Bénévolat : donner son temps dans les Laurentides 

  • Publié le 29 sept. 2025 (Mis à jour le 29 sept. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Pauline Perreault Et France Dionne Bénévoles à La Livraison De La Popote Roulante. Photo gracieuseté
Pauline Perreault Et France Dionne Bénévoles à La Livraison De La Popote Roulante. Photo gracieuseté

Dans la MRC des Laurentides, nombreux sont les habitants qui, à l’approche ou après la retraite, deviennent bénévoles. Sur le territoire, le Centre d’action bénévole Laurentides joue un rôle essentiel en mobilisant de nombreux bénévoles pour, entre autres, soutenir les aînés dans leur autonomie 

De Mont-Tremblant à Sainte-Agathe en passant par les municipalités du territoire, ils sont plus de 200 à donner de leur temps pour aider les autres. Des jeunes adultes, mais surtout des personnes dont l’heure de la retraite approche ou a déjà sonné, s’impliquent ainsi, chaque semaine, dans la communauté. Un engagement coordonné par le Centre d’action bénévole, la structure dont la tâche est de recruter et d’accompagner ces personnes dans leur mission. 

« Tous les services que nous proposons sont réalisés par des bénévoles. Puis nous, les employés, on est là pour mettre en musique tout ce beau monde-là pour que ça fonctionne bien », explique la coordinatrice Karine Cloutier. Et les missions sont variées : accompagnement pour les rendez-vous médicaux ou pour les petites emplettes, popote roulante, appels de bienveillance, aide aux formulaires ou encore soutien pour les déclarations de revenus. L’objectif est clair : « Notre but est d’accompagner les personnes afin qu’elles soient autonomes à la maison. »  

Un bouche-à-oreille efficace  

Mais alors, comment devenir bénévole ? Internet joue un rôle clé, c’est certain, mais le bouche-à-oreille reste le moyen le plus efficace de savoir comment s’engager. « En général, les gens, en faisant une recherche Internet, vont tomber sur nous parce qu’on s’appelle le Centre d’action bénévole, mais tout est une question de relation. Quand on connaît un bénévole, on a plus tendance à vouloir s’engager à son tour », souligne encore Karine Cloutier. 

Preuve que le bénévolat n’a jamais été autant en vogue, le centre reçoit, chaque mois, entre cinq et dix demandes. Mais toutes ces demandes ne vont pas forcément au bout, du moins pas avec le Centre d’action bénévole Laurentides. « Si les demandes ou les attentes ne correspondent pas à ce que nous proposons, je suis apte à les référer vers d’autres organismes. Ce qu’on veut, c’est que la personne puisse s’impliquer, s’épanouir dans ce qu’elle fait, puis vraiment que cela corresponde à sa personnalité et à son désir. » 

Un nouveau type d’engagement 

Si le bénévolat a toujours reposé sur l’idée du «don de soi», les motivations ont évolué avec le temps et la société. Si autrefois, cela résonnait comme de la charité, ce n’est plus le cas aujourd’hui.  

« Avant, en tant que bénévole, on s’impliquait longtemps dans la même structure. On donnait beaucoup de temps pour une seule cause. Désormais, le bénévolat est un vecteur de plaisir. On est bénévole parce qu’on y trouve une vraie satisfaction, on peut choisir des secteurs qui nous parlent et qui nous correspondent », observe Karine Cloutier. 

La coordinatrice note d’ailleurs que les retraités d’aujourd’hui privilégient la diversité et la flexibilité : « Les bénévoles n’ont plus juste une seule cause à cœur. Ils vont faire quelques heures par ici, quelques heures là et multiplient les actions. Il faut aussi comprendre que ces personnes ont une vie à côté et que le bénévolat est une activité parmi tant d’autres dans un agenda souvent chargé. » 

Les profils sont aussi diversifiés : « Dans la majorité des cas, nos bénévoles sont des personnes de 65 ans. Cependant, on a, à partir de 50 ans, des gens qui voient la retraite arriver et veulent commencer à s’impliquer dans des causes. » Souvent, l’expérience personnelle joue un rôle déterminant : « Si, par exemple, ils ont des parents vieillissants et sont eux-mêmes des proches aidants, ils vont préférer cette cause-là parce qu’ils la vivent en ce moment. » 

Socialiser et conserver un statut 

Au-delà du plaisir retrouvé dans cette activité, les bénévoles cherchent aussi à maintenir un lien social et une reconnaissance dans la communauté. « Ils veulent socialiser, mais aussi maintenir un statut. » 

Le bénévolat devient ainsi une manière de rester actif, de garder des relations et de donner du sens à son temps libre. Mais il ne s’agit pas nécessairement d’une activité partagée en famille ou entre amis : « C’est rarement quelque chose que l’on partage avec des amis ou de la famille. C’est quelque chose de personnel qui nous permet de rencontrer de nouvelles personnes. » 

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