Alex Godard : allier sa passion du cinéma et de la musique à la randonnée

De Mirabel, Alex Godard se définit comme un cinéaste d’aventure qui tente de repousser continuellement ses limites physiques et artistiques. Il partage sur sa chaîne YouTube ses randonnées à travers le monde avec des vidéos mettant en lumière la richesse des paysages et le dépassement de soi.

Lors de la soirée du 16 novembre, il partagera son expérience de la randonnée de l’Ausangate et de la Vinicunca, la fameuse montagne arc-en-ciel du Pérou. Il poursuivra ensuite sa tournée dans la région au Chalet Far Hills de Val-Morin le 17 novembre et au Baril Roulant de Val-David le 7 décembre.

À quoi peut s’attendre le public lors de la soirée du 16 novembre ?

Je vais présenter un film que j’ai fait à propos d’une randonnée au Pérou sur la Ausangate Trek et la Rainbow Mountain. Je vais expliquer comment faire cette randonnée-là, quoi savoir sur la région, comment se préparer, je vais parler des campements, de la nourriture… J’offre un guide de A à Z pour pouvoir faire comme moi ou au contraire éviter certaines de mes erreurs.

Comment jongles-tu entre ton métier de couvreur et celui de cinéaste de randonnée ?

Pour moi, c’est le meilleur des deux mondes. Être couvreur m’offre un salaire stable pour mes dépenses de tous les jours tout en étant un travail saisonnier, ce qui me permet de voyager et d’offrir des conférences pendant l’hiver. Bien sûr, la randonnée est une de mes plus grandes passions et fait tellement partie de ma vie que je n’attends pas à la saison froide pour en faire. En été, je passe des weekends en randonnée au Québec et au nord-est des États-Unis, et dans d’autres pays durant les semaines de la construction. Mon patron est également super compréhensif en ce qui concerne mes voyages de randonnée.

Dans une autre vie, tu étais musicien. Est-ce que la musique occupe toujours une part importante dans ton travail ?

J’étais bassiste dans un groupe de métal. C’est très loin de ce que je fais maintenant dans mes vidéos, qui sont plutôt relaxantes et qui permettent à la nature de s’exprimer à travers la musique. Je dirais par contre que mon parcours musical m’a énormément appris et qu’il transparait dans mon travail actuel puisque la musique y est très présente. C’est aussi un peu grâce à la musique si j’ai commencé la vidéo, parce que créer me manquait.

Qu’est-ce qui est arrivé dans ta vie en premier : la vidéo ou la randonnée ?

J’ai commencé les deux pratiquement en même temps. En faisant de la recherche pour savoir comment s’équiper pour la randonnée et tout, je trouvais très peu d’informations sur le Québec, surtout en ce qui concernait les longs parcours. Je me suis dit : pourquoi ne pas créer des vidéos à ce sujet ? Adolescent, je travaillais dans un Vidéotron et j’adorais conseiller les gens sur les films. J’ai retrouvé un peu la même chose avec la vidéo. Bien sûr, ce que je fais maintenant est très loin de ce que je faisais au début, je tente de m’améliorer avec chaque film et j’ose dire que c’est le cas.

Pensais-tu voyager à travers le monde avant de découvrir la randonnée ?

J’avais un intérêt, mais le voyage n’était pas encore arrivé dans ma vie. C’est vraiment pendant la pandémie, puisque j’avais acquis ma maison depuis quelques années, que j’ai eu la liberté financière pour me permettre de voyager et d’explorer en dehors du Québec.

Quelle sera ta prochaine destination ?

Je préfère ne pas me prononcer parce que je suis du genre à changer d’idée du jour au lendemain. Pour le Pérou, j’ai acheté mes billets trois jours avant de partir! Ceci dit, j’ai toujours été un grand fan des films du Seigneur des anneaux, ce qui fait en sorte que je veux vraiment aller en Nouvelle-Zélande un jour. C’est une destination incroyable en plus d’être un paradis pour la randonnée.

En randonnant seul, il doit t’arriver de croiser des animaux et des insectes représentant un danger potentiel. Est-ce que c’est une source d’angoisse pour toi ?

Non, pas du tout. Je parle souvent du fait que les animaux sont moins effrayants que l’humain. Heureusement, je n’ai pas rencontré de problèmes avec d’autres humains, mais j’ai entendu certaines situations qui me font beaucoup plus peur que des rencontres avec des animaux. Ils sont plus prévisibles et je trouve que c’est plus facile de savoir comment réagir. Aussi, ma blonde est zoologiste alors chaque fois que je choisis une destination, elle s’amuse à se renseigner sur les espèces du coin et ce qu’il faut savoir. Récemment, il m’est arrivé sur l’île de Catalina en Californie de me retrouver face à un bison (…) C’était le soir, il faisait noir, et j’ai entendu un bruit à ma gauche. J’étais à moins de deux mètres du bison. J’ai reculé tranquillement pour ne pas le provoquer et je suis retourné dans le sentier. L’interaction s’est bien passée parce que je savais quoi faire, même si ça m’a un peu inquiété sur le coup. Autrement, je n’ai eu aucune rencontre malencontreuse avec des animaux, pas même au Yukon où le nombre de grizzlys dépasse celui de la population.