Survivante
Se choisir, une journée à la fois
Jocelyne Mantha est amoureuse, maman et grand-maman. En 2018, sa vie a bousculé lorsqu’elle a appris qu’elle avait un cancer du sein agressif et rapide de stade 3.
Jocelyne Mantha réside à Saint-Faustin-Lac-Carré depuis 22 ans. Elle est une survivante du cancer du sein qui lui a appris à vivre au jour le jour, à apprécier chaque petit moment de la vie et à se choisir elle.
Chaque deux ans, elle allait faire sa mammographie grâce au programme québécois de dépistage du cancer du sein. Il y avait de petits kystes, mais rien d’alarmant. Il est important de savoir que Jocelyne fait de la fibromyalgie depuis plusieurs années. Cette maladie donne lieu à des épisodes de douleur et de fatigue plus ou moins intense. « Une journée, j’avais demandé à mon mari de me tenir sous les bras pour que je me fasse aller les jambes, et j’ai senti une douleur à mes aisselles. Je croyais que c’était de l’inflammation « normale » dû à la fibromyalgie. Avec du recul, je réalise que c’était plutôt le cancer qui était là. Les ganglions qui me faisaient mal », explique celle-ci.
Quand le verdict est tombé
Jocelyne avait des symptômes du cancer du sein. Elle avait de la douleur et était très fatiguée. Les circonstances de la vie faisaient en sorte que ça semblait normal. Contre toute attente, elle a reçu un appel de la secrétaire du médecin lui demandant d’aller passer une mammographie. Encore aujourd’hui, elle ne sait pas pourquoi. C’est à ce moment qu’une masse de la grosseur d’un jaune d’œuf a été découverte à son sein droit. Masse qu’elle n’avait jamais sentie, mais s’est avérée être cancéreuse. Un mois plus tard, elle se faisait opérer pour la retirer. « Je croyais devoir faire que de la radiothérapie, mais mon médecin m’a annoncé qu’il y avait des ganglions cancéreux, et que j’allais devoir faire de la chimiothérapie. Mon monde s’est arrêté. J’avais peur de mourir. »
Jocelyne a dû avoir recours à de la chimiothérapie agressive pour un total de huit traitements qui ont été très difficiles pour elle. « J’avais tellement mal. J’avais de la douleur aux os et aux muscles à la grandeur du corps. Ça a été très difficile à vivre parce que rien ne me soulageait. Mon mari a dû arrêter de travailler parce que j’étais trop faible ». En plus d’avoir perdu ses cheveux, Jocelyne mentionne qu’un de ses ongles d’orteil a été grugé par la chimiothérapie. « Mon oncologue m’a dit : « je suis en train de vous tuer, je vais modérer votre traitement ». J’ai fait ensuite 5 semaines de radiothérapie et aujourd’hui, je suis en rémission ».
Un joueur important
Jocelyne Mantha a rapidement fait appel aux services de soutien et d’aide gratuite de l’organisme Palliacco lorsqu’elle a appris qu’elle avait le cancer. « J’étais toujours la bienvenue, bien accueillie. Je pouvais parler de tout ce qui me passait par la tête sans jugements, et me faire rassurer parce que c’est ce dont j’avais besoin », explique-t-elle. Jocelyne a pu bénéficier de plusieurs services dont certains qu’elle a toujours recourent aujourd’hui. « J’ai eu droit à deux massages pour mon mari et moi, du yoga, de la détente et le thé réconfortant qui m’apportent le plus grand bien. » Sans Palliacco, Jocelyne ne sait pas ce qu’elle aurait fait. Elle s’est sentie soutenue, écoutée et elle n’est pas près d’arrêter ça, encore aujourd’hui.
Le cancer a laissé des traces physiques et psychologiques à Jocelyne. « Malgré tout ça, le cancer m’a beaucoup appris et je ne serais pas la femme que je suis aujourd’hui. J’apprends à me choisir et à enlever le négatif de ma vie. Je suis reconnaissance pour toute l’aide que j’ai eue, et je remercie du plus profond de mon cœur Palliacco. »
Jocelyne encourage les femmes et les hommes atteints de cancer à parler, à exprimer leurs émotions et à aller chercher les bonnes ressources. « Tu ne peux pas garder ça à l’intérieur de toi, ça fait tellement du bien en parler, ça soulage, et cette aide-là, je l’ai eu avec Palliacco. »
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