Nathalie Deraspe présente « La fille à bord »
Premier livre pour l’auteure
Nathalie Deraspe est surtout connue dans les Laurentides comme journaliste. Elle vient toutefois de lancer son premier livre, portant sur son expérience de traversée de l’Atlantique.
Même si elle est née à Montréal, on peut dire que la femme a la mer dans le sang. Issue d’une famille de Madelinots, fiers descendants de marins, elle avait toujours rêvé de prendre le large, d’apprendre la navigation, mais était trop gênée pour le faire. C’est un événement important dans sa vie qui lui a fait perdre cette timidité.
« J’ai dû me faire opérer et ç’a changé mes priorités, raconte-t-elle. J’étais rendu à 55 ans, mon fils était rendu grand, j’étais encore en forme. J’ai voulu tenter l’expérience de lâcher-prise, que tout le monde prône, mais que personne ne fait. »
Une fois rétablie, Mme Deraspe a donc choisi de voyager sur mer. Sans argent et sans expérience maritime, elle a recouru à l’organisme VogAvecMoi pour trouver un bateau, qui partait de France et se rendait aux îles Canaries, un archipel au large de la côte nord-ouest de l’Afrique. Après, elle a changé de bateau deux fois. Partie le 25 août 2017, elle est revenue au Québec en mai 2018.
Deux tempêtes
Mais attention: loin d’elle l’envie de se la couler douce. Mme Deraspe a embarqué sur des voiliers et a appris à faire sa part sur un bateau. « Je voulais honorer mes ancêtres et expérimenter la vie de marin, pas faire une croisière! », soutient-elle. Lors de sa traversée transatlantique, elle a notamment appris à tenir la barre. La première fois, c’était dans le détroit de Gibraltar, alors que le voilier quittait la Méditerranée pour entrer dans l’océan. Elle a essuyé sa première tempête en mer au sortir de celui-ci, au large du Maroc. « Il a fallu éviter les gros bateaux qui s’engageaient dans le détroit en gardant le vent dans les voiles, donc, on a abouti dans une zone avec tous les temps du monde. Le bateau a connu beaucoup d’avaries, entre autres, on s’est retrouvé à n’avoir plus de gouvernail. J’ai vraiment eu peur d’y rester. On s’est quand même rendu à bon port, mais c’était stressant », confie-t-elle.
Elle a ensuite pris un deuxième bateau, entre les Canaries et les Antilles, puis un troisième, entre la Martinique et le Canada. C’est sur ce 3e bateau qu’elle a connu sa plus grande peur du voyage. Lorsque celui-ci a quitté Nassau aux Bahamas, sur un océan beaucoup trop calme, Mme Deraspe dit avoir su qu’ils se retrouveraient au cœur d’une tempête. « L’océan n’est jamais aussi calme qu’avant un orage. Ce n’est pas pour rien qu’on utilise l’expression: le calme avant la tempête. »
Pris dans la tourmente, le navire a subi des bris au niveau de la voile et du pilotage automatique. Les passagers ont donc dû tenir la barre jusqu’au retour à la terre ferme, en se relayant. Finalement, là aussi, tout s’est terminé sur une bonne note.
L’auteure présente maintenant son histoire dans La fille à bord, qu’elle a lancé à Val-David lors des Journées de la culture. Son livre est en vente sur le site de la libraire en ligne BouquinBec ainsi qu’à la librairie Carpe Diem de Mont-Tremblant. Elle poursuit également son rêve: après avoir accompli une deuxième traversée transatlantique, entre l’Afrique de l’ouest et le Brésil, elle en vise maintenant une 3e pour 2020.
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