Le myriophylle à épis est loin d’avoir dit son dernier mot

La saison du transport du myriophylle à épis est là et le sera encore plus l’été venu. L’homme et la faune sont responsables de sa propagation sur les plans d’eau du Québec, aussi reculés soient-ils. Retour sur le bilan de l’année 2023 des plans d’eau rapportés au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).

Dans les Laurentides, les lacs et les cours d’eau affectés sont légion. Mais certaines municipalités doivent composer avec plus d’un plan d’eau touché par le myriophylle à épis (le Myriophyllum spicatum). Par exemple, La Minerve. 

La petite municipalité dans la MRC des Laurentides en compte 5. Il s’agit des lacs à la Truite, Alphonse, Chapleau, Labelle et des Mauves. La Municipalité s’active avec les associations de lacs, à gérer la situation depuis quelques années. Soulignons que le lac Labelle touche la municipalité du même nom.  La Ville de Sainte-Agathe-des-Monts ne donne pas sa place, avec 3 plans d’eau affectés sur son territoire : les lacs à la Truite (pas le même que La Minerve), Ludger, qu’elle partage avec les municipalités de Lantier et Sainte-Lucie-des-Laurentides) et Quenouille (partagé avec Val-des-Lacs et Lac-Supérieur).

Pas en reste, Mont-Tremblant : lacs Maskinongé, Mercier, Ouimet et Duhamel. Arundel et son Petit lac Beaven ainsi que le lac Beaven qu’elle partage avec Montclam. Puis, Mont-Blanc avec le lac Carré ; Saint-Hippolyte et les lacs de l’Achigan, Connelly et Écho ; le lac des Écorces à Barkmere ; le lac des Seize-Îles dans la Municipalité du même nom, aussi aux prises avec la plante au lac Laurel…

S’ajoutent, toujours dans les Laurentides, on retrouve Val-des-Lacs avec deux étendues : les lacs Gagnon et puis Quenouille aussi sur les territoires de Lac-Supérieur (en plus du lac du même nom) et Sainte-Agathe-des-Monts. En rafale, s’ajoutent les plans d’eau de Wentworth-Nord (lac Laurel, avec la Municipalité de Lac-des-Seize-Îles), Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson et Estérel avec le lac Masson, Saint-Colomban et le lac Noël, à Prévost les lacs Renaud et René, Montcalm et son lac Rond…

Allons plus haut

La MRC d’Antoine-Labelle n’est pas en reste elle aussi. Territoire de chasse et pêche, la grande étendue territoriale regorge de lacs touchés par le myriophylle à épis.

Notre-Dame-du-Laus avec les lacs Bonnécal, Forgeron, O’Neil, du Poisson Blanc (avec Bowman) et le réservoir aux Sables qui touche aussi aux municipalités de Kiamika, Lac-du-Cerf, Mont-Laurier, Notre-Dame-de-Pontmain et Saint-Aimé-du-lac-des-Îles. Et Mont-Laurier, avec son lac des Îles (qu’il partage avec Saint-Aimé-du-lac-des-Îles), le réservoir aux Sables, lacs des Sources, des Écorces (avec la Municipalité du même nom) et Pope.

Lac-des-Écorces a son lot de lacs touchés avec celui des Écorces et Gauvin. Rivière-Rouge avec le lac Tibériade. Lac-du-Cerf a aussi des problèmes dans le Petit lac du Cerf et le cité réservoir aux Sables qui se joint aux lacs Campion, du Camp et Dudley). N’oublions pas Kiamika : lacs François, Guérin. le Petit lac-François et le réservoir aux Sables.

À la limite du territoire des Laurentides et l’Outaouais, ajoutons le lac Papineau (des localités de Boileau, Grenville-sur-la-Rouge, Sainte-Agathe-des-Monts et Notre-Dame-de-bon-Secours) et le lac du Poisson blanc (Bowman et Notre-Dame-du-Laus)

Rappelons qu’il existe un outil de détection des espèces exotiques envahissantes, Sentinelle pour les cellulaires et sur le Web.

Québec remarque que les données « utilisées pour réaliser cette liste n’ont pas toutes été validées par le MELCCFP et ont pu varier depuis la prise de données et leur compilation. » Vous êtes aussi invité à visiter l’Atlas de l’eau au shorturl.at/ovB12.