Culture

Gabrielle Roberge, une autrice à surveiller

Publié le 14 janvier 2022 par Sarah St-Denis

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Sarah St-Denis

Journaliste de l’Initiative de journalisme local | sst-denis@infodunord.ca

La dernière année en a été une riche en célébrations pour celle qui publiait son premier recueil de poésie à l’automne 2020.

L’autrice Gabrielle Roberge au Parc régional Val-David-Val-Morin, dans le cadre du projet Écrire ensemble. (Photo gracieuseté – Geneviève Moreau)

Le livre Le mouvement des couleuvres s’inscrit dans le courant de l’écoféminisme et s’inspire du quotidien de Roberge, mère mi-trentenaire vivant à Val-David avec ses enfants. « La maternité m’a fortement incité à reprendre l’écriture. J’ai écrit ce livre alors que mon troisième venait d’arriver. La maternité, c’est une expérience d’extrêmes. J’ai senti le besoin vital de m’exprimer, comme une pulsion de vie », explique celle qui a fait des études en création littéraire.

Puis, la poétesse a réalisé « Écrire ensemble », un projet de recherche et d’écriture en plein air qui s’est promené dans quatre lieux du village l’été dernier. Grâce à la mise à disposition d’une machine à écrire publique, à la manière des pianos, des échanges ont été créés avec la collectivité.

Reconnaissances

À l’automne dernier, son texte La maison est un seuil lui vaut la seconde place au Concours d’essais 2021 du magazine Nouveau Projet et son livre, le Prix du Premier recueil de poèmes de la Fondation Antoine et Marie-Hélène Labbé pour la Poésie, prix qu’elle est allée chercher à Paris.

Finalement, comme pour souligner tout ce parcours, c’est le prix Relève qui lui a été décerné par Culture Laurentides, lors de la tenue des 31ème Grands Prix de la culture des Laurentides, le 30 novembre au Théâtre du Marais de Val-Morin. Cette reconnaissance, assortie d’une bourse de 1000$, visait à souligner l’excellence littéraire de ses textes, la sincérité de sa démarche et le rayonnement national de son recueil.

« Le mouvement des couleuvres est très enraciné dans la nature et le territoire d’ici. La notion de territoire sera présente dans mes futurs projets, tout comme mon rapport à la nature. Je suis très contemplative, et je travaille présentement à l’écriture d’un nouvel essai et d’un deuxième recueil. Le prix Relève vient donner de la force à mon début de carrière et de la confiance, c’est un encouragement à poursuivre. J’ai le sentiment d’être au début de quelque chose de très excitant. Et nous avons de belles ressources pour la création dans la région », poursuit l’écrivaine originaire de Québec.

« Il y a sept ans, j’ai eu envie de m’enraciner ici. C’est la première fois que ça m’arrivait, je ressens un sentiment d’appartenance envers Val-David. J’adore le mode de vie ici, la culture du plein air. » -Gabrielle Roberge, écrivaine

« Mon premier livre est sorti en contexte de pandémie donc il n’y a pas eu de lancement officiel comme à l’habitude, mais j’en ai fait des lectures publiques dans les derniers mois. Il a sa propre trajectoire, mais je continue de vivre des expériences avec lui. On m’en parle encore beaucoup, il continue de vivre. L’art multidisciplinaire, qui allie le numérique avec la littérature, m’intéresse beaucoup pour la suite. D’autres horizons s’ouvrent en ce moment », conclut Gabrielle Roberge.

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