Survie de la faune
Les drones chassent les héronneaux de la région
Plus de deux héronneaux sur trois qui ont élu domicile dans le secteur Far Hills du Parc régional de Val-David Val-Morin ont quitté la zone naturelle en un an. La cause est particulière : ils sont effrayés par la présence des drones qui ne cesse de s’accroitre.
Depuis plus d’une dizaine d’années, les hérons y font leur nid près du lac Amigo. Selon le Club ornithologique des Hautes-Laurentides, de 2020 à 2022, la population des héronneaux est passée de 50 à 2020 à 34 en 2021. Au début 2022, ce nombre est maintenant estimé à 16.
Du mois d’avril au mois de juillet, cette espèce d’oiseau est en processus de nidification, c’est-à-dire qu’elle pond ses œufs et nourrit les nouveau-nés.
Selon l’un des directeurs du Parc régional de Val-David Val-Morin, Louis Paquette, « les héronneaux voient les drones comme des prédateurs ce qui leur fait peur. Tout dérangement peut les amener à quitter le nid », indique celui qui note une forte augmentation de la présence de drones dans le parc régional depuis deux ans.
Sensibilisation vitale
Louis Paquette souhaite éduquer la population des conséquences possibles du passage des petits avions télécommandés dans le parc régional.
«Avec les réseaux sociaux, les gens veulent prendre de belles images à partager», Louis Paquette
Il tient à agir avant que le site ne soit pas considéré comme étant défavorable à leur présence. Ce dernier ajoute qu’une zone mesurant 60 mètres interdit toute personne de s’approcher des oiseaux. Le biologiste retraité et membre du Club ornithologique des Hautes-Laurentides, Michel Simard, abonde dans ce sens. « La personne qui contrôle le drone voit ce qu’elle voit à partir de la caméra, mais ne voit pas l’impact que ça crée sur les oiseaux », dit-il.
Selon lui, les drones peuvent devenir un enjeu majeur sur ces oiseaux coloniaux. « Ces oiseaux sont fragiles lors de la nidification s’ils sont perturbés. Les jeunes peuvent se jeter du nid et les adultes peuvent abandonner les nids », craint-il.
Que dit la loi?
Ceux qui possèdent un drone sont assujettis à plusieurs réglementations et encore plus dans des zones protégées. Au Canada, la Loi fédérale sur les oiseaux migrateurs, « Toute activité nuisible aux oiseaux migrateurs, à leurs œufs ou à leur nid, est interdite ». Au Québec, la Loi provinciale sur la conservation de la Faune interdit également l’usage de drones. Si certains utilisateurs de drones ne veulent coopérer et récidivent, des amendes pourraient être données au Parc régional de Val-David Val-Morin, avance M. Paquette.
Particularités de l’espèce
Selon la Fédération canadienne de la Flore, on reconnait le Grand Héron par certains critères;
Il exécute une parade nuptiale élaborée et possède un riche répertoire d’expressions gestuelles.
Il niche souvent en colonie.
Il se charge en couple du soin de la couvée : le mâle et la femelle s’occupent tous les deux de couver les œufs et de nourrir les petits.
Il est un chasseur patient qui, souvent, reste complètement immobile pendant plusieurs minutes avant d’attraper sa proie.
D’autres héronneaux sont aussi visibles au Lac Héron à 10km du Mont-Tremblant selon Michel Renaud.
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