Une ferme impossible rendue possible

  • Publié le 12 mai 2022 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Martin Dumont

Leur rêve est d’un jour pouvoir vendre librement la nourriture qu’ils produisent de façon artisanale dans leur ferme. Derrière leur combat pour faire évoluer les mentalités se cache le rêve d’une société plus autonome qui aspire à vivre harmonieusement avec la nature.
Dominic Lamontagne et sa conjointe Amélie Dion exploitent une ferme expérimentale à Sainte-Lucie-des-Laurentides depuis une bonne dizaine d’années. Leur mode de vie représente l’exemple parfait qu’un mode de subsistance plus sain, composé d’aliments frais produits sur place est à la portée de la plupart des gens.

« De la fin octobre au début mai, il en prend une vingtaine de minutes le matin, une vingtaine de minutes le soir pour assurer le bon fonctionnement de la ferme […] On cultive fruits et légumes, on élève des chèvres pour le lait et le fromage et des volailles pour les œufs et la viande […] Même en été où c’est plus prenant, tout est parfaitement gérable. […] la véritable question est de savoir si tu veux essayer d’en vivre monétairement ou seulement subvenir à tes besoins personnels », précise Dominic Lamontagne.

Un militant dans l’âme

« Nous militons pour la légalisation de l’agriculture artisanale. […] Mon livre La ferme impossible, c’était un cri d’alarme qui voulait mettre en lumière que présentement, il est impossible de mettre en marché les produits de l’agriculture artisanale, particulièrement en ce qui concerne la viande et la protéine animale comme le lait et le formage » , mentionne le fermier anciennement restaurateur.

Depuis 2012, Dominic Lamontagne s’est investi pour faire évoluer les choses. Il a présenté des motions à l’Assemblée nationale, donné des conférences, écrit des livres et assuré une présence dans plusieurs médias pour attirer l’attention des gens sur l’urgence d’agir. « L’idée est de permettre aux gens de faire toutes les étapes de transformation de leurs produits de A à Z en plus de la mise en marché de leurs produits », rappelle-t-il.

Un modèle à repenser

Selon M. Lamontagne, il faut repenser notre mode de vie actuel où les gens de la ville délèguent leur subsistance alimentaire aux gens de la campagne. Il mentionne notamment qu’avec la COVID, beaucoup de gens ont découvert toutes les possibilités offertes par le télétravail et pu apprécier le fait que le temps sauvé en transport peut être réinvesti ailleurs.

Pour Dominic Lamontagne, l’autonomie est quelque chose vers lequel on va tendre, et peut-être jamais y arriver, mais cela ne veut pas dire que les efforts déployés pour satisfaire ses propres besoins ne sont pas profitables pour la collectivité. « Juste en ayant une certaine part d’autonomie, on peut changer les choses ». M. Lamontagne illustre que des regroupements communautaires où il y aurait de l’entraide, de la spécialisation, de la distribution et de la mise en marché de produits alimentaires sont appelés à devenir des modèles de société pour les générations à venir.

« Je me demande dans quelle mesure on n’aura pas le choix d’aller vers ça […] quand les choses vont bien, on n’est peu tenté par le changement, mais quand tout se complique, on a plus le choix de réfléchir à de nouvelles façons de faire », conclut Dominic Lamontagne.

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