Phil Shaw s’élance pour 90 km en Suède
Le 2 mars prochain, le fondeur Philippe Shaw, 58 ans, de Val-Morin, prendra le départ de la Vasaloppet, une des plus grandes courses de ski de fond au monde. Longue de 90 kilomètres, elle relie Sälen à Mora. Pour cet habitué des longues distances, ce sera une cinquième participation à cet événement reconnu.
« Je l’ai fait quatre fois. Je connais bien le parcours », raconte Phil Shaw, passionné de ski de fond depuis quatre décennies. Cette course suédoise, fondée en 1922, rassemble des milliers de skieurs de tous horizons. « Ils ont beaucoup de participants de partout dans le monde », détaille le skieur. Au fil des ans, la Vasaloppet a accueilli plusieurs figures de renom. « Ils attirent des vedettes internationales : politiciens, reines, rois, princesses, princes. Des stars dans tous les domaines sportifs », ajoute-t-il.
Défis inattendus
Sa dernière participation, en 2021, reste gravée dans sa mémoire. « J’ai eu une bonne course, malgré le fait que j’ai brisé un bâton à 50 ou 100 mètres du départ. J’ai eu un carambolage avec un ami québécois. » Heureusement, un poste de ravitaillement leur a permis de poursuivre la course, même si le bâton fourni n’avait pas une ganse adaptée. « Il fallait que je tienne mon bâton pendant 88-89 kilomètres… J’avais des ampoules sur ma main ! »
Un hiver bien rempli avant la Suède
Phil Shaw ne ménage pas ses efforts pour se préparer. « En bref, j’ai eu un bon hiver à date », affirme-t-il simplement. Il a déjà participé à plusieurs compétitions cette saison :
- Les courses des Fondeurs des Laurentides les 6-7 décembre;
- Deux courses à Morin-Heights;
- Un 15 km de course Skimau dans le parc de la Mauricie;
- La Marcialonga, une course de 70 km en Italie;
- La Gatineau Loppet, le plus grand rassemblement international de ski de fond au Canada, avec deux courses de 50 km les 15 et 16 février.
Il participera également à la Finlandia Hiihto, une course en Finlande qui se déroule les 22 et 23 février prochains.
« Ça fait quand même 40 ans que je fais des longues distances. C’est mon 40e hiver. J’ai commencé en 1985, j’étais au cégep à l’époque, et j’ai continué chaque hiver », détaille le fondeur.
Un message d’espoir
Pour Phil Shaw, le ski de fond est bien plus qu’un sport : c’est une philosophie de vie. « C’est l’aventure, la découverte, la rencontre. Dimanche, j’ai fait 5h30 dans le parc régional et j’ai rencontré plein de monde. » Même son quotidien est imprégné de sa passion : « Des fois, je vais faire mon épicerie en ski à roulettes ! »
Pour marquer ses prochaines courses, il a décidé de porter un ballon vert attaché à sa tuque. « C’est pour faire rire le monde, les participants, les autres skieurs. Tant mieux si ça devient une mode! »
Mais ce geste a aussi une signification plus profonde. « J’ai choisi le vert parce que c’est la couleur de l’espoir. Aujourd’hui, on a tellement de problèmes avec la planète. L’espoir est un beau mot. C’est l’espoir de changer les choses pour le mieux. »
Le 2 mars, c’est donc avec espoir et détermination que Phil Shaw s’élancera sur les pistes suédoises de la Vasaloppet, prêt à repousser encore une fois ses limites.
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Phil Shaw en ski à roulettes.
Photo gracieuseté
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