Reprendre le contrôle de sa vie, c’est possible

Publié le 4 mai 2021 par Isabelle Houle

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Isabelle Houle

Rédactrice en chef | L'info du Nord Sainte-Agathe & Mont-Tremblant | ihoule@medialo.ca

L’organisme d’aide en santé mentale l’Envolée a de si belles histoires humaines à raconter. De gens qui ont frappé à sa porte en détresse se réalisent aujourd’hui à travers l’art, les responsabilités du quotidien ou grâce à de nouvelles amitiés.

L’Envolée, fondé en 1993, est un lieu qui vise à rassembler les personnes aux prises avec des troubles de santé mentale. Le but de sa fondation est de briser l’isolement de ces personnes et leur permettre de retrouver une vie active.

« On veut leur permettre de se sentir intégrés dans la communauté, comme tout le monde », affirme la directrice générale de l’organisme, Nancy Ponton.

Celle-ci relève tout de même les nombreux défis auxquels cette clientèle fait face. « Les gens viennent à l’Envolée parce qu’ils ressentent beaucoup de solitude et d’exclusion. Ils viennent quand ça ne va pas. C’est souvent le point de départ. Pour certains, ça fera simplement du bien de voir des gens et d’avoir des activités de prévues durant la semaine. Quand tu te lèves le matin et que tu n’as jamais rien de plus à faire que la veille ni demain, ce n’est pas bon pour personne, encore moins pour quelqu’un qui est déjà fragilisé par son équilibre mental. »

L’Envolée les accueille et développe plusieurs activités pour tous les goûts. Cuisine, musique, zoothérapie, art visuel, chorale, céramique, etc., la recette y est pour voir évoluer des personnes qui étaient jadis contrôlées par leurs dépressions, schizophrénie ou autres troubles. « Ils se découvrent des talents et aptitudes. […] On arrive à tirer le beau de ces personnes! », ajoute Mme Ponton.

Toujours là, malgré la pandémie

L’organisme fonctionne et reçoit les gens qui veulent participer aux activités, malgré la COVID. Évidemment, en respectant les mesures sanitaires et avec des groupes restreints, mais les participants peuvent se voir et continuer leurs activités. « C’est sûr que l’accessibilité facile qu’il y avait avec l’Envolée qui était comme une grosse maison familiale est devenue plus difficile. On doit fonctionner avec des inscriptions. C’est plus structuré et c’est ça qui est négatif. »

Malgré cette adaptation, l’Envolée est là et intervient au niveau individuel, au téléphone si quelqu’un a besoin de soutien personnalisé. Par chance, puisque beaucoup sont très anxieux et dépressifs. « Plusieurs vivent avec la peur du danger. On ressent énormément de tension. On ressent la peur de ne pas être correct avec les mesures demandées », constate Mme Ponton.

Hébergement

Étant situé à Sainte-Agathe-des-Monts, l’organisme gère également l’hébergement, la Halte-Chaleur, pour les personnes en situation d’itinérance. L’Envolée utilise les locaux de la FADOQ (8, Albert-Bergeron) à Sainte-Agathe pour accueillir 7 personnes à la fois pour passer la nuit. D’ailleurs, l’organisme pourra utiliser les locaux jusqu’au 31 mai et devra se reloger par la suite.

« C’est toujours plein. J’ai 6-7 personnes qui viennent dormir tous les soirs. On voit souvent les mêmes. Parfois, on voit des nouveaux aussi. Ce sont là aussi, beaucoup, des gens qui souffrent de problèmes de santé mentale. »

L’Envolée lance un appel à la communauté qui pourrait suggérer un nouveau lieu d’hébergement. Dès juin, les personnes en situation d’itinérance n’auront plus d’endroit comme celui-là. « C’est une clientèle qui est difficile à gérer pour les citoyens. Il y a beaucoup d’appels à la police. La Halte-Chaleur contribue à la bonne gestion des personnes itinérantes à Sainte-Agathe, alors c’est super important », conclut Mme Ponton. Pour informations ou du soutien, contactez le (819) 326-5778.

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