Une histoire d’amour devenue enjeu politique!
La naissance du parc Dufresne
Il y a exactement 20 ans, au cours de l’été 1997, un cri immense retentit à Val-David! Les Dufresne vendent leurs montagnes. Ils vendent notre cour, les monts Condor, Césaire et King.
Il y a exactement 20 ans, au cours de l’été 1997, un cri immense retentit à Val-David! Les Dufresne vendent leurs montagnes. Ils vendent notre cour, les monts Condor, Césaire et King.
Il faut dire que les Dufresne ont depuis toujours mis les montagnes à notre disposition en nous offrant bonheur et liberté. Comment imaginer qu’un jour elles seraient menacées! Après tout, avec ses centaines de voies, Val-David n’est-il pas devenu la capitale de l’escalade dans l’Est du Canada? Et ces grimpeurs, qui traversent le village en lui donnant du panache et en le colorant de courage, d’aventures et de rêves, iront-ils ailleurs?
Il faut trouver 250?000$
Les Dufresne ont reçu des propositions, mais ils nous assurent que si les gens de Val-David veulent acheter les montagnes et créer un parc, ils les attendront. Une seule condition, que le parc se nomme Dufresne. Nous le promettons. Et si je ne m’abuse, cette promesse est inscrite dans l’acte d’achat.
Jamais je n’ai vu des gens se mobiliser aussi rapidement. Il faut dire que notre village sait se serrer remarquablement les coudes en temps de nécessité. En un tournemain, un comité de sauvetage met en place une stratégie pour amasser l’argent.
Par bonheur, les Dufresne acceptent 100?00$ en reçus pour don à un organisme charitable et la municipalité allonge 70?000 $ de plus. Il manque 80?000$.
Tout le village est en émoi. Nous organiserons un tirage dont la vente des billets comblera le montant. Le comité monopolise les forces vives du village. Ces forces s’appellent Mariette et une vingtaine de bénévoles, dont je fais partie. Nous arpentons le parc linéaire et le village du matin au soir vendant des billets. Mais la mort dans l’âme, après des semaines d’efforts, nous faisons le sombre constat que nous n’atteindrons pas les 80?000 $ prévus.
Soudain, la veille de l’échéance, Paul nous apprend une merveilleuse nouvelle. À sa demande, Claude notre député, a fait en sorte que le gouvernement du Québec verse 50?000$. Il résonne comme un hommage à l’ensemble des citoyens de Val-David qui avaient pris leur destin entre leurs mains!
Le parc, une réalité!
C’est ainsi que, par un beau matin de septembre, notre parc est né. La population en liesse le confie à la municipalité.
Quelques années plus tard, par voie référendaire, la population, fidèle à elle-même, accepte de payer une taxe spéciale pour acheter d’autres terrains et agrandir le parc. Finalement, un autre référendum en détermine la gouvernance.
Aujourd’hui, à deux mois des élections, la municipalité veut imposer une gestion unifiée du parc avec Val-Morin en créant un OBNL, et ce, sans en avoir étudié les tenants et les aboutissants, sans avoir analysé d’autres formes de gouvernances possibles et surtout sans consulter la population! Faire de ce parc un enjeu politique est une insulte aux citoyens qui se sont donné corps et âme pour que le parc devienne réalité.
Merci aux créateurs du parc: Johanne, Thérèse, Claude, Bernard, Gilles, Pierre, Paul, Lucien, Denise, Franco, Carmelle, Yvan et Reine, Guy, Alain, Monique, Ginette, Nathalie, Amélie, Karine, Micheline, André, Suzanne, Robert, Éric et tous les autres. Merci aux centaines de personnes qui ont pris part à la création de leur parc.
Louise Arbique, candidate à la mairie de Val-David
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