Voyage à vélo : 5 750 km en Asie du Sud-Est pour Karim et Cassandre

Photo gracieuseté
Photo gracieuseté

Deux Agathois, Karim Haddad et Cassandre Marmin, viennent de terminer un périple à vélo de 5 750 km à travers l’Asie du Sud-Est, étalé sur six mois. Sans être sportifs de haut niveau, ils ont choisi cette aventure pour vivre un voyage plus proche des populations locales et accessible à tous. Forts de cette expérience, ils préparent déjà un prochain périple de dix mois en Amérique du Sud, toujours à vélo.

« En janvier 2024, nous avons eu l’idée folle de partir voyager à vélo en Asie du Sud-Est », expliquent-ils. Une idée ambitieuse, d’autant plus que Cassandre Marmin se remettait tout juste d’un traitement pour la maladie de Lyme.

Le vélo comme mode de voyage s’est imposé naturellement, « On n’est pas du tout sportifs à la base… On allait un petit peu sur le P’tit Train du Nord, mais on n’a jamais fait de <@Ri>bikepacking<@$p> », souligne Mme Marmin. Leur motivation était multiple : ralentir le rythme, s’immerger davantage dans les cultures locales, et voyager à moindres frais. « On voulait voyager un peu plus longtemps. C’est une réalité quand on voyage à vélo, ça a quand même un coût qui est plus bas. Et puis aussi, on trouvait que c’était un moyen vraiment d’être plus proche des locaux. »

L’Asie du Sud-Est

Le choix de l’Asie du Sud-Est s’est fait naturellement, notamment pour sa chaleur, ses infrastructures et l’accueil chaleureux de ses habitants. « L’Asie du Sud-Est, c’est quand même un endroit qui est assez facile à vélo, il fait chaud, il y a des logements, de la nourriture partout », explique-t-elle.

Pour Karim Haddad, ce projet prenait racine dans un rêve interrompu : « Pendant la période de COVID, je devais aller en Asie du Sud-Est et au final, la COVID est arrivée, donc j’ai changé complètement de plan. » Il s’est installé à Sainte-Agathe-des-Monts, a acheté une maison, puis a finalement renoué avec cette idée de voyage, cette fois avec sa conjointe.

Photo gracieuseté

Pourquoi le vélo ?

« En auto, tu ne vois pas les petits villages. En vélo, on sent en fait que les locaux sont différents : ils nous accueillaient, ils nous souriaient ! Je pense que la meilleure manière de faire un voyage, c’est en vélo, en vrai », raconte M. Haddad.

Le couple a traversé le Vietnam, la Thaïlande, le Cambodge et le Laos. Si la majorité du voyage s’est déroulée dans des conditions sécuritaires, certaines zones ont représenté un défi. « Au Vietnam, il y a juste eu un seul endroit où on ne s’est pas senti en sécurité… l’entrée d’Hô Chi Minh. C’était une grosse route, deux fois quatre voies avec de gros camions. »

Le contact avec les habitants a marqué leur voyage, souvent loin des itinéraires touristiques. « Pour sortir des sentiers battus, en sac à dos il faut chercher les petits bus locaux… Alors qu’à vélo, on a tout le champ des possibles », souligne Mme Marmin.

Photo gracieuseté
Photo gracieuseté
Photo gracieuseté

Les finances ?

Le couple a dû faire preuve d’une grande discipline pour rendre ce voyage possible. « On s’est vraiment serré la ceinture pendant un an… pas de sortie, rien du tou. Et après, on vit avec très peu. » Leur budget quotidien? « 30 dollars par jour pour tous les deux. » Ils ont eu un budget de 8000 dollars canadiens pour six mois, pour deux, soit « le prix d’un vélo très cher », plaisante Cassandre Marmin.

Certaines difficultés ont néanmoins laissé leur marque, comme la gestion des chiens errants. « Le plus compliqué, souvent, ce sont les chiens. On se retrouve avec 5 petits chiens qui se mettent à tous à aboyer et à nous courir après », ajoute-t-elle.

Et la suite ?

Ce voyage a aussi été l’occasion d’un dépassement personnel et d’une reconquête de confiance pour Cassandre Marmin. « J’ai appris que ce n’est pas parce que j’ai été malade que je n’en suis pas capable ! »

Ils espèrent désormais inspirer d’autres personnes à se lancer dans l’aventure : « Nous souhaitons vraiment propager le message que le voyage à vélo est accessible, pas seulement réservé aux plus sportifs ou aux plus fortunés. »

Leur prochain défi : l’Amérique du Sud, dès septembre 2025. « On commence à Cuzco, au Pérou. On devrait descendre vers la Bolivie, l’Argentine, et on verra en fonction du temps si on a le temps de remonter la côte brésilienne. » Une aventure de 10 mois et environ 10 000 kilomètres.

« Ce qu’on vient de faire, c’était un test, le plan principal, ça va être la grande aventure de l’Amérique du Sud ! », conclut Karim Haddad, les yeux brillants.

Articles les plus consultés

Photo Médialo Archives – gracieuseté SQ
Actualités

Sortie de route sur l’autoroute 15 : blessures mineures pour l’automobiliste

La personne qui conduisait aurait effectué une sortie de route, entraînant des tonneaux dont le nombre exact demeure inconnu à ce stade.
Gilles Sauvé, Louis Duquette, Dorothée Chang, Sylvain Tanguay, Christian Le Jossec, Patrice Clérouin, Raffaele Freddi, Frédéric Broué, Marc Koran, Annie Lajoie, Marianne Laliberté et Simon Lafrenière.
Photo gracieuseté
Actualités

Un nouveau projet résidentiel d’envergure à Sainte-Agathe

Le jeudi 29 mai avait lieu la pelletée de terre symbolique du projet Morgan, un ensemble résidentiel dont la construction est déjà entamée à Sainte-Agathe-des-Monts.
Jean-Nick Trudel, DG de l'AMPQ; Marie-Claude Cossette, présidente du CA de Marchés d'ici; Marie-Hélène Gaudreau, députée de Laurentides-Labelle; Martyne Pesant, de Slow Food; Dominique Forget, mairesse de Val-David; Diane Seguin, fondatrice de Marchés d'ici; Marianne Laliberté, représentante de France-Élaine Duranceau, députée de Bertrand; et Christian Le Jossec, directeur de la Caisse Desjardins de Sainte-Agathe, partenaire du Marché
Photo Michel Guertin
Actualités

Val-David : Toujours plus de dégustations et de découvertes

Cette année marque un moment phare pour le Marché de Val-David, ses 25 ans d’existence. Ce marché rassemble chaque samedi une soixantaine de producteurs agroalimentaires en plein cœur du village.