À la manière de Jay Scøtt  

  • Publié le 24 août 2025
  • Lecture : 4 minutes
Marie-Catherine Goudreau
Photo Raoul Fortin-Mercier
Photo Raoul Fortin-Mercier

On l’a vu aux Francopholies de Montréal au mois de juin et on le reconnaît pour son authenticité dans sa musique : Jay Scøtt propose une musique aux influences de pop, folk et rap, en rassemblant les foules avec ses refrains accrocheurs et ses paroles qui rejoignent le public. On lui a parlé en plein mois de juillet, alors qu’il était toujours dans la tournée de son dernier album Toutes les rues sont silencieuses.   

  

Comment se passe ton été et la tournée des festivals jusqu’à présent?  

Ça se passe super bien! C’est mon troisième été de festivals, alors je suis maintenant bien ancré dans ce milieu. Je sais un peu plus comment ça fonctionne. Je sais où aller, à qui parler : je suis dans mes bottines! On est tellement bien accueillis à chaque endroit où l’on passe.   

J’adore les festivals parce que ça nous permet de profiter de l’extérieur, d’être avec ma gang, de voir des amis qui viennent à mes spectacles. J’ai l’impression qu’on profite plus de l’été! Mais il reste que les spectacles en salle, c’est plus intime, je jase plus avec les gens après le spectacle – ce que je ne fais pas nécessairement en festivals.   

Ton dernier album, Toutes les rues sont silencieuses, est paru il y a un an maintenant. Qu’est-ce qui a inspiré sa composition?  

Ce projet a été très différent à écrire pour moi. En fait, c’est le premier projet où la musique est mon métier à temps plein. Avant, c’était ma passion : je faisais cela à temps perdu entre mes jobs. Pour cet album, j’avais huit mois pour l’écrire. J’étais chez nous, à essayer de penser à mes chansons, à ce que j’avais vécu avant. J’ai puisé dans mon passé.   

Photo Raoul Fortin-Mercier

Le fait que tu étais plus connu a-t-il amené une certaine pression?  

L’album d’avant, personne ne me connaissait (ou presque). Alors si ça ne fonctionnait pas, personne ne s’en rendrait compte! Je me demandais vraiment si les gens allaient écouter l’album. Mais finalement, la réception a été super bonne et les gens sont au rendez-vous.  

Comment se passe ton processus de création d’un album?  

C’est très libre. Je fais tout par moi-même : c’est moi qui écris les textes, qui enregistre ma voix et les instruments, qui mixe les sons. C’est vraiment ce qui me passionne le plus. Je m’informe aussi beaucoup sur les nouvelles techniques et j’essaie de rester à jour. J’ai cette latitude puisque je fais tout, tout seul, et que j’ai mon studio dans ma maison. Les chansons sont donc très calquées sur l’émotion que je vis lors de la journée que je compose. Je joue beaucoup là-dedans.   

Dans ta musique, on sent que tu explores différents styles musicaux, comme le folk, la pop, le rap… Qu’est-ce que tu aimes de mélanger les styles?  

Je pense que ça reflète beaucoup ma manière de consommer de la musique : je peux écouter autant du Justin Bieber que du gros métal ou du rap. Quand j’étais plus jeune et que je composais de la musique, je ne savais pas trop où me positionner là-dedans. Quand j’étais au secondaire, soit tu aimais le rap, soit tu aimais le rock, tu devais choisir ton camp. Aujourd’hui, je pense que les styles musicaux se sont beaucoup démocratisés et j’ai l’impression que les jeunes se jugent moins par rapport à cela. Je crois que j’ai réussi à créer un amalgame intéressant sur l’album qui fait que c’est moins redondant.   

La chanson Woodstock dans ton album est parmi les plus populaires, avec près de 2 millions d’écoutes sur Spotify. Qu’est-ce qui fait que cette chanson rejoint autant les gens selon toi?  

Dans ce morceau, la musique est légère et le ton est le fun. La première couche de la chanson est accrocheuse. Puis, si on va un peu plus loin, les paroles sont à propos d’un sujet qu’on aborde moins dans les chansons :  le fait que ça ne va pas super bien dans le monde en ce moment. Woodstock est un doux mélange entre une chanson d’été et une chanson qui rappelle la [triste vérité]. Je trouve ça cool qu’une tune qui « pète sa coche » rejoint autant les gens!  

L’album Toutes les rues sont silencieuses

Tu es très présent sur les réseaux sociaux. Quelle place ceux-ci occupent-ils dans ta carrière?  

Artistiquement, les réseaux sociaux peuvent être un peu mal vus par certains. Moi, j’adore TikTok! C’est la plateforme que j’utilise le plus. J’essaie de publier une à trois fois par semaine. Ça me permet de rester connecté avec les gens qui m’écoutent et de me faire découvrir. Je réponds aux commentaires.   

Cependant, j’ai une règle par rapport à TikTok, c’est que ce soit toujours du contenu par rapport à la musique. Parfois, je présente des albums, d’autres fois, j’explique l’enregistrement de mes chansons ou encore je décortique des chansons que j’aime. Je pense que les gens apprennent à me connaitre un peu plus comme ça. Je ne vais rien mettre qui ne me fait pas rire ou que je n’ai pas le goût de faire.  

À quoi peut-on s’attendre de ton spectacle?  

Ce qui est le fun de mon spectacle, c’est que c’est un peu désorganisé! Je suis seul sur scène avec mes machines et mes guitares, et je m’en viens passer un moment avec le public. Le show est déconstruit : parfois, je jase avec le monde ou encore je les invite à monter sur scène. Chaque spectacle est différent et je crois que c’est pour cette raison que certaines personnes viennent me voir à plusieurs reprises!  

Jay Scøtt sera en spectacle le 26 septembre prochain à Sainte-Agathe-des-Monts, le 18 octobre à Mont-Tremblant, le 31 octobre à Saint-Eustache et le 7 février à Sainte-Thérèse. Pour des billets, rendez-vous sur le site web 117records.ca/jay-scott. Vous pouvez écouter son nouvel album Toutes les rues sont silencieuses sur toutes les plateformes d’écoute en ligne.   

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