Un début de saison « extrême » au Québec
Quatre feux de forêt en quatre jours dans la région
Le danger d’incendie était de niveau « extrême » sur la majeure partie du territoire québécois dans les derniers jours et notre région en a fait les frais.
À Val-Morin, un feu de forêt s’est déclaré sur une superficie de trois hectares (30 000 m2), le 23 mai vers l’heure du dîner. Sa cause serait d’origine humaine. Le brasier se trouvant au nord du lac Raymond, à proximité du secteur Far Hills du Parc régional Val-David-Val-Morin, il a fallu évacuer certaines habitations. La Régie incendie des Monts (RIDM) est intervenue rapidement sur les lieux et a fait le gros du travail pour éteindre l’incendie. La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) l’a soutenu en envoyant 10 pompiers forestiers et deux avions-citernes lui prêter main-forte.
Les avions-citernes se sont approvisionnés en eau dans le lac à la Truite, aux limites de Sainte-Agathe-des-Monts. Selon Mélanie Morin de la SOPFEU, « leur action a permis d’arrêter la propagation des flammes d’un côté pendant que nos pompiers forestiers s’installaient au sol, de l’autre côté. C’est une stratégie employée fréquemment, pour éviter de perdre le contrôle de l’incendie et en venir plus rapidement à bout. » Seul un bâtiment abandonné a été détruit par les flammes. Vers 17h le 24 mai, l’incendie était considéré comme éteint.
Cette même journée, un second incendie éclatait toutefois dans les environs du lac Bouleau, à Saint-Donat. Causé par un feu de récréation qui a dégénéré, les flammes n’ont cependant ravagé qu’une très petite superficie, de moins de 1000 m2. Des pompiers forestiers ont néanmoins été dépêchés sur place pour s’assurer que le feu ne prenne pas d’ampleur. Au matin du lundi 25 mai, ils étaient toujours sur place, mais le feu était maîtrisé.
Plus au nord
La région de Mont-Tremblant a elle aussi été durement touchée. Le jeudi 21 mai, un feu de forêt s’est déclaré vers la fin de la journée dans un secteur forestier au carrefour des municipalités de Mont-Tremblant et Saint-Faustin-Lac-Carré. Les flammes se sont propagées sur une superficie de 24 hectares (ha), soit 240 000 m2, en plein cœur des bois, avec ni source d’eau ni chemin carrossable à proximité.
La SOPFEU a délégué sur place 13 pompiers forestiers et deux avions-citernes. Ces derniers sont intervenus le 22 mai au matin et se sont approvisionnés dans le lac Maskinongé, pour ensuite relâcher leur chargement d’eau sur le brasier. La même stratégie a été utilisée pour juguler un second foyer d’incendie, qui s’est déclaré le 22 mai sur le territoire de Saint-Faustin-Lac-Carré, environ 5 km plus loin. Ce deuxième feu de forêt, d’une superficie évaluée à 12 ha, est comme le premier d’origine inconnue. Là aussi, la SOPFEU a dû intervenir au sol, soutenue par la Régie incendie du Nord-Ouest des Laurentides (RINOL), qui dessert Saint-Faustin-Lac-Carré.
Au matin du 25 mai, les deux feux de forêt étaient encore actifs, mais maîtrisés. 18 pompiers forestiers étaient à pied d’œuvre pour éteindre celui de Mont-Tremblant, et huit pour celui de Saint-Faustin. Les pompiers locaux demeuraient également en réserve de la SOPFEU.
Le risque d’incendie à un niveau « extrême » au Québec
La mi-mai a été particulièrement rude dans l’ensemble du Québec, qui a enregistré en une semaine des dizaines d’incendies de forêt, malgré l’interdiction de faire des feux à ciel ouvert qui prévalait alors dans toute la portion sud de la province. Les faibles précipitations du lundi 25 mai et la hausse de l’humidité sur cette partie du territoire ont toutefois fait baisser le niveau de risque d’incendie, selon Mélanie Morin de la SOPFEU.
« Quand l’humidex augmente, le combustible en forêt- feuilles mortes, brindilles, etc. -devient plus mouillé, et prend donc moins facilement en feu. Étonnamment, ce ne sont pas lors des canicules que les risques d’incendie sont les plus élevés, en général, sur le sud du Québec: c’est quand il fait 25 degrés Celsius et plus et que le taux d’humidité est en bas de 20% », avance-t-elle.
La situation demeure toutefois préoccupante dans les prochains jours, car le taux de risque d’incendie est particulièrement volatile lorsque les facteurs météorologiques sont instables, comme ce sera le cas. La foudre lors d’orages, notamment, peut provoquer des incendies de forêt. Il est donc demandé à la population de redoubler de prudence, d’éviter les brûlages de rebuts ou de matières résiduelles et de respecter l’interdiction de faire des feux à ciel ouvert lorsqu’elle a cours.
Depuis le début de l’année, 328 incendies ont été allumés affectant 522,8 hectares de forêt, la plupart imputables à l’activité humaine.
Voir plus de : Actualités
Des jeunes danseurs de la région au cœur du spectacle de Janie et Marcio
Cynthia Beauvais, enseignante et coordonnatrice du programme Danse-études école secondaire Augustin-Norbert-Morin, explique le fonctionnement de ce programme : « La danse …
Recyclage Jorg sommé de payer 87 500 $ pour des manques à la Loi sur la qualité de l’environnement
Le 16 octobre, l’entreprise Recyclage Jorg de Nominingue a été déclarée coupable de six infractions à la Loi sur la …
Première édition de loterie de la Société Alzheimer Laurentides
En 2024, 170 000 québécois dont 10,000 dans notre région des Laurentides vivent avec un trouble neurocognitif. Avec 30 000 …