Culture

Gilles Vigneault au Patriote: 1967–2017

Publié le 19 juin 2017 par In Médias

Par Danielle Cloutier/Collaboration spéciale. Le Patriote était en liesse ce 17 juin. Et pour cause. Dans le cadre de son cinquantenaire, le 17 juin marquait le jour J de l'inauguration du théâtre chouchou des Québecois, alors appelé La Sablière. Un jeune auteur-compositeur allait y présenter un ''récital'' composé de chansons et de poèmes de son cru: Gilles Vigneault.

Gilles Vigneault, lors de sa représentation au Patriote. - Photo gracieuseté – ANDRE CHEVRIER

Par Danielle Cloutier/Collaboration spéciale. Le Patriote était en liesse ce 17 juin. Et pour cause. Dans le cadre de son cinquantenaire, le 17 juin marquait le jour J de l’inauguration du théâtre chouchou des Québecois, alors appelé La Sablière. Un jeune auteur-compositeur allait y présenter un ”récital” composé de chansons et de poèmes de son cru: Gilles Vigneault.

C’est donc Vigneault le fringant, le colossal, le volubile qui était de retour afin de marquer l’événement de sa précieuse signature. D’ailleurs, le parterre était composé d’amis de la culture et des arts d’aujourd’hui et de représentants d’illustres figures du temps: Denis Chalifoux, maire de Sainte-Agathe-des-Monts, Lisette Lapointe, épouse de l’ex-Premier ministre feu Jacques Parizeau, Yves Charbonneau, ex-éclairagiste à La Sablière, Suzanne et Marguerite Lafrenière, filles de Jean-Baron Lafrenière, Brigitte et Anne-Marie Lapointe, filles de Me Ghislain Lapointe. Il y aura aussi le frère d’Yves Blais, Ovila ainsi que Marcel, Marie-Paule et Pauline Broomfield, le frère et les sœurs de Percival. Gilles Mathieu de la Butte et premier directeur de la salle était aussi présent. Le dévoilement d’une plaque en hommage aux fondateurs était prévu immédiatement après le spectacle.

C’est sous un tollé d’applaudissements que Gilles Vigneault a fait son entrée sur scène. Vigneault est un grand homme. Tous, nous le reconnaissons. Il a gardé sa stature d’homme de la mer. C’est vrai. Mais il a aussi su garder sa grandeur d’âme. Ce qui est encore plus touchant. Il nous propose un spectacle interactif, dynamique et intimiste. Il veut jaser avec nous. C’est évident. Il entame Au doux milieu de vous et déjà il est assis au doux milieu de notre salon. Il ne quittera la pièce en aucun moment, poussant le contact en répondant spontanément aux questions des spectateurs. La formule est gagnante. Il pige en salle des questions et y répond avec aisance et grande sagesse. Ainsi à cette orthopédagogue qui lui demande comment intégrer le rêve à l’enseignement il répondra: «Le rêve ne s’enseigne pas. Ce qui s’enseigne, c’est le respect du rêve». Et voilà, le ton est donné et sa propre expérience servira à valider ses paroles. Il pourra nous confier que ses musiciens lui auront apporté la fidélité et la confiance à lui qui, toujours, aura composé de façon naturelle, guidé par son propre instinct musical.

Notre ami Vigneault est encore très lucide. Il sait combien la vie est précieuse mais toujours en mouvement. Il dira vouloir léguer la transmission ou du moins la notion de transmission pour que les générations actuelles et futures aient le goût de leurs racines. Il tire ainsi la langue à une technologie qui, bien que pratique, peut nuire à la transmission d’une histoire riche. Il est évident que s’il tire la langue, c’est qu’il tient à préserver notre si belle langue, moteur puissant muni d’une transmission à vitesse incontrôlable!

«Si, dans 50 ans, je ne suis pas au prochain rendez-vous, je promets qu’une partie de moi y sera!» c’est sur ces mots touchants qu’il quittera la scène après avoir entonné Cher(s) Patriotes(s), c’est votre tour…

Sur la photo, de gauche à droite: Alexandre Gélinas, directeur général du Patriote, Marcel Broomfield, Pauline Broomfield, Anne-Marie Lapointe, Marie-Paule Broomfield, Brigitte Lapointe, Gilles Vigneault, le maire de Sainte-Agathe-des-Monts Denis Chalifoux, Marguerite Baron-Lafrenière, Suzanne Baron-Lafrenière, Gilles Mathieu et Ovila Blais.

Et puis, comme par habitude, il a claqué sur sa tête la casquette de chalutier pour aller saluer personnellement ses admirateurs. Oui, transmission, qu’il a dit!

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