Une cartographie critiquée
Zone d'intervention spéciale après les inondations
Val-David a été durement touchée par le décret provincial établissant la Zone d’intervention spéciale (ZIS) en matière d’inondations. En effet, 10% du territoire de la municipalité se retrouve dans celle-ci, où toute construction et rénovation devient interdite.
Les rues touchées se trouvent principalement le long de la rivière du Nord, mais la zone finale reste à définir. Une consultation publique le 4 juillet à Mont-Tremblant (voir l’autre texte) visait principalement à mieux connaître la réalité du terrain pour ajuster la ZIS. Les citoyens et les municipalités ont jusqu’au 19 août pour soumettre des recommandations au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), qui établira la zone de manière définitive.
Dans le Grand Sainte-Agathe, les municipalités touchées par la ZIS sont Sainte-Agathe-des-Monts, Sainte-Lucie-des-Laurentides, Val-Morin et Val-David. Dans le cas de cette dernière, on parle d’un nombre très important d’immeubles touchés: 280, estime la Municipalité. « C’est un nombre élevé qui ne représente pas la réalité sur le terrain, soutient Julie Duval, directrice des communications de Val-David. Nous sommes au fait des zones touchées par les inondations ces dernières années, nous avons répertorié où il y a eu de l’eau. Nous travaillerons donc activement avec le MAMH pour analyser les adresses touchées par le décret du gouvernement et brosser un meilleur portrait. »
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Décision abrupte
Là où le bât blesse en particulier à Val-David, c’est que jusqu’à présent, il n’y avait pas de zone inondable identifiée au schéma d’aménagement. « Autrement dit, si hier vous achetiez une maison en zone inondable à Val-David, rien ne l’indiquait sur votre certificat de localisation », explique la mairesse Kathy Poulin.
Même si depuis plusieurs années, la MRC des Laurentides était en train d’élaborer un tel schéma, la précipitation du gouvernement dans cette affaire a pris les élus par surprise. « Je ne critique pas la décision sur le fond, c’est un geste dans la bonne direction. Il y aura enfin des mesures mises en place pour gérer le territoire à plus long terme. Par contre, on a appris la décision dans des délais très courts et c’était applicable presque sur-le-champ », ajoute Mme Poulin.
Elle déplore également que la mesure ne permette pas de cas par cas. « Certains de nos citoyens sont installés en zone inondable et sont très bien équipés pour faire face aux inondations. Je trouve dommage qu’eux aussi se retrouvent à ne plus être capables de changer quoi que ce soit sur leur bâtiment », souligne-t-elle.
Appelant le MAMH à mieux définir son plan d’action, la mairesse souhaite également voir d’autres solutions structurantes être adoptées, autre que ce moratoire sur la construction. « Il faut réfléchir à l’avenir. Par exemple, devrait-on exiger que les municipalités gardent un plus grand nombre de sols naturels qui absorberaient l’eau, ou encore qu’elles aménagent des parcs inondables, comme en Europe, pour donner à l’eau qui déborde un chemin naturel où s’évacuer? Ces questions vont devoir être posées avec tous les changements climatiques à venir », conclut-elle.
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