Hélène Tremblay, cette amoureuse des mots

Publié le 24 mars 2022 par Martin Dumont

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Martin Dumont

Journaliste | mdumont@medialo.ca

Hélène Tremblay, figure culturelle reconnue dans la région, est en nomination dans la catégorie «contribution individuelle» pour la promotion de la langue française au prochain Gala Gaston-Miron qui se déroulera le 27 mars au Théâtre le Patriote. La résidente de Val-Morin partage ses sentiments face à cette belle reconnaissance.

Hélène Tremblay, humble, veut partager sa passion pour la langue française. (Photo Photo L’info du Nord – Martin Dumont)

Hélène Tremblay se définit avant tout comme une amoureuse de la langue, de la poésie et de la culture. Tout au long de son parcours de chanteuse et d’interprète, elle précise ne jamais avoir recherché la gloire ou le succès. L’initiative de déposer sa candidature pour recevoir le prix de Gaston-Miron, proviendrait d’ailleurs de son Conseil de ville qui l’aurait convaincue : « Quand on partage la littérature et la poésie, on le fait dans un esprit de partage […] mais cette nomination m’a fait réaliser que c’est souvent les autres qui nous révèlent à nous-mêmes. On s’aperçoit qu’on a touché les gens à travers nos élans d’authenticité ».

Interprète avant tout

Utilisant l’écriture pour le plaisir de jouer avec les mots, Mme Tremblay raconte préférer garder ses écrits pour elle : « Je laisse à d’autres qui ont plus de talent que moi le soin de nous éblouir par les mots », confie-t-elle. Présidente du conseil de la culture des Laurentides pendant des années, Hélène Tremblay a toutefois attiré l’attention sur son talent littéraire lors de ses discours inspirés.

Même si l’écriture est au centre de sa vie, Hélène Tremblay se définit davantage comme une interprète : « Moi, j’aime mettre en valeur les œuvres qui me touchent. Avec Dominique Tremblay (son conjoint musicien décédé) nous voulions rendre la poésie accessible en brisant le mythe qui veut que la poésie ne soit réservée qu’aux intellectuels, la poésie ouvre les portes du cœur, de l’intangible, ça touche tout le monde », avance-t-elle avec conviction.

Hors des sentiers battus

En plus de ses discours inspirés, de ses albums de musique, de ses séances de lectures publiques, des salons littéraires et des spectacles intimistes qu’elle a organisés, Mme Tremblay a toujours répondu présente quand on sollicitait sa participation à des événements culturels qui se tenaient dans sa communauté : « Les gens ont besoin d’intimité, de revenir à une échelle plus humaine. Nos villages des Laurentides offrent une expérience culturelle unique par la tenue de différents événements. Les artistes sont plus accessibles, les gens peuvent échanger avec eux. Partager mon amour des mots avec les gens, c’est mon offrande au monde » mentionne-t-elle.

Pas une militante

Bien qu’elle ait côtoyé Gaston Miron, Hélène Tremblay précise qu’elle n’a pas hérité de la fibre militante du grand poète pour la protection de la langue. « Moi j’aime les mots et quand je suis touchée par eux, j’ai juste envie de les partager. »