À Mont-Tremblant
Une année particulière pour le sculpteur sur glace Nicolas Godon
Le sculpteur sur glace Nicolas Godon ne chôme pas cet hiver, avec de nombreuses glissades et sculptures de glace qu’il produit d’un bout à l’autre du Québec. Comme tout le monde, il a néanmoins dû s’adapter au contexte de la pandémie.
Le jeune homme, qui a repris l’entreprise de son père Laurent il y a quelques années, s’en était bien tiré en 2020, sa saison forte étant passablement terminée lors du premier confinement décrété par Québec. « Je ne m’attendais pas à ce que ça dure encore, un an plus tard », confie-t-il toutefois.
La bonne nouvelle, c’est qu’il ne manque quand même pas de travail. Comme chaque année, il a produit en début de saison beaucoup de glissades de glace pour les enfants, notamment celle sur le lac Mercier à Mont-Tremblant et celle de la Place des Citoyens à Sainte-Adèle. « La température ne m’a pas trop joué de mauvais tours, dit-il. Je n’avais pas vu venir le redoux dans le temps de Noël, mais depuis, il a quand même fait froid. »
« Ce n’est pas la neige qui est importante quand tu fais une glissade de glace, c’est le froid. Tant qu’il fait sous zéro, tu n’as pas trop de réparation à faire. »
-Nicolas Godon
De fait, comme les structures de ces glissades sont massives, il ne doute pas qu’elles « s’étireront tout l’hiver ».
Des contrats municipaux à la rescousse
Les règles de distanciation sociale ayant sonné le glas de nombreux événements corporatifs et de festivals, qui sont son pain et son beurre en temps ordinaire, M. Godon a été obligé de revoir ses options. Cette année, les municipalités font beaucoup appel à lui pour réaliser des sculptures dans leurs espaces publics, question d’égayer un peu leurs citoyens.
« D’habitude, avec les carnavals, tout l’hiver, je suis occupé. Chaque fin de semaine, je vais à tel endroit de telle heure à telle heure pour réaliser en direct une sculpture à l’extérieur. Cette année, c’est plus dernière minute. On me demande de réaliser une œuvre dans tel parc, quasiment quand je veux. Tout est tellement arrêté, c’est un peu plus smooth », raconte-t-il.
Ses sculptures sur glace ont ainsi essaimé partout dans la province. Il a eu des contrats avec les villes de Chambly, Longueuil, La Tuque, Terrebonne et plus près de chez nous, Prévost et Saint-Jérôme. Il a aussi fait un train de glace devant le restaurant L’Antipasto à Mont-Tremblant, une tradition que son père avait inaugurée et qu’il a reprise après une pause de quelques années.
Mais surtout, le sculpteur a beaucoup misé sur la production de blocs de glace, afin de moins dépendre des saisons. Il s’est mieux équipé l’été dernier afin de fabriquer davantage ses propres blocs. Quand vient le temps de remplir un contrat, il lui suffit donc d’installer le bloc de son choix sur sa remorque et de se rendre directement sur place pour lui donner vie. « Comme on ne comptera pas trop sur l’événementiel cette année encore, je vais avoir plusieurs mois durant la saison chaude pour faire de la glace », conclut-il.
Voir plus de : Culture
Une chanson pour sensibiliser à la dépendance
« Les paroles sont assez vagues, dans le sens où c'est Bijou Violet qui les a écrites ; elle souffre, …
Denis Rodier en séances de dédicaces montréalaises
Fort de son succès obtenu en Europe par la parution de son dernier ouvrage, La 3e Kamera, l’Illustrateur Denis Rodier, …
Mont-Tremblant lance sa nouvelle politique culturelle
Le lancement de la nouvelle politique culturelle à Mont-Tremblant s’est tenu le 14 novembre à l’hôtel de ville, en présence …