Avec près de 2300 membres l’an dernier et 400 km de sentiers, les clubs de motoneige des Pionniers, de Saint-Donat et de Diable et Rouge contribuent au développement économique de la région. « Cette année nous avons plus d’inscriptions qu’à pareille date l’an passé », illustre le président du club Diable et Rouge, Pierre Poirier.

Pour cette raison, même s’il y un peu plus de travail à faire dans les sentiers dans certains secteurs en raison des tempêtes printanières, certains clubs ne reculent devant rien pour s’assurer d’être prêts pour le début de la saison. L’adhésion des membres permet de financer l’entretien des sentiers.

« Avec l’augmentation du prix du diesel, les inscriptions sont plus importantes que jamais cette année. »
-Mario Desbiens, président du club de motoneiges des Pionniers

La sécurité avant tout

En plus de la préparation des sentiers, les bénévoles doivent aussi s’assurer que la signalisation soit efficace et à jour tout au long des parcours. Selon le président du club Diable et Rouge, Pierre Poirier, « la sécurité, ça a toujours été une priorité ».

À titre préventif et dissuasif, les clubs de motoneige de la région emploient une équipe de patrouilleurs qui sillonnent les sentiers pour intervenir auprès des contrevenants. Si la vitesse semble de moins en moins un enjeu, les motoneigistes qui s’aventurent hors des sentiers peuvent parfois causer du tort à ceux qui circulent sur les pistes entretenues. Selon Pierre Poirier, il est important de faire de la motoneige où c’est permis. « Il y a des endroits où on peut faire du hors-route, d’autres où on ne peut pas, car ça peut nuire aux cultures dans les champs par exemple ».

Mario Desbiens abonde dans le même sens. « On peut perdre nos droits de passages si les motoneigistes ne respectent les ententes avec les propriétaires ».

En plus des patrouilleurs issus de leurs clubs respectifs et des patrouilleurs provinciaux, les clubs de motoneiges n’hésitent pas à faire appel à la SQ au besoin. Étant équipés de radars, ceux-ci peuvent donner des contraventions pour vitesses excessives. « Mais pour le hors-route, c’est plus difficile, car il faut les attraper sur le fait », précise Bernard Curione.

De moins en moins bruyants

Depuis plusieurs années déjà, l’introduction des moteurs à 4 temps chez la plupart des constructeurs rend les motoneiges beaucoup moins bruyantes. « Le bruit, ça cause beaucoup moins de problèmes que par le passé. À certains endroits, on passe à 250 pieds des maisons et on a jamais eu de plaintes là-dessus », explique Mario Desbiens.

Selon nos intervenants, l’arrivée de la technologie électrique est bien accueillie par beaucoup d’adeptes. « Non seulement ça réduit le bruit, mais aussi l’empreinte écologique », évoque Bernard Curione. Ce qui inquiète, c’est davantage le réseau de bornes électriques qui devrait être mis en place pour répondre à la demande. « Je ne crois pas que c’est un enjeu à court terme », croit Pierre Poirier.

Pérennité des sentiers, l’enjeu majeur

Selon ces intervenants, il est certain que si les municipalités agissaient pour créer des réserves ou des parcs pour éviter d’avoir à négocier chaque année les droits de passage, la pérennité des sentiers serait plus facile à établir. Avec les développements immobiliers qui s’accélèrent comme dans plusieurs municipalités des Laurentides, beaucoup de sentiers devront probablement être déviés au cours des prochaines années.

« Les gens qui sont propriétaires des sentiers ne sont pas obligés de nous laisser passer. Nous tenons à remercier tous ceux qui nous permettent chaque année de continuer à pratiquer notre sport », évoque Mario Desbiens.

La motoneige en chiffres au *Québec 

– Plus de 33 000 km de sentiers;
– 197 clubs membres et de leurs 120 000 membres motoneigistes;
– Plus de 4 500 bénévoles;
– 800 000 heures consacrées à l’entretien du réseau provincial;
– Plus de 2 milliards en retombées économiques chaque année.

*Source: Fédération des clubs de motoneigistes du Québec

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