Sandrine Mantha révèle sa deuxième passion
Hockey et cuisine
Sandrine Mantha étudie en Secondaire 4 « enrichi » à la Polyvalente des Monts. Depuis trois ans, elle est inscrite au programme Hockey-Développement dirigé par Michel Vallière. En plus de garder les buts avec talent, la jeune femme de 16 ans adore également la cuisine, avons-nous appris.
Sandrine Mantha étudie en Secondaire 4 « enrichi » à la Polyvalente des Monts. Depuis trois ans, elle est inscrite au programme Hockey-Développement dirigé par Michel Vallière. En plus de garder les buts avec talent, la jeune femme de 16 ans adore également la cuisine, avons-nous appris.
Le hockey la motive à soigner son attitude et à présenter de bonnes notes en classe. La cuisine était un secret bien gardé jusqu’à ce qu’à la fin avril, au retour du stage de hockey à Kuujjuak (Nunavik) de la dizaine d’élèves de PDM, mini-groupe dont elle a fait partie.
Elle a un talent naturel
Chef Denis Beauchamp
La jeune gardienne de but de 16 ans était volubile pour décrire le goût des aliments qu’elle et ses camarades s’étaient fait servir dans le Grand Nord lors d’une dégustation des mets du pays. Conclusion : la cuisine, elle connaît, hypothèse confirmée plus tard par sa maman, Sonia Thompson
Informé de la passion de la hockeyeuse pour la cuisine, le chef exécutif Denis Beauchamp, jadis chef-cuisinier aux restaurants huppés «L’eau à la bouche» et «Quintessence», a invité Sandrine à endosser toque et tablier pour préparer sous sa supervision un sandwich de son cru dans la cuisine du Pavillon-Philippe Lapointe, à Sainte-Agathe.
Voici comment le tout s’est déroulé.
Du saumon du Haut-Québec
Sandrine Mantha a eu droit à un accueil chaleureux de Denis Beauchamp, chef de production et distribution Centre-Nord. On l’attendait avec une toque et une veste de cuisine personnalisée pour son mini-stage dans une cuisine d’établissement gouvernemental.
M. Beauchamp est l’ex-chef cuisinier des restaurants aussi huppés que « L’eau à la bouche » et « Quintessence ». Après l’accueil, il présente sa « stagiaire d’un jour » au personnel de faction ce samedi matin, dont le chef Yannick Rousseau, « une perle d’adjoint », de louanger Chef Beauchamp. Yannick travaille au Pavillon Philippe Lapointe depuis 15 ans.
Sandrine sent l’agitation croître dans la cuisine. Dans un peu moins de deux heures, on servira à manger aux 108 patients – qui ne mangeront pas tous les mêmes plats – et à la centaine d’employés de l’hôpital Laurentien.
Notre journaliste assiste aux échanges de Sandrine et M. Beauchamp sur les saveurs particulières de « l’Arctic Chow » (omble Chevalier) qu’un Inuit avait servi à l’Agathoise lors de son séjour à Kuujjuak,. Ça se met à jaser épices pendant la préparation du sandwich au saumon que va cuisiner Sandrine, sous la supervision des chefs Beauchamp et Rousseau.
L’instant d’après, l’adolescente fait sauter des légumes. « La poêle est pesante et sa poignée est brûlante », fait-elle remarquer au Chef Beauchamp. L’homme lui répond que certains ustensiles de cuisine sont beaucoup plus lourds que celui qu’elle tient en main. Il saisit ensuite un chiffon et s’en sert pour empoigner sans problème le manche brûlant de la poêle. Sandrine observe avec attention.
« Le sandwich Sandrine »
« Ça sent bon », lance-t-elle au moment de retirer de la plaque chauffante les sandwiches qu’elle vient de faire cuire.
C’est maintenant l’heure de la dégustation de l’un des sandwiches aux saveurs choisies par l’apprentie-chef. « J’ai choisi le sandwich au saumon – provenant du Haut-Québec – avec le fromage de chèvre. J’y ai ajouté un petit coulis de miel, avec luzerne, sauté de légumes et laitue manche, le tout sur du pain fait maison ce matin. Yééé!… J’ai hâte d’y goûter! »
Les Chefs Beauchamp et Rousseau, Sandrine se sont exécutés. Sublime!
« On va ajouter au menu du Bistro de l’hôpital ton sandwich qu’on va appeler « Sandwich Sandrine », lui a promis M. Beauchamp.
Double yééé!
Commentaires du chef
« J’ai été super-content d’accueillir Sandrine ce matin », de commenter le Chef Denis Beauchamp à la fin de son mini-stage dans une cuisine professionnelle.
« J’avais l’âge de Sandrine – 16 ans – quand j’ai commencé à m’intéresser à la cuisine », ajoute-t-il. « J’avoue être un peu gourmand (en pointant son ventre un peu rebondi)… On voit sa passion dans ses yeux, son intérêt, sa curiosité. Elle aime les mélanges (de saveurs). Elle a un talent naturel. Ce sont des « plus » en cuisine… Je lui souhaite une belle carrière au hockey, mais si elle devait choisir la cuisine, Sandrine serait un bel atout pour la relève… Elle a compris que nous, cuisiniers, travaillons fort pour être des marchands de bonheur. On prépare des plats qui doivent plaire à leurs sens, aux yeux, au nez et, évidemment, en bouche. C’est le plus beau métier. »
Quant à Sandrine, elle avoue avoir été surprise par la qualité et la variété des plats apprêtés dans la cuisine du Pavillon Philippe Lapointe. « Je m’attendais à une cuisine plus « ordinaire ». Dans un hôpital, on ne peut tout de même pas préparer des plats à 50$. Il y a un budget limite à respecter. Pourtant on s’efforce d’offrir beaucoup de diversité dans les menus ici. »
Chef-cuisinière?
Sandrine est passionnée de hockey, mais ses études sont sa priorité. « Mon talent devant un but et mes aptitudes en classe pourraient me valoir des bourses d’études dans une grande université d’ici ou aux États-Unis. J’aimerais aller en médecine », explique-t-elle.
Son attitude et ses qualités ont vraiment plu au chef Denis Beauchamp. Que dirait-elle de pratiquer un jour le métier de chef-cuisinière?
« Non », répond-elle. « Je deviendrais tellement grosse! J’aime beaucoup manger… Bien se nourrir est un petit plaisir qui prend tellement de place dans ta vie. Quand tu as faim, sors des sentiers battus comme les céréales ou le « grill cheese ». Prends le temps de cuisiner quelque chose de vraiment bon. Tu verras : ça égaie ta journée. »
Sandrine Mantha a remercié le Chef Denis Beauchamp : « J’ai adoré ça. Tu vois qu’il est vraiment habile, qu’il sait ce qu’il fait, ce qui est normal. C’est un grand Chef. »
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