement, le batteur se sert d’un tambour pour donner le rythme, mais comme le bateau est très long (plus de 12 mètres), il y a un décalage dans la perception du son entre ceux qui sont en avant et ceux qui sont à l’arrière. C’est pour cette raison que le barreur assis à l’arrière du bateau pour le diriger est aussi impliqué dans cette tâche importante. « Dans les compétitions internationales, toutes les équipes ont leur stratégie pour se donner le rythme. », précise la pagayeuse qui ajoute que dans les sprints, les athlètes peuvent donner jusqu’à 95 coups de pagaie par minute.

Une compétition internationale

Lors d’une récente compétition qui avait lieu en Floride, Martine est montée trois fois sur le podium, soit pour le bronze pour les distances de 2000 m et 500 m et pour l’argent sur 200 m chez les femmes. « L’énergie du groupe était vraiment bonne, on a gagné des médailles, mais au final, c’est vraiment le plaisir qu’on a ensemble qui rend magique l’expérience », confie l’athlète.

Plus difficile pour le mixte

En ce qui concerne les épreuves mixtes, Martine avoue que l’équipe manquait de synchronisme en 2019 et ne s’est pas qualifiée pour le dernier championnat. L’objectif de l’équipe de Martine H2O Playground est donc de se rendre aux Championnats du monde pour les épreuves féminines, masculines et mixtes qui auront lieu en 2024 en Italie.

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