Polyvalente des Monts: sa murale significative pourrait disparaître
La murale Art-Histoire qui trône devant l’amphithéâtre de la Polyvalente des Monts depuis maintenant 23 ans pourrait être démantelée pour des raisons de sécurité selon le Centre de services scolaire des Laurentides.
L’œuvre qui avait nécessité plus de 3 ans de travail combiné de la part de plus de 117 élèves et 10 artistes locaux contreviendrait au code du bâtiment selon Sébastien Tardif, directeur général du Centre de services scolaire des Laurentides. Le service des ressources matérielles aurait pris conscience de la problématique en revisitant le code du bâtiment pour faciliter l’intégration d’une élève non voyante. « La murale serait située dans un corridor d’évacuation dans un secteur non giclé […] De plus, l’indice d’inflammabilité dépasserait celle des normes en vigueur », explique M. Tardif. L’enjeu de la sécurité des élèves non-voyants ayant été rapidement réglé suite à l’ajout de bandes rugueuses qui sécurisent le périmètre entourant la murale, c’est maintenant la sécurité incendie qui serait mise en cause.
Période de sursis
Selon un des initiateurs du projet et ex-enseignant à la Polyvalente des Monts, Daniel Charest, la murale aurait été ignifugée lors de sa conception. « Depuis 20 ans, les pompiers sont venus inspecter l’école et jamais on a eu de problème ». Cette pièce d’anthologie aurait reçu le 1er prix national Essor du ministère de la Culture et de l’Éducation en 1999 et en 2000, le deuxième prix de la Fédération des commissions scolaires du Québec. « Nous devons en assurer la pérennité », insiste l’enseignant passionné d’arts. Selon ce qui est prévu par le Centre de service scolaires, les risques sécuritaires seront évalués par des experts en bâtiment et en sécurité incendie avant qu’une décision finale ne soit prise.
« Nous reconnaissons la valeur pédagogique et patrimoniale de l’œuvre, mais nous ne pouvons pas compromettre la sécurité des élèves […] Maintenant que nous sommes conscients de la problématique, nous ne pouvons plus l’ignorer. »
-SébastienTardif
Si les experts en viennent à la conclusion que la structure représente un risque sécuritaire, des options pour la déplacer seront envisagées pour la préserver dans un autre bâtiment qui pourrait l’accueillir. « Des démarches en ce sens sont déjà engagées », assure Sébastien Tardif.
Retour vers le futur
L’œuvre de 80 pieds de long inaugurée le 17 décembre 1998, principalement composée de papier mâché est relativement bien conservée, ce qui témoigne du respect des élèves à l’égard du travail de leurs paires. Initialement, des capsules temporelles contenant les rêves des élèves de l’époque avaient été intégrées à l’œuvre dans l’intention d’être révélées 25 ans plus tard. « Idéalement, la murale resterait au moins jusqu’à l’ouverture des capsules temporelles prévue dans 14 mois », tient à souligner Sébastien Tardif. « C’est pour l’instant notre plan A », assure-t-il.
Même si ce n’est pas ce qui est souhaité, il y a toute de même des chances pour que la murale inaugurée par le ministre de l’Éducation de l’époque et actuel Premier ministre du Québec, François Legault, puisse prématurément quitter son nid. Présentement le Centre de service scolaires et les enseignants impliqués cherchent un endroit où installer l’oeuvre dans l’éventualité où celle-ci doit être déplacée.
Voir plus de : Actualités
Les DesMonts en finale : une défaite pleine d’apprentissages
« On a tellement passé proche de gagner », partage M. Prégent, encore ému par cette performance. « On a …
Un projet de loi pour mieux protéger les travailleurs
La députée de Laurentides–Labelle, Marie-Hélène Gaudreau, annonce que le Bloc Québécois a déposé le 5 novembre une réforme qui apporterait …
Une conférence sur la crise du logement et les solutions possibles
Denis Trudel a partagé les fruits d’une tournée à travers le Québec effectuée l’an dernier, visant à documenter la crise …