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Le projet Poupées Réconfort : tricoter du bonheur pour les enfants

Lancé au printemps 2024, le projet Poupées Réconfort est né d’une initiative de Réseautage Citoyen. Ce projet vise à distribuer des poupées uniques, tricotées avec soin, pour apporter du réconfort à des enfants, tout en créant un lien intergénérationnel au sein de la communauté des Laurentides.

Publié le 16 septembre 2024 par Gabrielle Sarthou

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Gabrielle Sarthou

Journaliste | gsarthou@medialo.ca

Photo gracieuseté Centre de pédiatrie

Ce sont au total trois groupes de tricoteuses qui se sont engagés : Les 4 Saisons d’Adolphe à Saint-Adolphe-d’Howard, le Club de tricot de Réseautage Citoyen Laurentides, ainsi que les tricoteuses de la Résidence des Laurentides. Johanne Théroux, l’une des co-organisatrices du projet, raconte que l’idée a germé lors d’une discussion avec Gabrielle Dubé. Ensemble, elles ont décidé de donner une dimension communautaire à ce projet en approchant la directrice du Centre de pédiatrie sociale, Émilie Godin.
Le projet a également bénéficié de la générosité de la communauté. Les tricoteuses, qui achetaient au départ la laine de leurs propres poches, ont lancé un appel et ont reçu une belle réponse. Elles peuvent maintenant tricoter avec de la laine qui leur a été offerte.

Photo gracieuseté

Une œuvre d’amour
« Il y a des tricoteuses qui ont mis dans des poupées un petit mot d’amour. Les enfants ne le liront sans doute jamais, mais c’était une façon de transmettre tout l’amour et toute la belle énergie. Je te dis, ça m’émeut quand je pense à ça », raconte Johanne Théroux avec émotion.

« Au début, on avait de la difficulté à donner nos poupées parce que c’était comme nos bébés. On mettait au monde un bébé, on aurait dit, à chaque fois qu’on faisait une poupée. »-Johanne Théroux

Pour Émilie Godin, directrice du Centre de pédiatrie sociale Cœur des Laurentides, ce projet va bien au-delà du simple geste matériel. « Je trouvais que ce geste, c’était d’offrir quelque chose de vraiment personnalisé, parce que les poupées sont vraiment différentes les unes des autres. Donc, un peu aussi, au même titre que nous, les humains, on est différents les uns des autres. »

Le club de tricot. Photo Médialo – Gabrielle Sarthou

Une grande distribution
Le projet a pris une dimension sociale forte en s’alliant avec le Centre de pédiatrie sociale Cœur des Laurentides. Dès que les tricoteuses ont approché le centre, Émilie Godin a tout de suite vu la valeur de cette initiative, notamment son aspect intergénérationnel. « Ce qui m’a vraiment allumée, c’était de mettre une communauté autour d’un projet, autour du Centre de pédiatrie, » explique-t-elle.
Le Centre de pédiatrie sociale Cœur des Laurentides accueille des enfants de 0 à 16 ans, et leur offre un accompagnement global grâce à une équipe interdisciplinaire composée de médecins, travailleurs sociaux, et autres intervenants. L’objectif du centre est de permettre à chaque enfant de se développer dans son plein potentiel, tout en veillant à ce que leurs droits soient respectés. D’aillieurs, la Fondation communautaire de Postes Canada a versé 25 000 $ au Centre de pédiatrie sociale Coeur des Laurentides cette année. « Notre souhait est de mobiliser encore plus notre communauté à venir s’impliquer auprès des enfants. Parce que, on dit souvent, ça prend tout un village pour élever un enfant, » explique Émilie Godin.

Le 22 août 2024 a marqué une étape importante du projet : la distribution de centaines de poupées lors de la fête de la rentrée où les enfants étaient invités à « adopter » leur poupée. « Ça l’a été tellement exceptionnel ce moment-là, de voir le temps, la minutie que les enfants prenaient à choisir leur poupée », raconte Johanne Théroux. « Il y en a qui prenaient 15 minutes. Ils regardaient l’une, ils regardaient l’autre. Ça a été, vraiment, des adoptions, dans presque chacun des cas. » Au cours de la journée, 200 poupées et 50 balles antistress tricotées ont été offertes.

Photo gracieuseté

Ce n’est pas fini
Cependant, l’aventure ne s’arrête pas là. Fortes de leur succès, les tricoteuses ont prévu de participer au marché de Noël de Sainte-Agathe. Chaque poupée est proposée en échange d’un don volontaire, les fonds étant intégralement reversés au Centre de pédiatrie sociale.

Aujourd’hui, des boutiques comme La Station des saveurs à Sainte-Agathe et Espaces terroirs des Laurentides à Val-David ont accepté de vendre les poupées, tandis que certaines sont même arrivées jusqu’aux Îles de la Madeleine, apportées par une voisine travaillant sur place.
L’avenir du projet reste ouvert, avec la possibilité d’explorer d’autres causes. Mais pour l’heure, Poupées Réconfort incarne un exemple de solidarité, où le don de soi se tricote au fil du temps et des mailles, pour offrir chaleur et réconfort aux plus petits.