Et si Chat GPT pouvait devenir un outil dans les écoles ?

  • Publié le 21 avr. 2023 (Mis à jour le 22 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Martin Dumont

C’est du moins ce que semble penser le directeur général du Centre de services scolaire des Laurentides, Sébastien Tardif.
Le pédagogue tient d’abord à préciser que les élèves du primaire et du secondaire sont beaucoup moins touchés par ce phénomène que ceux du cégep ou de l’université dont une bonne partie de l’évaluation est réalisée à la maison. « Au primaire et au secondaire, comme on est dans une évaluation par compétences, la plus grande part de l’évaluation s’effectue par l’enseignant dans le cadre ponctuel de la classe. Pour l’instant, nous n’avons pas de mesure particulière au sujet de Chat GPT, car il ne s’agit pas d’une situation problématique », mentionne Sébastien Tardif.

Un diagnostic

M. Tardif rappelle que la fonction de l’évaluation est de renseigner l’élève, les parents et les enseignants des apprentissages maitrisés. Dans cette mesure, elle est moins prescriptive que l’évaluation effectuée au cégep et à l’université qui serait davantage portée sur la maitrise de savoirs, de techniques et de principes.

« D’autre part, au primaire et au secondaire, il est plus facile de constater l’impact de la tricherie quand on connait les capacités de ses élèves. Les enseignants le savent quand les élèves ont reçu de « l’aide » extérieure », soutient M. Tardif.

Une élève avec un chandail jaune glisse subtilement une note dans la main de son camarade de classe.

S’adapter

Sébastien Tardif fait remarquer que l’impact de la technologie s’est déjà fait sentir à l’école. À titre d’exemple, il mentionne que la calculatrice, à son arrivée dans les écoles, était interdite, alors qu’aujourd’hui elle est considérée comme un outil nécessaire pour certains cours. Même chose pour Internet, qui avait semé la controverse à son arrivée dans les écoles, alors qu’il s’agit aujourd’hui d’un apprentissage indispensable pour les élèves.

« C’est sûr qu’il faut que ça soit bien encadré, mais éventuellement, on s’adaptera à cette nouvelle réalité-là et au lieu d’essayer de contourner l’utilisation de l’intelligence artificielle, on pourra la mettre de l’avant comme un outil qui pourra contribuer aux apprentissages »-Sébastien Tardif, directeur général du CSSL des Laurentides

Un encadrement possible

Le style d’encadrement pour l’utilisation de Chat GPT dans les classes est loin de pouvoir s’établir de façon concrète à court terme pense M. Tardif. Mais comme pour le téléphone cellulaire, l’ordinateur portable et la tablette qui sont intégrés de différentes façons dans les salles de cours de plusieurs écoles, il s’agit d’un outil qui pourrait éventuellement venir appuyer l’enseignant dans ses interventions et non le remplacer. « Tout ça, ce ne sont que des outils », rappelle-t-il.

La tricherie

« Au bout du compte, ce qu’on évalue c’est un processus à travers lequel les connaissances factuelles ont moins d’impact. Les techniques de tricherie évoluent avec le temps, mais les enseignants s’adaptent aussi. L’important est de consacrer son énergie pour transmettre les valeurs qui permettent aux élèves de comprendre que quand on triche, on est pénalisés plus tard », conclut le directeur général.

 

 

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