La pêche responsable, tout le monde y gagne

Publié le 29 août 2024 par Mary Radermaker

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Mary Radermaker

Journaliste | mradermaker@medialo.ca

Dans notre région regorgeant de lacs et de rivières, la pêche est une activité particulièrement populaire et accessible. L’info a regroupé pour vous les pratiques responsables à privilégier pour préserver la richesse naturelle de nos plans d’eau.

Photo Adobe Stock

Que vous soyez novice ou as du moulinet, il est essentiel d’être bien renseigné quant aux bonnes habitudes afin d’assurer la pérennité et la qualité de la pêche dans nos lacs et nos rivières.

Pour une remise à l’eau réussie

Selon le site Web du gouvernement du Québec, pratiquer les bonnes techniques de remise à l’eau permettent de minimiser considérablement le stress et les blessures des poissons, augmentant ainsi leurs chances de survie. Parmi les recommandations :

– Se rincer les mains dans l’eau avant de manipuler le poisson pour préserver sa couche de mucus protectrice ;

– Tenir le poisson à l’horizontale et éviter de toucher ses branchies et ses yeux ;

– Avoir en main tout le matériel nécessaire afin de limiter le temps de manipulation hors de l’eau à moins de 15 secondes ;

– Au besoin seulement, utiliser une épuisette à mailles fines, en caoutchouc ou en coton afin de minimiser les blessures ;

– Retirer l’hameçon délicatement en utilisant des pinces à long bec ou couper la ligne le plus près possible de l’hameçon s’il est trop profondément engagé ;

– Privilégier les appâts artificiels qui sont généralement moins invasifs ;

– Avec un appât naturel, opter pour des hameçons circulaires ;

– Adapter son équipement à l’espèce ciblée afin de réduire la durée du combat ;

– Éviter la remise à l’eau lorsque cette dernière est trop chaude ;

– Éviter le barotraumatisme, un phénomène qui se manifeste chez les poissons capturés à de grandes profondeurs (gonflement de la vessie natatoire, yeux exorbités, expulsion partielle des viscères) en pêchant à de plus faibles profondeurs.

Le saviez-vous ?

Pour pêcher au Québec, il est obligatoire d’avoir sur soi un permis de pêche valide et une pièce d’identité avec photo, de connaître et respecter les quotas, les périodes de pêche et les limites de taille selon l’espèce et la zone de pêche, d’utiliser un équipement conforme à la réglementation et d’être en mesure d’identifier l’espèce et la provenance des poissons en sa possession. Si ces réglementations sont connues du plus grand nombre de pêcheurs, il n’en va pas nécessairement de même pour certaines interdictions. Par exemple, il est interdit de :

– Pêcher simultanément à la ligne et à la mouche (une seule ligne permise par personne) ;

– Laisser se gâter des poissons propres à la consommation ;

– Pêcher à moins de 23 mètres en aval d’une passe migratoire ou d’un espace aménagé pour faciliter le passage du poisson ;

– Modifier les hameçons ou crochets pour tenter d’attraper des poissons autrement que par la bouche ;

– Déposer des restes de poissons sur les rives*.

Protégeons nos tortues

Sur sa page Facebook, le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) a récemment interpellé les pêcheurs et les plaisanciers au sujet de la protection d’espèces de tortues fréquentant entre autres les plans d’eau des Laurentides et de l’Outaouais.

Afin d’éviter le risque de blessures et de mortalité chez ces animaux vulnérables, le MELCCFP recommande de circuler à basse vitesse dans les zones peu profondes, d’éviter les herbiers aquatiques et de ne pas tenter d’approcher les tortues, particulièrement lorsqu’elles sont en train de pondre.

Pour réduire les risques associés spécifiquement aux sorties de pêche, le MELCCFP suggère d’utiliser des hameçons sans barbe et d’interrompre votre activité si vous apercevez une tortue en train de nager. Si vous hameçonnez accidentellement une tortue, il est déconseillé de couper la ligne ou de remonter la tortue au moulinet. Plutôt, tentez de prendre la tortue à l’aide d’un filet et utilisez une pince pour retirer l’hameçon délicatement. Le MELCCFP rappelle de procéder avec prudence, en particulier avec la tortue serpentine, omniprésente sur le territoire des Laurentides.

Dans le cas où une tortue serait blessée, le MELCCFP suggère de la garder à l’ombre, de ne pas la nourrir ni l’abreuver et de contacter immédiatement le Centre de réhabilitation d’Éco-Nature au 1-450-622‐1020, poste 286 ou au sostortues@eco‐nature.ca

Des méduses d’eau douce dans les Hautes-Laurentides

Des méduses d’eau douce ont récemment été aperçues dans les Hautes-Laurentides selon les informations de l’Association des résidents et riverains du lac Gravel et de l’Association de la protection du lac des Îles. Ces espèces exotiques envahissantes transportées d’un plan d’eau à un autre par les embarcations nuisent à la biodiversité. Si vous croyez apercevoir une méduse d’eau douce, le MELCCFP recommande de prendre une photo et de joindre le 1 844 523-6738.

Prévention des espèces envahissantes

La prévention de la propagation des espèces envahissantes est l’affaire de tous. Voici les principales recommandations émises sur le site Web du gouvernement du Québec à ce sujet :

– Retirer du matériel, de l’embarcation et de la remorque tout résidu de plantes aquatiques, toute boue ou tout organisme visible à l’œil nu et les jeter dans un endroit qui évitera leur réintroduction dans la nature, comme des poubelles ;

– Vider toute eau pouvant se trouver dans l’embarcation ou sur le matériel (viviers, moteur, cale et glacières) ;

– Utiliser une méthode de décontamination reconnue pour le nettoyage du matériel ;

– Répéter toutes ces étapes lors de la visite d’un nouveau plan d’eau.

Toujours selon le site Web du gouvernement, il est suggéré de procéder au nettoyage des embarcations à plus de 30 mètres de tout cours d’eau, y compris les ruisseaux, les fossés et les bouches d’égout afin de prévenir le ruissellement de l’eau souillée. Il est également préférable d’effectuer le nettoyage sur un sol absorbant et ayant une pente nulle d’où l’eau pourra ensuite s’évaporer. Finalement, il est important de ne pas remettre à l’eau des poissons ou tout organisme aquatique — vivants ou morts — provenant d’un autre plan d’eau.

*Informations tirées du site Web du gouvernement du Québec

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