Dossiers Saint-valentin

“Ma femme est ma source de vie”

Publié le 10 février 2016 par In Médias

La fête de la St-Valentin n'aura pas le même sens cette année pour Sylvain Latreille de Sainte-Agathe-des-Monts.

Sur la photo, Lise Dubois et Sylvain Latreille en des temps plus heureux. - Photo gracieuseté

La fête de la St-Valentin n’aura pas le même sens cette année pour Sylvain Latreille de Sainte-Agathe-des-Monts.

La petite flamme, qui alimente sa belle histoire d’amour depuis près de 26 ans, prendra une toute autre couleur dans les prochains jours ou les prochaines semaines. Sa femme, Lise Dubois, est en phase terminale d’un cancer généralisé qui l’a rattrapée au détour après 11 ans de rémission.

Cancer ravageur

Atteinte d’un cancer du sein en 2005, Mme Dubois a fait deux ans de chimiothérapie et subi une vingtaine de traitements de radiothérapie avant d’obtenir un diagnostic de guérison. “Ce fut une période difficile”, se souvient M. Latreille. “Il faut être un couple solide pour passer à travers cette dure épreuve.”

À l’été 2015, des maux de dos apparaissent sans qu’on sache pourquoi, puis des douleurs aux hanches et au bassin. Quelques prises de sang et un examen au scanneur viendront confirmer plus tard la terrible nouvelle. “Quand j’ai reçu le téléphone de l’hôpital, j’ai su que le spectre de la maladie était de retour”, explique Sylvain Latreille.

Mme Dubois, 63 ans, a refusé tout traitement de chimiothérapie après avoir appris, en octobre dernier, qu’il ne lui restait que 6 ou 7 mois à vivre. “Ma femme a choisi de protéger sa qualité de vie et de vivre à fond aussi longtemps qu’elle le pourrait”, dit-il. Aujourd’hui, la maladie et les sédatifs la clouent au lit 20 heures par jour. “Le reste du temps, quand elle est éveillée, elle s’accroche aux quelques moments de bonheur qui lui restent”, précise M. Latreille.

Message d’amour

“Je ne sais pas si nous serons encore ensemble pour la St-Valentin, mais je tenais à lui rendre hommage. Ma femme, c’est ma source de vie. C’est une mère dévouée et généreuse, une femme de cœur quoi. J’essaie de m’habituer à l’idée qu’elle ne sera plus à mes côtés. Ce que je trouve le plus difficile, c’est qu’elle ne sera plus là pour partager mes folies. Je pense qu’il faudrait au moins huit vies aux autres couples pour faire ce qu’on a vécu dans nos voyages et nos escapades.”

Une fin abrupte pour ce couple qui avait encore plein de projets en tête. “On avait acheté un véhicule récréatif pour partir à l’aventure du côté de la Louisiane et vers la Colombie-Britannique plus tard. Ce sera dans une autre vie peut-être. Si j’ai un seul message à livrer, par le biais de cet article, c’est d’aimer vos proches et de leur dire que vous les aimez tous les jours. Oubliez les petites chicanes, laissez votre orgueil de côté et appréciez chaque moment ensemble. L’avenir est si incertain.”

Le fils de Mme Dubois, Gabriel, a tenu, lui aussi, à ajouter quelques mots à cet hommage de la St-Valentin. “À chaque moment difficile, elle a toujours été là. Malgré la maladie, elle a continué à nous guider. Elle ne nous a jamais rien imposé, toujours à l’écoute de nos besoins.”

La famille insiste enfin pour remercier le personnel médical de l’Hôpital Laurentien de Sainte-Agathe-des-Monts, particulièrement celui des soins palliatifs, où Mme Dubois a séjourné deux fois, sans oublier les bénévoles de Palliaco. “Ce ne sont pas juste des médecins, des infirmières ou des bénévoles, mais des humains dans le sens le plus noble du mot”, conclut Sylvain Latreille.

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