Une forêt pour deux pianos au Théâtre du Marais

  • Publié le 24 févr. 2025 (Mis à jour le 22 mai 2025)
  • Lecture : 2 minutes

Pour l’album Forêt pour deux pianos, Roman Zavada a enregistré ses compositions en pleine nature, sur des pianos laissés à l’extérieur toute l’année. « J’habite dans la forêt. Tout a commencé avec le fait qu’on avait mis un piano droit dehors, et j’ai décidé de le laisser là. » Puis, l’expérimentation s’est poursuivie : « Je me suis procuré un piano à queue, pas cher, pour voir ce que ça ferait dehors. On voit souvent les pianos droits un peu partout, surtout l’été. Mais qu’est-ce que ça ferait un piano à queue pendant toute l’année, pendant l’hiver, pendant le printemps, avec les changements de saisons, de météo, d’humidité ? »

Trois ans plus tard, l’expérience est un succès : « C’est leur troisième hiver qu’ils sont là. Puis le piano à queue, surtout, il tient le coup très bien. »

En laissant ces instruments aux éléments, M. Zavada s’est donné un défi : « Est-ce qu’il y a quand même moyen de faire quelque chose de beau avec ce que le piano me donne, ce qu’il reste, comme de belles sonorités ? » Le résultat ? Un album où la musique et la nature se répondent.

Un spectacle immersif

Sur scène, Roman Zavada recrée cet univers : « Je travaille beaucoup avec la projection depuis longtemps. Ce qui fait la particularité du spectacle, c’est que tout ce que j’amène avec moi sur la scène, le visuel en mouvement, les projections, c’est moi qui les contrôle en même temps que je joue. »

Dans cette mise en scène, l’artiste se dévoile davantage : « J’amène les gens dans mon univers, et ils apprennent à me découvrir au fil du spectacle, chose que je n’ai jamais vraiment fait. Je prends le temps d’expliquer aux gens un peu d’où je viens. »

Le spectacle propose aussi un retour en arrière : « Je fais même un recul en 1988 avec une des premières compositions que j’ai retrouvées sur une cassette. »

Une connexion avec la nature

La nature est une source essentielle d’inspiration pour le pianiste : « J’aime beaucoup les grands espaces, j’aime être à l’extérieur, j’aime être loin un peu de la civilisation. Autant que j’adore la ville et tout ça, pour moi, c’est important de prendre le pouls d’où on vient. »

Il parle aussi de l’impact du silence dans la forêt : « Ce n’est pas un silence parfait, ça respire, et en jouant, on dirait qu’on respire musicalement en même temps. »

Si les pianos restent dans la forêt – « ils commencent à s’enfoncer dans le sol, ça va être difficile de déménager » –. M. Zavada a pris soin d’échantillonner leurs sons pour les intégrer à son spectacle : « C’est important pour moi d’échantillonner chacune des notes, pour justement faire entendre aux gens aussi qu’est-ce que ça donne. »

Un spectacle pour tous

Roman Zavada invite le public à venir découvrir cet univers : « Je crois que je réussis à faire aimer le piano à ceux mêmes qui ne sont pas vraiment « fans ». » Il promet un moment riche en émotions. « Musicalement, j’amène vraiment les gens dans beaucoup de couleurs d’émotions différentes. C’est comme un voyage que je vais fais faire aux gens », conclut-il.

« Ce n’est pas un silence parfait, ça respire, et en jouant, on dirait qu’on respire musicalement en même temps. »

– Roman Zavada

Photo gracieuseté

Articles les plus consultés

Photo gracieuseté
Actualités

Jean-François Lisée à Val-David

Il sera présent dans le cadre du lancement de son plus récent ouvrage intitulé Lévesque/Trudeau – Leur jeunesse, notre histoire.
Le début des travaux de démolition.
Photo gracieuseté RIDM
Actualités

Début des travaux de démolition pour la future caserne à Sainte-Agathe-des-Monts

Un pas concret a été franchi le 9 juin dernier dans la réalisation de la nouvelle caserne de la Régie incendie des Monts (RIDM), avec le lancement officiel des travaux. L’info s’est entretenu à ce sujet avec Éric Fulker, directeur général et directeur de la sécurité incendie, qui a également partagé les plus récentes statistiques d’intervention de la RIDM.
Sébastien Tardif.
Photo gracieuseté
Actualités

1037 finissants célébrés dans la région

Le Centre de services scolaire des Laurentides (CSSL) célèbre avec fierté la réussite de ses 1037 finissants de l’année scolaire 2024-2025. En entrevue, le directeur général, Sébastien Tardif, a présenté les données de diplomation et rendu hommage à l’ensemble des élèves et du personnel.