Projet Parenthèse: faire un pas de côté pour mieux avancer
Pour certains jeunes, l’école secondaire n’est pas ce qu’il y a de plus motivant. Afin de prévenir qu’ils décrochent, la Commission scolaire des Laurentides (CSL) et le Carrefour jeunesse-emploi (CJE) des Laurentides unissent leurs efforts pour leur redonner confiance en eux-mêmes.
« L’objectif, c’est de redonner du pouvoir à l’élève, de lui montrer qu’il a du pouvoir sur son cheminement scolaire. On l’incite à voir sa scolarité sous un angle différent », explique Caroline Cyr, intervenante au CJE. C’est elle qui est responsable du projet Parenthèse, créé en partenariat entre son organisme et la CSL.
Ce projet de persévérance scolaire s’adresse à des jeunes surtout âgés de 15 et 16 ans, un âge critique dans la prévention du décrochage. L’élève retenu au projet Parenthèse est invité à venir dans les locaux du CJE, à raison d’un jour par semaine, de 9h30 à 16h30, pendant six semaines consécutives. Dans le cadre d’un projet d’expression par la photo, il a la possibilité de s’exprimer sur différents thèmes.
Autour de ce projet se greffent des ateliers de connaissance de soi, des discussions, des activités d’exploration socioprofessionnelle, la rencontre d’individus ayant un parcours inspirant et le lancement d’un projet collectif de création.
Redonner confiance
Les jeunes sélectionnés sont ciblés par le personnel enseignant et les professionnels de soutien des écoles. Ils sont répartis en deux groupes où l’on compte entre 6 et 8 participants. Le premier groupe est constitué d’élèves de la Polyvalente des Monts de Sainte-Agathe, le second d’élèves de l’école secondaire Curé-Mercure de Mont-Tremblant.
L’approche de groupe est favorisée, mais deux rencontres individuelles ont aussi lieu, l’une pour conclure une entente de participation avec le jeune, l’autre pour dresser le bilan et mettre en place les moyens de maintenir ses objectifs en vue du retour à l’école à temps plein.
« Le projet vise à leur redonner le goût d’apprendre, le sentiment de se sentir utile, la possibilité de développer leur pensée critique et à se projeter dans l’avenir », explique Mme Cyr.
Julie Richer, directrice du service des ressources éducatives à la CSL, abonde dans le même sens: « La photo, c’est un peu un prétexte. Le but, c’est que l’élève réalise qu’il est capable de s’investir dans un projet, de le compléter et de le promouvoir. Ensuite, on mise là-dessus pour qu’il se réinvente là-dedans à l’école. Au fond, on permet à l’élève de trouver ce qu’il aime et on l’encourage à développer ses forces et ses capacités. »
Un projet qui évolue
C’est en 2017 que le projet Parenthèse a vu le jour. La formule a un peu changé avec le temps: au départ, les jeunes des deux écoles secondaires étaient mis ensemble et ils participaient au projet Parenthèse deux jours par semaine, pendant cinq semaines.
« Il y a eu des ajustements au fil du temps, convient Mme Richer. On est parti de critères très précis à un certain assouplissement, afin de mieux répondre aux besoins de l’élève. »
De plus, on compte maintenant deux cohortes par année, une l’automne et l’autre l’hiver. La 5e cohorte débutera ses activités sous peu, pour présenter une exposition de ses photos à la fin mars.
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