Flèche Laurentides
Coup de départ de la saison immobilière
Flèche immobilier | Louis Giguère, B.A., ECN, M.SC Courtier immobilier résidentiel
Voici venue une période clé de l’année qui sonne le début de la « saison immobilière » : le printemps. Cette saison a connu, l’an dernier, des turbulences provoquées par les hausses rapides du taux d’intérêt et le fort désir de plusieurs – retenu durant des mois – d’acheter une propriété dans les Laurentides.
Ainsi, en mars 2022, les ventes ont été « dopées » par ceux qui avaient assez patienté et qui ont vu une occasion, entre deux hausses de taux, de négocier une hypothèque à meilleur taux que le taux anticipé six mois plus tard, et ce, dans un contexte où l’inventaire était à son plus bas. Par la suite, on frappe un mur en avril avec une baisse importante des ventes, on observe un regain en mai et juin, puis un ralentissement important en automne avec pour résultat un nombre d’inscriptions en vigueur qui augmente en raison de l’accumulation d’inventaire non-vendu. Mais, les prix se maintiennent.
LE RYTHME DES SAISONS
Malgré les soubresauts du marché observés en 2022 qui ont certainement perturbé la saisonnalité, on ne s’en sort pas, un achat au printemps sera toujours de saison. Si l’on tient compte des délais – entre deux et quatre mois – pour finaliser une transaction avec tous les intervenants, on peut planifier une prise de possession à la fin de l’été. Pour la résidence principale d’un couple avec enfants, c’est le bon moment, on voudra tout régler avant le début de l’année scolaire.
Pour un chalet, on a plus de flexibilité. Un achat au printemps pourra amener une prise de possession à l’été, un achat en été, une prise de possession durant les couleurs ou, au pire, pour Noël. L’automne s’avère aussi être une bonne saison, on pourra pousser pour signer chez le notaire afin d’avoir le chalet à Noël, sinon, ce sera pour l’hiver!
PLAN B
Toutefois, si durant la pandémie on a dit que « tout se vendait », on peut dire aujourd’hui que « les bons listings » se vendent. En effet, les délais de vente sont très différents d’une propriété à une autre. Ça peut aller d’une semaine à six mois et plus dans une même région pour des résidences qui ont des caractéristiques similaires. Plusieurs acheteurs potentiels sont à l’affût, ils étudient le marché depuis un certain temps, ont visité plusieurs inscriptions et savent ce qu’ils veulent. Dans leur cas, peu importe la saison, s’ils trouvent ils achètent. On aura beau planifier le moment de la mise en vente selon le calendrier saisonnier décrit plus haut, il n’est pas dit que tout se passera comme prévu. À la fin de la saison dernière, à l’automne 2022, on a plutôt observé une accumulation d’inventaire non-vendu.
AUGMENTER SES CHANCES DE SUCCÈS GRÂCE À LA TRANSPARENCE
Les résidences qui demandent des mises à niveau qui requièrent plusieurs corps de métier ou l’implication d’un contracteur en rebutent plusieurs en raison de la rareté de la main d’œuvre dans la construction et des prix incertains de certains matériaux, qui rendent l’estimation des coûts problématique. Même les experts en rénovations sont très prudents dans leur choix, par crainte de dépasser les coûts de leur projet, ou encore de voir le délai de vente s’allonger une fois le projet terminé si leur intention était la revente. Si des travaux sont à effectuer dans un avenir prochain, il est bon d’avoir des soumissions qui donnent l’heure juste sur leurs coûts. Dans la plupart des cas, cette estimation sera inférieure à ce qu’un acheteur potentiel pourrait croire et on augmentera ainsi l’attrait de la résidence. Avec un prix demandé ajusté selon ces analyses et des corps de métier bien identifiés, prêts à entreprendre les projets, on augmente ses chances de succès.
PRENDRE UNE POSTURE « VENTE »
Cela peut sembler élémentaire, mais lorsqu’on met sa maison en vente, on doit prendre une posture « vente », c’est-à-dire se mettre à la place de l’acheteur. Qui sera-til? Il y a bien des chances que ses goûts et son style de vie soient bien différents de ceux du vendeur en cette période de transition générationnelle. Dépersonnaliser la maison, afin que ses espaces soient mis en valeur, plutôt que les objets qui s’y trouvent, est essentiel. Si l’on utilise des objets, ce sera pour créer une ambiance qui renforce les attributs de la pièce, sa véritable fonction, plutôt que pour la meubler. On fait des boîtes, on range! On donne vie aux terrasses, piscines, salles de jeux, foyers intérieurs et extérieurs, jardins, sentiers selon une utilisation optimale afin de démontrer le style de vie que cette propriété offre, même si on ne le pratique pas soi-même. On libère armoires, placard et garage pour n’y laisser que ce qui démontre leur fonctionnalité. Aussi, la peinture fait des merveilles! Si les couleurs sont trop personnelles ou défraîchies, il faut dans un premier temps le reconnaître et neutraliser les goûts de chacun… avec du blanc, par exemple.
Profondément enraciné dans les Laurentides, Louis Giguère possède un baccalauréat en économie et une maîtrise en marketing du HEC de Montréal. Avant de devenir courtier immobilier, il a fait carrière en design, communications et marketing. Il sait créer de la valeur et mettre en évidence les attributs-clés des lieux et du patrimoine bâti laurentiens. Journaliste indépendant, il a écrit plusieurs articles sur des projets immobiliers, des maisons d’architectes, les tendances en consommation et le style de vie dans différents médias québécois.
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