Un citoyen de Val-Morin dédié à la santé du lac Raymond

Yves Chartrand est résident de Val-Morin depuis plus de 10 ans. Charmé par la beauté des paysages naturels du lac Raymond, il s’est rapidement investi dans la préservation de son nouveau milieu de vie en devenant membre de l’Association de Protection de l’environnement du lac Raymond et de la rivière du Nord (APELRRIN). Aujourd’hui comme plusieurs de ces concitoyens, il continue de veiller à la santé du lac Raymond. 
L’histoire commence en 2005 alors que l’ APELRRIN décide de déposer une requête en injonction pour forcer la Ville de Sainte-Agathe-des-Monts à modifier son usine de traitement des eaux. Comme l’ont démontré de nombreux prélèvements, l’usine désuète était responsable de la mauvaise qualité l’eau dans la rivière du Nord et au lac Raymond. Après avoir obtenu gain de cause, trois paliers de gouvernement annonçaient un investissement de 20 M$ pour rénover l’usine d’épuration des eaux de Sainte-Agathe. « J’avais vu cette grosse bataille-là en 2009 et j’ai toujours voulu me tenir au courant de ce qui se passe […] Depuis cette époque, l’ APELRRIN est respectée, on est même craint », croit Yves Chartrand.

Pas des spécialistes

Comme la plupart des citoyens qui composent les différentes associations de lac des Laurentides, les membres du conseil d’administration de l’ APELRRIN ne sont pas des spécialistes en environnement. Pour cette raison, ceux-ci doivent effectuer beaucoup de recherches pour prendre des décisions éclairées pour la préservation de leur étendue d’eau. « On n’a pas toutes les connaissances techniques. On collabore avec des spécialistes de la Fondation Rivières et CRE des Laurentides afin qu’ils viennent corroborer certaines de nos observations », soutient Yves Chartrand.
Il y a présentement 5 membres au sein du conseil d’administration de l’APELRRIN qui devrait en compter une douzaine selon M. Chartrand « Aujourd’hui, les gens n’ont plus le temps de s’investir. Ils s’intéressent à l’Association quand ça affecte la valeur de leur maison ou que ça compromet leur qualité de vie. Mais aujourd’hui, en grande partie en raison du travail de Guy Drouin et de l’association, les gens sont tranquilles », propose Yves Chartrand.

Un lac particulier

La situation du Raymond de Val-Morin aux abords du P’tit Train du Nord entre Sainte-Adèle et Val-David est particulière. « Il s’agit en fait d’une partie de la rivière du Nord qui s’élargit », observe Yves Chartrand. Ce qui complique la tâche des membres de l’APELRRIN, c’est que plusieurs affluents du bassin versant de la rivière du Nord convergent vers le lac Raymond, ce qui peut rend plus difficile l’identification de la source des contaminants quand ceux-ci sont détectés. « On fait des prélèvements chaque semaine. On agit à titre de chiens de garde et on fait des pressions auprès des municipalités quand cela est nécessaire », indique Yves Chartrand.

Outre la qualité de l’eau, les membres de l’Association de Protection de l’environnement du lac Raymond et de la rivière du Nord (APELRRIN) veillent notamment à prévenir la prolifération des plantes envahissantes comme la myriophylle à épis, contribuent à la gestion des barrages et du niveau d’eau et veillent à informer la population sur l’importance de ne pas nourrir les bernaches et les canards. Ces initiatives peuvent aussi mener à la mise ne place de nouvelles infrastructures comme la station de lavage qui a vu le jour aux abords du lac Raymond.

« Le lac Raymond contribue à la qualité de vie des gens. C’est un des seuls plans d’eau accessibles dans la région sans qu’on ait à être propriétaire. Le travail de notre association est très important pour que l’on puisse conserver cette richesse-là. On voit avec nos efforts que ça marche, mais ce n’est vraiment pas facile de tout surveiller », termine Yves Chartrand.