Un organisme de Sainte-Agathe qui fait la différence

  • Publié le 14 avr. 2023 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Martin Dumont

Dans le cadre de la semaine de l’action bénévole qui se déroulait du 16 au 22 avril, l’Info a voulu dresser le portrait d’un organisme de la région afin de rappeler l’importance de l’action bénévole pour la communauté laurentienne.
Depuis plus de 40 ans, l’Association des Personnes Handicapées Intellectuelles des Laurentides (APHIL) située à Sainte-Agathe-des-Monts vient en aide aux personnes qui ont des déficiences intellectuelles. Le rayon d’action de l’OBNL est vaste. Parmi ces membres âgés de 5 à 85 ans, on retrouve principalement des résidents de la MRC des Pays-d’en-Haut et de la MRC des Laurentides. Chaque année, c’est près de 100 membres qui profitent des services de l’organisme à but non lucratif.

Une deuxième maison

La mission d’APHIL est d’offrir un milieu de vie, des activités et des ateliers qui permettent le développement de l’autonomie, le développement professionnel et l’implication comme citoyen pour les personnes ayant une déficience intellectuelle. « Le cœur qui fait battre l’APHIL, ce sont nos membres. La joie de vivre. C’est le sentiment que l’on ressent quand on entre chez nous, on se sent comme à la maison », témoigne la directrice d’APHIL Sophie Dion.

L’apport d’un village

Bien que les déficits intellectuels ne soient tous différents et que chaque membre ait son histoire, il existe vraiment un esprit famille qui relie les membres de l’APHIL. « Le sentiment d’appartenance et de fierté envers l’organisme est très fort. Les membres sont compatissants et solidaires entre eux. Ils sont aussi toujours contents de voir nos bénévoles », explique Sophie Dion.

Le support des bénévoles est nécessaire à la survie des organismes communautaires croit la directrice de l’APHIL. « Les personnes avec des déficiences intellectuelles ont besoin d’un village pour fonctionner. Ils ont besoin de tout, ils ont besoin de relations sociales, d’apprendre, de se sentir utile, de devenir autonomes. Ils ont des rêves, ils ne sont pas si différents de nous. Dans la semaine, ils vont vers plusieurs autres organismes. Plus le village est mobilisé, plus on leur fait de la place, mieux ils sont ».

Briser les barrières

Selon Sophie Dion, si au départ ceux qui se proposent comme bénévoles possèdent souvent un côté humain développé, l’action bénévole constitue un beau prétexte pour briser nos peurs et nos préjugés.

À titre d’exemple la directrice raconte l’histoire d’une bénévole qui avait peur de s’engager auprès des personnes ayant une déficience intellectuelle, car elle les croyait imprévisibles et sujettes aux crises. « Elle nous a fait part de ses craintes et on est allé doucement dans son intégration. Finalement, elle est tombée en amour avec nos membres. Elle m’a confié qu’en affrontant sa peur, ça l’a aidée à devenir plus emphatique. Parfois le défi, c’est juste de passer la barrière, quand on les connait, notre perception change ».

Connecter les humains

L’expérience de Mme Dion lui permet de croire que bénévolat rend un organisme plus humain. « D’avoir des gens empathiques, qui écoutent et qui donnent de leur temps, c’est précieux. Il y a tellement de besoins. Tout le monde a une compétence qu’il peut mettre à contribution d’une façon ou d’une autre. C’est gratifiant et ça donne un sens à sa vie. Je dis aux gens : osez. Vous avez vraiment le pouvoir de faire une différence ».

 

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