Rencontre avec Rose-Marie Fournier : passionnée d’art japonais

  • Publié le 14 juin 2023 (Mis à jour le 22 mai 2025)
  • Lecture : 4 minutes
Sandra Mathieu

Les jeunes avaient déjà aperçu Rose-Marie Fournier dans les corridors de l’école alors qu’elle accompagnait les élèves du 3e cycle dans la création d’une murale représentant les quatre saisons au village. Ils ont également eu la chance de participer à un atelier de conception de figurines japonaises avec cette dynamique et généreuse artiste de Val-Morin. Lors de sa visite, les questions fusaient de toute part, nous en avons sélectionnées quelques-unes.

Dans quel domaine as-tu fait ta carrière?

Je me se destinais au début de ma carrière à l’enseignement des arts plastiques à la suite de mon baccalauréat dans ce domaine. Malheureusement d’importantes coupures budgétaires en éducation m’ont poussé à me réorienter en adaptation scolaire.

J’ai travaillé avec différentes clientèles : surdité, divers handicaps, troubles de comportement… j’ai toujours gardé l’art au cœur de mon travail mais aussi de ma pratique personnelle. Aujourd’hui je suis retraitée et je me consacre à mon art et je fais du bénévolat dans de beau projet, comme aujourd’hui!

Comment a commencé ta passion pour le Japon?

Alors que je travaillais comme orthopédagogue en Colombie-Britannique dans l’Ouest canadien, j’ai commencé des cours du soir de Japonais pour me désennuyer. Dans le but de m’améliorer et de plonger au cœur de cette culture qui m’a tout de suite plu et intriguée, j’ai participé à un premier voyage au Japon.

J’y ai découvert une société riche de son passé. Ce peuple a en effet connu plusieurs guerres internes.

Est-ce difficile d’apprendre le Japonais?

Oui c’est un grand défi et ça demande beaucoup de pratique, mais c’est très bon pour la mémoire. Il faut penser autrement car ça fonctionne à l’envers de nous. Parfois j’écoute des films en Japonais mais je ne comprends pas tout.

Qu’est-ce que tu aimes du Japon?

Ce que j’apprécie par-dessus ce sont les rituels et toutes leurs subtilités. Comme les arts floraux qui demandent beaucoup de minutie et la cérémonie du thé qui est très impressionnante. D’ailleurs ce sont les samouraïs (guerriers) qui ont inventé ces arts pour mieux se concentrer, travailler eura discipline et avoir un meilleur contrôle de leur intelligence.

Aussi, j’aime la cuisine japonaise, c’est très santé!

Peux-tu nous parler des jeunes et des aînés au Japon?

Les personnes âgées y sont respectées et elles sont considérées comme des trésors nationaux pour la transmission du savoir et des traditions : cérémonie du thé, art floral, origami, poterie, arts martiaux, etc. La hiérarchie est très importante au Japon. La notion de respect est omniprésente.

Pour les jeunes, la vie est très différente d’ici. Ils travaillent très fort toute la semaine et ils ont seulement le dimanche de congé alors le samedi soir, plusieurs se réunissent sur la place publique, se costument et s’adonnent à des jeux de rôle qui sont très populaires là-bas.

Qu’est-ce que tu fais dans tes temps libres?

J’aime beaucoup marcher en forêt et observer les vieux arbres. J’aime imaginer toutes les tempêtes qu’ils ont vécus. Ils sont remplis de mystères et m’inspirent dans mes œuvres.

Quel genre d’art crées-tu?

Je qualifie mon style d’art naïf. Ce sont des peintures très colorées qui racontent une histoire et qui ne respectent pas nécessairement les règles de la perspective sur les dimensions, l’intensité de la couleur et la précision du dessin. Elles représentent la réalité mais pas parfaitement. Je ne m’impose pas trop de contraintes et je peins avec ma propre vision du monde qui m’entoure. Parfois je coupe volontairement des parties de personnage ou je fais un gros plan d’un segment. Mon art est très influencé par la nature, les situations réelles, le temps qui passe et… le Japon. Je m’intéresse à l’origine des mangas japonais et à l’histoire reliée aux shoguns, aux samouraïs et aux geishas.

Certaines de mes toiles sont présentées en différentes parties, un peu comme des mangas. Parfois je me donne des défis, par exemple peindre un tableau par mois sur une année.

Est-ce que tu exposes tes œuvres?

J’ai longtemps coordonné les expositions à la galerie d’art de Val-Morin et je participe quelques fois par année à des expositions collectives entre autres à Mont-Blanc dans les Laurentides.

Témoignages

« Ce que j’ai beaucoup aimé de cette expérience, c’est de voir l’intelligence des jeunes à qui je m’adressais, leur intérêt et le type de questions. C’est une des plus belles expériences que j’ai vécue en tant qu’adulte. » – Rose-Marie Poirier, artiste et livre vivant

« Elle expliquait bien chacune de ses œuvres en précisant pourquoi elle les avait créées. Chaque œuvre a sa raison d’être et une explication structurée. » – Dalie

« Je trouve qu’elle décrivait bien, comme quand elle a parlé du rituel du thé. » – Loki

« C’était ma rencontre préférée. Moi aussi j’aime les mangas et le Japon! » – Léo

« J’ai aimé la visite de Rose-Marie parce que le Japon est mon rêve! J’ai appris plusieurs mots. » – Noah

« Quand elle parlait du Japon, ça se voyait qu’elle était passionnée. Moi aussi j’adore le Japon! » – Maïa

« J’ai aimé quand elle nous a montré les symboles japonais. » – Elyana

deux jeunes posent avec Geneviève Beauchamp et Rose-Marie Fournier dans le cadre du projet Bibliothèque vivante

La Bibliothèque vivante

Le projet intergénérationnel Bibliothèque vivante signé Maison Phoenix permet aux jeunes d’emprunter un « livre vivant » et d’échanger avec une personne inspirante de leur village grâce à une entrevue en classe. La journaliste d’In Médias Sandra Mathieu a également offert un atelier journalistique aux jeunes afin de partager sa passion pour ce métier important dans la société et pour encourager leur curiosité et leur ouverture d’esprit. Certains jeunes journalistes ont été sélectionnés pour témoigner de leur expérience en vidéo.

Pour visionner la capsule :

Cet article est le dernier d’une série de cinq.

 

 

 

 

 

 

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