24 juin : des feux de joie religieux à la fête nationale

  • Publié le 13 juin 2025 (Mis à jour le 13 juin 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Feu de la Saint-Jean, gravure de Julien Breton (en Artois) tirée de Le Terroir, vol. IX, nos 6, 7 et 8, oct.-déc. 1928.
Feu de la Saint-Jean, gravure de Julien Breton (en Artois) tirée de Le Terroir, vol. IX, nos 6, 7 et 8, oct.-déc. 1928.

La fête nationale du Québec, célébrée chaque année le 24 juin, tire ses origines d’une fête catholique médiévale : la Saint-Jean-Baptiste. Importée par les colons français en Nouvelle-France au XVIIe siècle, elle a d’abord incarné un rituel de lumière et de protection avant de devenir, au fil des siècles, un grand rendez-vous laïque célébrant la culture et le patrimoine québécois.

Depuis le Moyen Âge, lors du solstice d’été, la fête de la Saint-Jean célébrait, à travers des processions et des feux de joie, la naissance de Jean le Baptiste. En s’installant, les colons français de la Nouvelle-France ont donc perpétué ces pratiques par des messes champêtres et des feux rituels sur les berges du Saint-Laurent.

Le fondateur

Fête importante, elle évolue au début du XIXᵉ siècle grâce au journaliste et homme politique Ludger Duvernay. En effet, à travers la fondation, en 1834, de la Société Saint-Jean-Baptiste, il transforme cette commémoration religieuse en un acte de promotion de la culture canadienne-française. La fête religieuse fait donc place, petit à petit, aux banquets, aux bals populaires et aux discours patriotiques.

La reconnaissance officielle

Quelques décennies plus tard, en 1925, reconnaissant l’importance grandissante de ces festivités, l’Assemblée législative du Québec inscrit le 24 juin comme jour férié provincial, tout en préservant le lien avec l’héritage historique et religieux.

Ce statut légal confère à la Saint-Jean-Baptiste une vocation populaire plus affirmée. Cela passe entre autres par une fête célébrée dans la rue, entre musique traditionnelle et rassemblements communautaires.

Mais c’est en 1977 que la fête devient officiellement, sous le gouvernement de René Lévesque, la « fête nationale du Québec ». Ce changement majeur va de pair avec la disparition de sa dimension religieuse au profit d’une célébration laïque dédiée à la culture et à l’identité québécoise.

Qu’en reste-t-il aujourd’hui?

Fête populaire à laquelle tous les Québécois sont attachés, le 24 juin se vit encore aujourd’hui sur tout le territoire de la province. Des grands spectacles musicaux sur les plaines d’Abraham aux feux d’artifice qui illuminent le ciel des municipalités en passant par les pique-niques et les animations familiales, chacun a désormais la possibilité de célébrer la fête nationale et le patrimoine québécois.

Entre tradition et modernité, entre souvenir historique et convivialité, la fête nationale est et restera un rendez-vous pour tous les Québécois et amoureux de la Belle Province où l’on célèbre l’identité francophone, la culture et le patrimoine local.

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