Littérature
Accompagner un proche en fin de vie
Comment répartir son énergie et sa force quand on accompagne une personne qui nous est chère dans ses derniers moments? C’est de cette réalité que traite une autrice de Lantier dans son dernier livre, "Moi, je reste – Histoire d’un deuil", sorti en décembre dernier.
Après 15 ans de vie commune, Anna Louise Fontaine a perdu celui qu’elle aimait aux mains du cancer. Durant la dernière année et demie de cette relation, période marquée par la maladie, la Lantiéroise a tenu un journal personnel, démarche qui, au départ, n’était pas destinée à être publiée.
« Au début, j’écrivais uniquement pour moi, pour la démarche que représentait l’écriture. Alors ça m’a permis d’être vraiment authentique et de tout nommer. Ce livre-là a été une thérapie pour moi, qui m’a permis d’accompagner cet être que j’aimais, de réfléchir au sens de la liberté, de l’amour et du sacrifice. Puis, quand je me suis sentie prête à parler de cette relation que j’ai vécue, j’ai pensé à le publier. Je souhaite qu’il aide et inspire les gens qui vivent la même chose, qui doutent dans ce processus ou qui vivent de la colère. Ils ne sont pas seuls à vivre ces émotions. Et c’est réconfortant de les nommer, ces émotions. L’écriture m’a permis d’avoir cet espace pour les partager », explique l’autrice.
Respecter le cheminement de l’autre
Moi, je reste – Histoire d’un deuil est le quatrième livre de Mme Fontaine et le premier qui prend la forme d’un journal. Ses précédentes parutions se composent de récits de vie entrecoupés de poèmes.
« Même si la forme de celui-ci est différente, il s’en dégage une thématique qui est omniprésente, tant dans ma vie que mon écriture, à savoir que l’on crée notre réalité par nos pensées et nos croyances. Je crois qu’en étant attentif à cela, on peut se guérir, se libérer et être heureux. Quelqu’un a déjà dit: ce qui peut être nommé, peut être guéri. Cette phrase représente la quête de ma vie, nommer les choses pour me libérer des nœuds. Cependant, à l’époque où j’accompagnais mon conjoint, il ne partageait pas cette façon de voir la vie. Alors j’écrivais en parallèle, pour nommer ce que je vivais. Je n’avais pas à intervenir dans le chemin qu’il avait choisi, je voulais le laisser libre », ajoute Anna Louise Fontaine.
Le livre Moi, je reste – Histoire d’un deuil fait 264 pages et est publié aux Éditions Le Baladin.
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