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Un duo ado – aîné pour qui « ça clique »

Publié le 2 juin 2021 par Véronique Piché

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Véronique Piché

Journaliste | vpiche@inmedias.ca

Ils forment l’un des vingt duos du projet-pilote de jumelage intergénérationnel encadré par la FADOQ des Laurentides. Malgré les quelque 60 ans qui les séparent, ils ont réussi ensemble à créer des ponts.

La FADOQ a mis sur pied le projet "Un ado, un aîné" afin de briser l'isolement.

Félix Grenier-Juteau est un élève de la Polyvalente des Monts, où il fait partie de l’Option des Amériques. Il explique ce qui l’a motivé à s’impliquer dans ce projet-pilote: « J’avais de la curiosité et envie de partager avec un aîné. En plus, je voulais travailler sur ma gêne, dit-il. Et là, il fallait parler à une personne qu’on ne connaît pas. »

« Il me surprend! s’exclame un brin fièrement Pierre Morel. Parfois, il faut savoir sortir de sa zone de confort! » L’aîné jumelé à Félix a 73 ans. Au téléphone, l’homme volubile et articulé parle de son intérêt pour l’informatique – la technologie Blockchain attise particulièrement ses neurones ces temps-ci. Inutile de dire que les rencontres entre ces deux-là ont eu lieu par visioconférence, et non par téléphone.

Projet personnel

Depuis deux mois, ce duo participe au projet-pilote de jumelage intergénérationnel de la FADOQ (voir autre article). Au centre de cette expérience humaine, on demandait aux participants d’avoir chacun une motivation concrète. Un projet personnel. Lors de leurs rencontres hebdomadaires, ils devaient s’en parler.

« Souvent, je ne finis pas mes projets », confie Pierre Morel. Cette fois-ci, les choses ont avancé, à petits pas, mais quand même. Son projet à lui? Faire pousser des légumes dans sa maison, par culture hydroponique. De son côté, Félix travaillait sur un robot bulldozer.

Leurs échanges, à raison d’environ une heure chaque dimanche depuis deux mois, ont débordé du cadre de départ. Oui, ils discutaient des difficultés éprouvées dans l’élaboration de leur projet respectif, mais ils ont aussi fini par se connaître, sans forcer les choses.

« Avons-nous des préjugés ? Oui. Les jeunes, c’est flanc mou. Les vieux, c’est chialeux. »

-Pierre Morel, participant au projet-pilote « Un ado – un aîné ».

L’engagement entre Félix Grenier-Juteau et Pierre Morel se terminera bientôt. L’adolescent encourage ses pairs à tenter l’expérience à leur tour, si la chance se présente, pour briser la gêne et apprendre à connaître d’autres réalités. En ce qui le concerne, avec son aîné, « ça cliquait entre les deux ». De son côté, Pierre Morel souhaite bonne chance à ce jeune homme, qu’il a appris à connaître au point d’avouer quelque chose, sans vouloir faire de pression: « Oui, j’aimerais recevoir de ses nouvelles, dans son parcours. »

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