Reprise des activités autorisée
Un nouveau départ pour les restaurateurs locaux
Depuis le 15 juin, on peut de nouveau aller au restaurant dans le Grand Sainte-Agathe. Les restaurateurs locaux sont soulagés, eux qui ont vécu trois mois d’incertitude.
Comme le souligne Carole Nadon, propriétaire du restaurant Le Petit Poucet de Val-David: « On ne pouvait pas demander une plus belle période pour repartir! S’il avait fallu que la crise nous oblige à fermer dans le temps de Noël et à rouvrir en janvier, on aurait mangé nos bas! »
Julie Tourangeau, présidente de la Chambre de commerce du Grand Sainte-Agathe (CCGSA) et copropriétaire de la brasserie Les Deux Richard, partage son avis. « C’est une bonne nouvelle pour l’ensemble des commerces, tout le monde attendait ça impatiemment! », confie-t-elle. Elle ajoute qu’à ses yeux, il valait mieux rouvrir la salle à manger à plus faible capacité que de ne pas rouvrir du tout, car les restaurateurs ont des frais fixes à assumer, clients ou pas. « C’est une question de rentabilité », souligne-t-elle.
Adaptation nécessaire
Il faut évidemment s’attendre à plusieurs changements de pratique dans les restaurants locaux pour les prochaines semaines, si ce n’est les prochains mois. Le port d’équipements de protection individuels pour les employés en cuisine et au service sera obligatoire et la distance de 2 m entre membres de maisonnées différentes doit continuer de s’appliquer, ce qui aura un impact sur le nombre de clients servis à la fois. Malgré tout, Mme Tourangeau demeure optimiste.
« Je vais réembaucher d’abord mes employés à temps plein puis, selon l’évolution de la solution, on rappellera ceux à temps partiel. On va donc avoir une bonne équipe expérimentée au service qui va pouvoir faire passer le sourire dans la voix et dans le regard », croit-elle. Rappelons par ailleurs que la CNESST a permis aux travailleurs en restaurant le port de la visière sans le masque, ce qui permet de conserver le sourire du personnel de service, si important pour l’expérience client.
Le plus grand défi, pour Les Deux Richard, se situera dans la gestion des tables et du menu, qui ira selon les coûts. « Par exemple, si le bœuf haché est vraiment cher une semaine, ça se peut qu’on n’offre pas de burger », explique Julie Tourangeau. Les heures d’ouverture seront aussi modulées en fonction de l’achalandage, il est donc possible que ça ferme plus tôt s’il n’y a pas de clients.
Il y aura aussi adaptation des lieux. Au Petit Poucet, où on a profité de la pause pour faire des rénovations et installer des plexiglas, on mise beaucoup sur l’agrandissement de l’aire de pique-nique dehors. « On a ajouté 10 tables supplémentaires pour ceux qui veulent manger à l’extérieur, on pense se débrouiller comme ça pour cet été », confie Mme Nadon.
L’alcool à la rescousse?
Du côté de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ), on se félicite d’avoir obtenu de Québec de nombreux assouplissements pour la vente d’alcool. Selon elle, cela devrait aider leurs membres à survivre au cours de la prochaine année.
Pour Le Petit Poucet, toutefois, cela ne changera rien, car il sert essentiellement des déjeuners et des dîners. « On ne vend pour ainsi dire pas d’alcool, précise Carole Nadon. On pense plutôt tabler sur le nombre de clients servis et une gestion serrée des coûts. Même avant la crise, on avait pour philosophie: on n’achète pas pour rien et on ne jette pas pour rien. Notre but, c’est de perdre zéro aliment. »
Julie Tourangeau, dont le commerce opère sous un permis de bar, est quant à elle critique de cette décision de Québec, qu’elle déplore. « Avec les nouvelles règles que le gouvernement veut adopter, Saint-Hubert va pouvoir livrer une bouteille de vin avec un repas, mais pas moi, juste parce que je n’ai pas le bon permis. Je trouve ça plate qu’on soit pénalisé comme ça », énonce-t-elle.
Le vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’ARQ, François Meunier, se défend pour sa part d’avoir fait une jambette aux bars. « On a travaillé très fort pour les bars aussi. Dès que tu as un permis du MAPAQ pour préparer de la nourriture, tu peux ouvrir et même, servir juste de l’alcool aux clients. Il n’y a donc pas vraiment de concurrence entre les bars et les restaurants », conclut-il.
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