Les impacts de Trump sur le marché

  • Publié le 26 mars 2025 (Mis à jour le 13 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes

L’incertitude créée par la situation politique aux États-Unis inquiète bien des gens dans un monde de « si ». Et « si » le taux chômage augmentait, et « si » les taux d’intérêt augmentaient aussi, et « si »… Mais voilà, « si » les tarifs font leur œuvre, il y a bien des chances que le dollar canadien se maintienne plutôt bas. Il amortira ainsi une partie de ces tarifs, d’une part, et d’autre part, il rendra nos exportations plus intéressantes sur les nouveaux marchés que nous devons développer. « Si » ces tarifs ralentissent l’économie, ce ne sera pas le moment de hausser les taux d’intérêt, à moins que ces tarifs n’aient un effet à la hausse sur l’inflation… Malgré ces incertitudes, la Banque du Canada a abaissé son taux directeur de 0,25 % à la première occasion sous la menace de ces tarifs. C’est un bon départ.

Le vent du sud

Les complications commerciales avec les États-Unis durent depuis quelques années. Sous Trump (premier mandat) et Biden, un vent de protectionnisme venu du sud soufflait déjà sur le Canada. Cet enjeu est très important. Si ce ne sont pas des tarifs sur l’acier et l’aluminium, c’en sera d’autres. Et si une accalmie se pointe, ce ne sera qu’une accalmie. La donne a changé et nous devons maintenant composer avec cette réalité. Notre économie entre dans une période de transition dont l’objectif est de réduire notre dépendance au marché américain.

 

Les facteurs à considérer

 

Le marché de l’emploi

Le premier facteur est bien évidemment le marché de l’emploi. Un ralentissement économique qui amènerait une baisse de notre PNB aurait forcément un impact sur ce marché. Fermetures d’entreprises et pertes d’emplois peuvent affecter autant les patrons que les employés et avoir des conséquences sur plusieurs segments du marché immobilier. Un déplacement vers des régions où certaines entreprises manquent de main-d’œuvre, ou encore où l’immobilier est plus abordable que dans les grands centres pourrait être observé, comme nous l’avons vu durant la pandémie.

 

Inflation et taux d’intérêt

Ils sont cruciaux pour la bonne santé du marché immobilier. Tous les économistes s’entendent pour dire qu’un ralentissement économique n’apporte pas de conditions favorables à une hausse du taux d’intérêt. Et si l’inflation se met à pointer vers le haut, ce ne sera pas en raison d’une économie qui tourne à fond – au maximum de ce qu’elle peut produire avec le capital en place – mais plutôt en raison de tarifs qui gonflent artificiellement les prix. Les taux d’intérêt devaient ainsi rester bas, selon plusieurs.

 

Acheter canadien

Dans le nouveau modèle économique que nous devons bâtir, le développement de nouveaux marchés internationaux est crucial, mais celui du marché canadien l’est encore plus. Pour certaines entreprises, ça ne comblera pas nécessairement le marché perdu, pour d’autres, ça pourra peut-être le remplacer, et enfin, pour certaines, ça peut vouloir dire une augmentation du chiffre d’affaires. Il y aura des gagnants et des perdants. Tarifs ou non, la mobilisation pour acheter canadien est enclenchée.

 

Rester chez nous et… accueillir des visiteurs

Des vacances au États-Unis? Avec un dollar sous les 70 cents et les fabulations de certains concernant un 51e état, il y a fort à parier qu’on restera chez nous! Il y aura du monde dans les Laurentides, c’est certain… La pandémie a eu son effet, alors que nous avons assister à une véritable « ruée vers le Nord », le nouveau modèle économique qui valorise maintenant notre marché intérieur fera le sien.

Un dollar faible favorisera nos exportations, il favorise aussi un apport d’argent neuf venant de l’extérieur. Visiter le Canada, le Québec, les Laurentides n’aura jamais été aussi abordable. Nos voisins du sud y sont très sensibles! Au dernier anniversaire de Martin Luther King, Mont-Tremblant a accueilli une foule record. La semaine du président a aussi vu un grand nombre d’Américains prendre la route du Nord. Les affaires sont bonnes et ils s’intéressent aussi à l’immobilier.

 

Des ventes en forte progression

Les ventes du début de l’année ont été nettement supérieures à celles de l’année dernière. On observe une progression de l’ordre de 30 % dans la région de Saint-Jérôme et celle des Pays-d’en-Haut. Le marché de Mont-Tremblant était stable, mais tout porte à croire qu’il se réveillera, compte tenu de l’attrait que cette région représente pour nous, dans un monde de repli sur nous-même, et, paradoxalement, pour nos amis américains, compte tenu de l’excellent rapport qualité/prix offert! Le marché immobilier montréalais a pour sa part démarré l’année « sur les chapeaux de roues » pour reprendre l’expression utilisée par le chef économiste à l’APCIQ. L’élan était donné.

Maintenant, il faudra voir – dans mon prochain article – comment la situation a évolué sous l’effet de l’incertitude grandissante provoquée par les politiques protectionnistes des États-Unis. Les facteurs à considérer, décrits plus haut, nous servirons de guide pour y voir plus clair.

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