Le café Coup de Cœur fait des heureux
Il offre des repas aux démunis à Ste-Agathe
Installé au sous-sol de l’église Holy Trinity, sur la rue Préfontaine, le café communautaire Coup de Cœur a su faire sa place à Sainte-Agathe, en se basant sur deux principes fondamentaux: la générosité et ne pas juger les autres.
Cet organisme à but non lucratif a vu le jour en 2011, lorsque quatre personnes ont uni leurs efforts pour offrir, à Sainte-Agathe, un lieu où l’on pourrait manger et se rassembler pour briser l’isolement. L’une des cofondatrices du café, Rolande Fontaine, en est toujours la présidente. Elle raconte les débuts de cet organisme.
« On a commencé au sous-sol de l’Alliance chrétienne, dont un tout petit local qu’on avait loué pour un prix dérisoire. Tranquillement, le café Coup de Cœur est devenu de plus en plus populaire et la place a manqué. On a donc déménagé à l’église Holy Trinity. Aujourd’hui, on sert environ 2000 repas par année. Quand on pense qu’on est ouvert seulement deux jours par semaine, les jeudis et vendredis, et seulement une quarantaine de semaines par année, c’est énorme. »
Si le coût du repas est 4$ pour les membres et 5$ pour les non-membres, l’organisme offre aussi des déjeuners continentaux gratuits le matin. Ceux qui en profitent sont de tous âges et d’horizons variés: on compte surtout des aînés et des plus jeunes aux prises avec la pauvreté et la maladie mentale, mais aussi quelques itinérants qui viennent de façon occasionnelle.
Précisons cependant que le café ne s’adresse pas qu’aux démunis. « Plusieurs viennent ici pour simplement rencontrer des gens, jouer à des jeux de société ou faire du tricot sur place, assure Mme Fontaine. On accueille tout le monde. » D’ailleurs, sur la soixantaine de membres du café, certains viennent d’aussi loin que Sainte-Marguerite et Mont-Tremblant.
Pas de café sans bénévoles
Avec le temps, le café Coup de Cœur est devenu une ressource pour les milieux défavorisés de la région. « On offre des stages en milieu de travail, on reçoit des gens qui doivent faire du travail communautaire, mais bien sûr, on évalue toujours la personne avant qu’elle commence à faire du bénévolat avec nous. On organise aussi des activités adaptées à la clientèle, par exemple un picto-bingo pour ceux qui ont de la misère avec les chiffres et les lettres », explique Mme Fontaine. Des cuisines collectives sont également offertes pour leur apprendre à cuisiner.
Évidemment, tout ceci ne serait pas possible sans le soutien de plusieurs bénévoles. Ils sont une vingtaine, chaque semaine, à faire l’accueil, aider à la cuisine et faire l’entretien ménager. À cela s’ajoutent, depuis peu, deux employées à temps partiel: une cuisinière et la coordonnatrice et intervenante Marie-Claude Champagne.
Selon cette dernière, le bénévolat a eu un grand impact sur plusieurs personnes qui continuent de donner de leur temps au café communautaire. « On fait affaire avec des gens pleins de ressources, qui apprennent en venant ici à les mettre au service des autres », avance-t-elle.
Témoignages de bénévoles
Thérèse, bénévole depuis bientôt 7 ans: « C’est enrichissant, tu rentres à la maison après avoir travaillé au café et tu te trouves chanceuse. »
Katrina, aide-cuisinière bénévole depuis 2 mois: « J’aime venir ici, car ça me sort de ma solitude, ici, tout le monde se dit bonjour, on s’attache. J’étais en dépression quand je suis arrivée au départ, mais maintenant, j’ai pris confiance en moi et ça m’a poussé à retourner aux études. Travailler au café, dans le fond, ça m’a donné la chance de réaliser mon potentiel. »
Alain, concierge bénévole depuis 8 mois: « J’ai déjà beaucoup recouru à ce genre de ressources dans le passé, maintenant, c’est ma façon de redonner. C’est la première fois de ma vie que je me sens apprécié, pour vrai, sans qu’il y ait une pensée en arrière. Le café Coup de Cœur m’a appris à faire confiance aux autres. »
Denis, aide-cuisinier bénévole depuis 3 ans: « Je viens ici chaque jeudi tôt le matin pour préparer la salle puis aider à cuisiner, faire la vaisselle, sortir les bacs. Ça me permet de sortir de la maison et de rencontrer du nouveau monde. »
Françoise, bénévole à l’accueil depuis 3 ans: « J’aime recevoir les gens ici, je me sens utile. Quand ils arrivent, je les prends en charge et les présente aux autres. »
Voir plus de : Communauté
Plusieurs intervenants réagissent
Maintenant que la décision de raser le couvent de Labelle est fortement envisagée, voici les réactions de la mairesse et …
Les travailleuses en CPE se dotent d’une banque de grève de cinq jours
Les travailleuses en centre de la petite enfance (CPE) du Syndicat des travailleuses en CPE région Laurentides (CSN) ont voté …
Le couvent patrimonial de Labelle pourrait être rasé
C’est après avoir colligé l’ensemble des expertises sur les analyses techniques, que le Comité de démolition a pris la décision …