Le pouvoir de la musique selon Klô Pelgag 

  • Publié le 9 nov. 2025
  • Lecture : 4 minutes
Marie-Catherine Goudreau
(Photo : Benoît Paillé)
(Photo : Benoît Paillé)

Récoltant plus de 13 nominations au 47e Gala de l’ADISQ, dont celle de l’Artiste féminine de l’année, Klô PelgaOn discute avec l’autrice-compositrice-interprète de la place des femmes dans l’industrie musicale et du pouvoir de la musique dans un monde où les mauvaises nouvelles s’accumulent. g termine l’année 2025 de manière exceptionnelle.  

Tout d’abord, nous ne pouvons pas passer à côté de tes 13 nominations au Gala de l’ADISQ le 5 novembre prochain. Tu es l’une des artistes les plus nominées, avec Lou-Adriane Cassidy. Quelle a été ta réaction à ces nominations? 

C’est difficile de ne pas être contente! Après plus de 10 ans de carrière, c’est le fun de voir que l’industrie et le public trouvent que ma musique est encore pertinente.  

De plus, c’est vraiment une année de femmes. Il y a beaucoup d’albums féminins qui sont sortis, avec Marie-Pier Arthur, Ariane Moffatt, Lou-Adriane Cassidy et Ariane Roy, notamment. Je trouve ça cool de voir cet avancement au Québec.  

Comment vois-tu l’évolution de la place des femmes dans l’industrie musicale au Québec? 

On a de plus en plus de modèles féminins, d’autrices-compositrices, et je trouve que la musique s’est vraiment démocratisée.  

Je me rappelle, il y a quelques années, j’ai gagné le Félix d’Autrice ou compositrice de l’année, et ça faisait une vingtaine d’années que ce n’était pas arrivé. Dans mon discours, je disais : « Watch out, parce qu’il y a plein de femmes qui s’en viennent. Ce n’est que le début »!  

Aujourd’hui, je trouve ça vraiment beau de voir à quel point on a une volonté, entre femmes artistes, de vouloir s’épauler dans ce qu’on fait. Il y a un beau sens de la communauté et de camaraderie, alors que nous sommes aussi, pour la plupart, amies dans la vie. Je trouve ça bien de se défaire de cette volonté de mettre toujours les femmes en opposition, souvent présente dans le passé. 

Cela fait maintenant un an que ton album Abracadabra est sorti. Qu’est-ce que cette œuvre représente pour toi et quel a été son accueil par le public? 

C’est mon quatrième album, et je l’ai réalisé seule. Ç’a été un beau défi au niveau technique et c’est un peu l’aboutissement de plein d’années de recherche. J’ai dû assumer d’être vraiment présente dans les rôles plus techniques, que je partageais plus avant [avec d’autres personnes]. C’est un peu comme une prise de pouvoir. C’était beaucoup de travail, mais ça donne un album qui me ressemble vraiment et comme je l’entendais dans ma tête.  

À travers ce processus, j’ai beaucoup appris, et j’ai surtout appris que j’étais capable de le faire. À certains moments, c’était vraiment confrontant d’être seule dans mon studio, à devoir régler des problèmes techniques. Mais ça m’a aussi amené une grande liberté. Les difficultés qu’on rencontre font partie de la création et la nourrissent.  

Autant au Québec qu’à l’international, Abracadabra a reçu un super bel accueil. On est super contents et ça nous donne envie de continuer. 

Pochette de l’album Abracadabra.

Comment s’est déroulé le processus d’enregistrement de l’album, entre le travail en solo et les moments partagés avec d’autres musiciens? 

Il y a une grande partie où j’étais seule. Ensuite, on a fait quelques sessions dans un autre studio pour les sections rythmiques et les trucs un peu plus live. Pour moi, c’étaient de grands moments de bonheur, car soudainement, j’étais entourée et je pouvais partager ce projet. Il y avait d’autres personnes enthousiastes, hormis moi, alors c’était super excitant! De se retrouver à partager de la musique avec d’autres personnes, ça fait tellement de bien. C’était une partie plus facile, je dirais.  

Qu’est-ce qui a inspiré l’écriture de cet album? 

Je pense que c’est une réaction à notre monde dans lequel on vit, avec la violence qu’on voit chaque jour. C’est inspiré d’une des choses les plus importantes dans la vie, c’est-à-dire les relations. Il parle aussi d’amitié, de contemplation, de choses qui font du bien. C’est un album avec beaucoup d’empathie, avec des gens qui se parlent et qui essaient de se réconforter. 

Quel pouvoir la musique et la création exercent-elles, selon toi, dans un monde aussi complexe? 

La vie est tellement pleine de non-sens. Pour moi, ce qui a toujours donné du sens à la vie, c’est l’art, la musique et la création. C’est tout ce qui est intangible et qui fait rêver. Toutes les actions qu’on pose dans la vie sont portées par le rêve. La musique et la création nous permettent d’avoir cette capacité à rêver.  

À la base, je trouvais le titre Abracadabra vraiment ridicule! Finalement, je trouvais ça très drôle de me dire que j’allais faire prononcer ce mot-là à plein de monde! Je me disais très naïvement : « Et si ça fonctionne et que ça embellit et adoucit un peu le monde? ». C’était comme de jeter un sort sur ce monde qui est tellement compliqué et violent – encore plus que depuis la création de l’album d’ailleurs.  

Qu’est-ce que réserve un spectacle de Klô Pelgag? 

Je pense que c’est un gros show qui fait vivre des trucs qu’on ne vit pas ailleurs. Il y a une grande cohésion sur scène avec les musiciens. Les gens nous disent beaucoup à quel point on a l’air d’avoir du fun! Les musiciens sont vraiment mis de l’avant et à leur avantage. Il y a un désir de partage, d’entrer en contact et de tripper avec le public. Le spectacle présente à la fois quelque chose d’ambitieux et d’explosif, mais il y a aussi un aspect intime. 

Klô Pelgag sera en spectacle le 24 novembre prochain au Théâtre Le Patriote à Sainte-Agathe-des-Monts. Elle poursuit également sa tournée partout au Québec jusqu’au printemps 2026. Pour vous procurer des billets, rendez-vous sur son site web : klopelgag.com. Vous pouvez écouter son dernier album Abracadabra sur toutes les plateformes d’écoute en ligne. 

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