Élections municipales 2021
Trois candidats veulent contrôler le développement
Ivry-sur-le-Lac
Comme les autres villes et municipalités de la région, on sent un désir de changement pour la mairie. À Ivry-sur-le-Lac, on veut protéger les acquis et s’assurer de contrôler le développement.
On retrouve d’abord le maire sortant, Daniel Charette. En poste depuis 2017, ce dernier veut encore travailler pour sa municipalité, bien qu’il soit « déçu » de devoir faire campagne. « C’est ça la démocratie, mais c’est un peu décevant quand tu passes 4 ans à travailler et qu’il y en a qui s’essayent », a-t-il confié.
Ce dernier veut donc protéger Ivry du développement et mettre son expérience au service de la Municipalité. « Maintenant, avec les nouveaux projets de loi, ça prend une certaine connaissance. Je travaille aussi dans une autre municipalité au service de l’environnement et de l’urbanisme, à Notre-Dame-de-la-Paix. »
M. Charette détient une formation en aménagement du territoire. Il dit avoir œuvré dans ce domaine durant 40 ans. Il est également impliqué au niveau de la MRC des Laurentides. « J’ai tout le temps aimé le milieu municipal, même avant d’être conseiller à Ivry, j’étais président du Comité consultatif d’urbanisme (CCU) pendant 10 ans. J’ai aussi fait partie du CCU à Sainte-Agathe-des-Monts lors de la fusion. »
André Parent, candidat à la mairie à Ivry-sur-le-Lac. (Photo gracieuseté)
Mieux entendre les gens
André Parent, candidat à la mairie à Ivry-sur-le-Lac, a choisi cette Municipalité pour la quiétude et le bien-être, et ce, depuis 18 ans. Conseiller municipal durant 4 ans, il est temps pour lui de briguer la mairie. « Comme conseiller, on ne peut pas s’impliquer comme on veut, à 100%. Il y a des barrières ici et là. Je voulais m’impliquer à fond. Je suis à la retraite et je veux consacrer tout mon temps à la Municipalité et aux citoyens. »
Ce dernier veut aussi éviter le « surdéveloppement » et souhaite impliquer la population. Pour lui, la discussion fait partie des solutions pour garder un certain contrôle sur les projets. « L’important c’est de discuter avec les gens, d’en venir à une entente et il faut négocier avec le conseil. En étant nouveau maire, je veux impliquer les gens. Ils ne le sont pas vraiment actuellement. J’aimerais avoir leurs opinions. On est juste 450 à Ivry, ce n’est pas normal dans ma tête que les gens ne se connaissent pas! Tout le monde peut connaître le maire et les conseillers. »
Par ailleurs, ce dernier a été à son compte pendant 22 ans. Il était un franchisé pour Outils Snap-On du Canada dans les Laurentides. Durant les années antérieures, il était pilote de brousse.
André Ibghy, candidat à la mairie à Ivry-sur-le-Lac. (Photo gracieuseté)
« Peur » pour Ivry
L’architecte André Ibghy, quant à lui, réside à Ivry depuis 22 ans. Nouvellement arrivé dans l’univers municipal, son amour de « la place » l’a motivé à se lancer. « Au cours des dernières années, on ressent autour de la Municipalité de plus en plus de pression des développeurs », affirme-t-il.
Selon lui, Ivry n’aurait pas actuellement une règlementation assez « étoffée » pour faire face à cette pression.
Ce dernier constate que depuis la pandémie, plusieurs voient qu’à Ivry et autour, on est tout près de Montréal. « On voit qu’on a eu une énorme augmentation de valeur de terrains et de maisons et on voit qu’il y a beaucoup de pression de développement autour. »
Inquiet, il avoue craindre de perdre la quiétude. « J’ai peur que ce développement fasse en sorte que dans un proche avenir, on ne va plus se reconnaître et qu’on perde le contrôle. La nature ne permet pas le statu quo pendant très longtemps, mais je sais qu’on pourrait encadrer ce développement et le contrôler pour l’avenir. »
Celui-ci aimerait aussi plus d’ouverture et de transparence au sein de conseil, développer un sentiment d’appartenance à une communauté et préserver les valeurs au sein de ce milieu qu’il qualifie d’ « incroyable ».
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