La sculpture sur bois, le beau prétexte pour l’amitié

Créée en 2010, l’Association des Artisans-Sculpteur des Laurentides (AASL) compte en 2023 35 membres âgés entre 50 et 83 ans. Tandis que certains sont de Mont-Blanc, d’autres résident à Mont-Laurier, Rivière-Rouge, Mont-Tremblant, ou encore Sainte-Agathe et Saint-Sauveur.

« Je vous dirais que Mont-Blanc, c’est le seul endroit dans les Laurentides où on peut avoir de la formation. On n’a pas peur de faire de la route pour venir faire de la sculpture », raconte Gaétan Pagé, président de l’AASL depuis 7 ans.

Chaque mardi de 13h à 16h, ils se retrouvent dans la salle communautaire du Chalet de la mairie de Mont-Blanc, salle prêtée gratuitement par la Municipalité depuis plusieurs années, pour développer leur créativité autour de la sculpture sur bois et autres activités connexes.

« L’objectif de l’association est de développer la créativité et de rassembler les gens pour promouvoir l’amour de la sculpture, l’amour du bois », souligne M. Pagé avant d’ajouter que « c’est tout un regroupement de personnes qui partagent la même passion, au même niveau ».

« Quand vous arrivez ici, vous n’y connaissez absolument rien en sculpture. » – Gaétan Pagé, président de l’AASL

Briser l’isolement

L’échange est au coeur de ces rendez-vous. Installés sur différentes tables, les 35 membres partagent des anecdotes entre eux, parlent de l’actualité, de leur famille tout en avançant sur leur création.

Le président de l’AASL explique qu’au-delà de permettre aux membres de développer leur créativité, l’association a pour but de les sortir de l’isolement. Il confie d’ailleurs qu’un des leurs ne manque jamais ce rendez-vous le mardi, étant donné que « c’est la seule activité qu’il peut se permettre ».

M. Pagé ajoute que la pandémie a été difficile principalement lorsque les mesures sanitaires ont permis aux membres de se retrouver de nouveau, après plusieurs mois d’isolement.

« Ça n’a pas été facile, parce que la pandémie a créé beaucoup d’isolement. Il a fallu que je fasse des téléphones pour essayer de faire revenir les gens », raconte-t-il en insistant sur le fait que « ça n’a pas été facile ».

Partager son expertise

Pour être membre de l’AASL, il n’est pas nécessaire de s’y connaitre dans la sculpture sur bois. Des formateurs sont présents pour justement permettre à chacun d’apprendre aussi bien à sculpter sur du bois, mais aussi à faire de la pyrogravure ou encore de la peinture.

« On essaie de toujours avoir une personne-ressource pour aider. Moi j’ai pris de la formation à l’extérieur, puis j’ai apporté mes connaissances », indique M. Pagé qui fait « beaucoup de sculpture mécanique et aussi sur bois ».

Lise Courteau, qui a d’ailleurs été élue Bénévole de l’année 2022 en janvier dernier par la Municipalité de Mont-Blanc pour sa grande implication dans des comités, des activités et des événements, raconte qu’entre eux ils n’hésitent pas à échanger et à se donner des conseils sur les oeuvres qu’ils sont en train de réaliser.

« On n’est pas une équipe compétitive, mais plutôt coopérative, qui aide tout le monde. Il y a beaucoup d’échange qui se fait », soutient-elle.

D’ailleurs, plusieurs membres ont présenté leurs créations à L’info, expliquant par la même occasion le procédé de réalisation qu’ils ont entrepris pour en arriver à l’oeuvre finale.

« Quand l’élève dépasse le maître, c’est que j’ai bien fait ma job », mentionne le formateur Pierre Taillon qui a notamment appris à plusieurs membres à fabriquer des yeux.

Le président des Artisans Sculpteurs des Laurentides souligne que les personnes intéressées peuvent rejoindre l’association quand elles le souhaitent et qu’il est possible de les contacter par le biais de leur page Facebook AASL.