Le CSSL, un demi-siècle pour la réussite des élèves

  • Publié le 9 déc. 2022 (Mis à jour le 22 mai 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Martin Dumont

Gisèle Godreau a enseigné pendant 30 ans avant de devenir commissaire. Par la suite, elle est a œuvré à titre de présidente de la Commission scolaire des Laurentides pendant 11 ans. Ayant pris sa retraite en 2018, elle a vécu un grand pan de l’histoire de l’institution. Elle a notamment été une témoin privilégiée des principaux changements qui sont survenus dans le mode de gestion. « Je suis contente d’avoir vécu ça. J’ai vu beaucoup des gens compétents et passionnés pendant les 15 ans où j’ai travaillé à la CSL. En étant élu, on avait du pouvoir. Les commissaires étaient proches de la population. Si les gens n’étaient pas satisfaits, on était remplacé. Tout le monde travaillait ensemble pour avoir un système d’éducation de qualité […] Je trouve ça triste, on a perdu un morceau de la démocratie », évoque l’ancienne présidente avec nostalgie.

Les cours de dactylo ne sont plus donnés dans les écoles aujourd’hui. ( Photo-CSSL).

Il avait d’ailleurs été souvent discuté d’abolir les commissions scolaires avant que cela se concrétise en 2020. L’actuel directeur du Centre de services scolaire, Sébastien Tardif, a vécu la transition entre les deux modèles de gestion. « De bonnes choses étaient faites, mais il y avait des changements à faire et on était attaché aux personnes en place. Les commissaires étaient des gens investis, des gens qui connaissaient leurs dossiers, dont certains étaient impliqués de longue date. C’était triste de les voir partir ».

 

Il y a déjà eu des classes de tricots dans les école des Laurentides. (Photo-CSSL).

Nouvelle structure, mission semblable

Selon M.Tardif, malgré les changements qui ont été mis en place depuis deux ans, « le rôle des Centres de services scolaires est toujours le même de celui que remplissaient les Commissions scolaires, soit d’offrir à chaque élève la chance de développer son plein potentiel. Pour y parvenir, on doit s’assurer du développement global de l’enfant. Et en remplissant cette mission, on contribue au développement des communautés », précise le directeur général.

Nathalie Nadeau a travaillé comme secrétaire d’école et technicienne en administration à la Polyvalente des Monts. Elle dit percevoir un changement positif depuis le changement de structure. « Maintenant, nous (le personnel de soutien) avons l’impression de faire partie d’une équipe, ce qui n’était pas nécessairement le cas avant. On se remet en question, mais on veut s’améliorer en tant qu’équipe. Avant, il y avait des choses qu’on faisait avant sans se poser de questions. Maintenant, tout le monde peut contribuer à sa façon à la réussite des élèves. Le sentiment d’appartenance est plus palpable ».

La technlogie a bien évoluée au cours de 5 dernières décénnies . (Photo- CSSL).

Aux dires de Sébastien Tardif, la nouvelle structure permet de donner une voix à des gens qui n’en avaient pas avant. Par exemple, les parents, les membres de la communauté et du personnel qui œuvrent au sein de l’organisme peuvent faire entendre leur voix en siégeant sur différents comités.

« Autre temps, autres mœurs, je trouve ça sein de revoir nos modes de gouvernance. Peut-être dans quelques années, on progressera comme société et ce sera autres choses », conclut Sébastien Tardif.

Quelques dates importantes

1969– Création de l’École polyvalente Curé-Mercure
1971 – Regroupement et restructuration des commissions scolaires (de 1100 commissions scolaires à 200)
1972 – Création de la Commission scolaire des Laurentides
Années 70-Avec la fusion des commissions scolaires et la rationalisation des regroupements d’élèves dans les écoles qui a suivi, la CSL s’est retrouvée avec un certain nombre d’écoles inutilisées dont elle a dû se départir.
Années 70-Pendant la décennie : 16 écoles des Laurentides ont été reconverties en bureaux municipaux, en centres communautaires ou récréatifs et même en église.
1972 – Transformation du Collège Sacré-Cœur en centre administratif et construction de l’école Polyvalente des Monts.
1982 – Fermeture de l’option « sténo-dactylo » à la Polyvalente Augustin-Norbert Morin.
Début 1990 – Création de 3 nouveaux programmes régionaux.
Début 1990– Naissance de l’option Arts à l’école Fleur-des-Neiges, de l’option musique à la polyvalente Curé-Mercure et de l’option des Amériques à l’école Polyvalente des Monts
1997– Réforme scolaire dans tout le Québec.
1999– Nouvelle Politique de l’adaptation scolaire. Une école adaptée à tous les élèves. Obligation de tenir compte des besoins particuliers de chaque élève.
2001-2002-Les centres Le Virage, L’Escale et Le Florès ont été réunis en un seul centre professionnel nommé Centre des Cimes.
2002– Construction du Centre des Sommets .
2002– Construction du Centre de l’Horizon qui compte 3 serres.
2020– Création du Centre de services scolaire des Laurentides.

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