Organisme l’Envolée
Se libérer par la création
C’est du 30 avril au 8 mai prochain que se tiendra à la Villa Liliane Bruneau, l’exposition artistique «Nouveau regard sur la santé mentale». Il s’agit d’un projet de cocréation novateur et thérapeutique initié par Louise Tremblay, une intervenante de l’Envolée, maison offrant des ressources alternatives en santé mentale.
![Geneviève Lagacé, participante, Louise Tremblay [elle], intervenante et Cynthia Roberge, intervenante. (Photo L’info du Nord-Martin Dumont)](https://infodunordsainteagathe.ca/wp-content/uploads/2022/04/IA-015-CUL-Exposition-artistique-Lenvolee-1-1024x768.jpg)
L’info s’est rendu sur place pour rencontrer les participants au programme. On explique que Mme Tremblay propose des croquis aux participants. À partir de ceux-ci, ils créent leurs œuvres sous forme de toiles, de dessins ou de fresques.
Aux dires de Louise Tremblay, le projet est venu de cette intention de démystifier la santé mentale. « Toute ma vie je me suis débattue pour pouvoir avancer et me faire une vie, dite normale […] je voulais faire la paix avec ma propre santé mentale et être la porte-parole de ceux et celles qui n’ont pas les mots et l’occasion d’exprimer haut et fort leurs propres batailles, leurs souffrances et leurs réussites ».
Bachelière de l’école des Arts de l’Université Concordia, Louise Tremblay avait accumulé des œuvres qu’elle n’arrivait pas à jeter. « J’ai ressenti le besoin de récupérer mon travail pour qu’il puisse être utile », souligne-t-elle.
Démarche personnalisée
Dans la première étape de sa démarche, Mme Tremblay rencontre individuellement les volontaires pour les faire parler de ce qui les préoccupe et les empêche d’avancer. « Je prends des notes, j’écris des mots, des phrases, nous en ressortons une thématique que l’on va pouvoir exprimer dans la confection de l’œuvre […] On peut parler de l’isolement ou la colère, par exemple. »
Par la suite, elle leur présente différentes œuvres, des représentations de corps ou de visages et les participants doivent choisir, une ou plusieurs œuvres qui leur parlent. « Le processus est différent pour tout le monde, pour certains, juste choisir les dessins est une étape en soi », affirme Louise Tremblay.

Josée Carbonneau intervenante, Louise Tremblay [elle], intervenante, Annie-Marie Miron, adjointe administrative, Nancy Ponton directrice de l’Envolée, Luc Beauregard animateur, Cynthia Roberge intervenante et Geneviève Lagacé, participante. (Photo L’info du Nord-Martin Dumont)
En douceur
Dans un troisième temps, elle amène les participants à faire un lien entre la thématique et les dessins choisis. « C’est le moment où les participants s’approprient les œuvres. Je les guide, je leur donne des techniques artistiques pour que leur création soit esthétiquement belle, mais ils peuvent décider d’en faire ce qu’ils veulent. Selon Isabelle Leplâtre, une des participantes au programme, le processus peut être confrontant, mais « tout est fait en douceur, j’ai aimé le sentiment de liberté que cela m’a apporté. Je me suis sentie artiste. »
Geneviève Lagacé a quant à elle subi un choc post-traumatique qui l’empêche d’être autonome. À l’âge de 39 ans, elle ne peut toujours pas vivre seule. « Après tout ce temps, je n’arrive toujours pas à parler de l’événement, mais à travers travail artistique, j’arrive à en parler et cela me fait du bien. »
Rappelons que l’exposition se tiendra au 27 rue Saint-Louis du 30 avril au 8 mai. Sur place, le public pourra voir les œuvres, entendre des témoignages des performances musicales. Le vernissage, lui, aura lieu le 29 avril. La vente des œuvres servira au financement des activités de l’Envolée et du 159 rue Principale.
Habitations du Monarque
On rappelle que l’Envolée offre un soutien sur place aux personnes qui désirent de l’aide en santé mentale. Le 159 rue Principale est un site d’hébergement transitoire qui permet aux personnes qui ont besoin de support d’avoir un endroit où loger. Quant aux Habitations du Monarque, il s’agit d’un projet qui fera le pont entre la mission de l’Envolée et du 159 rue Principale en offrant 10 logements supervisés, 4 chambres d’urgence et 20 appartements pour de l’hébergement à long terme. Nancy Ponton, directrice des établissements mentionne que l’emplacement du projet le Monarque devrait être annoncé prochainement.
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