La santé mentale nous concerne tous

  • Publié le 3 mai 2024 (Mis à jour le 13 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Martin Dumont

Dans le cadre de la semaine de la santé mentale qui se déroule partout au Québec du 6 au 10 mai, L’info s’est rendu à l’Envolée RASM de Sainte-Agathe-des-Monts. Une petite visite afin de rencontrer les intervenants et les bénéficiaires de cet organisme qui offre un répit aux gens qui surmontent des défis au quotidien.
Comme de vieux amis qui se sont donné rendez-vous, quelques habitués de l’Envolée se sont réunis autour d’une table pour partager des morceaux de leur histoire avec une humilité et une transparence rafraichissante. Qu’il s’agisse d’un trouble d’anxiété généralisé dû à un important traumatisme. d’une tentative de dimunuer sa médicamentation, pour se remettre du décès d’un être cher ou tout simplement pour y retrouver des amis, on fréquente tous l’Envolée pour se sentir mieux.

« À la base l’Envolée est un lieu de rencontre. On ne fait de thérapie ou de relation d’aide. On ne travaille pas avec les diagnostics, on travaille avec les humains », illustre Philippe Malo, intervenant à l’Envolée.

Une famille

Tous les jours, les intervenants de l’Envolée organisent des activités propices aux rencontres, à la rigolade et aux échanges. « Les membres proposent aussi des activités, ils arrivent ici sur une base volontaire. Ils peuvent aussi venir ici sans prendre part aux activités, juste pour relaxer », intervient Philippe Malo.

Parmi cette panoplie d’activités, on retrouve notamment la dictée loufoque, des activités artistiques, des cuisines communautaires. « Il y en a vraiment pour tous les goûts », indique Philippe Malo.

» Moi j’anime le bingo et j’aime ça. Je veux que les gens puissent rire et avoir du fun », indique Céline.

« Ici, on sent que l’on fait partie de l’équipe à part entière, on sent que l’on est écouté, qu’on n’est pas jugés, C’est comme si on faisait partie d’une famille », témoigne Claire.

Pas une thérapie, mais…

Il n’y a pas d’approche thérapeutique formelle à l’Envolée, mais en participant aux différentes activités, les bénéficiaires ressentent plusieurs bienfaits. « Ça nous permet de sortir nos émotions, c’est une forme de thérapie parce qu’on se sent mieux quand on sort d’ici », souligne Claire.

« Nous aimerions que les gens comprennent que nous ne sommes pas dangereux », soutient Céline. « Ça peut arriver à tout le monde, personne n’est à l’abri des problèmes des santé mentale », précise Claire.

« Il n’y a pas d’âge, pas de sexe, pas de classe sociale à la souffrance », ajoute Nathalie.

Selon Philippe Malo, les personnes qui sont aux prises avec des enjeux de santé mentale sont souvent stigmatisées ou mises à l’écart. Si le diagnostic permet de cibler les interventions et poser des gestes thérapeutiques qui favorisent le rétablissement, il peut aussi contribuer, par l’isolement social qui en découle, à accentuer une souffrance qui s’ajoute au fardeau quotidien. « C’est la non-compréhension ou le jugement rapide suite à ton diagnostic qui est difficile à vivre en société. On a tendance à nous mettre dans une case, alors qu’à l’Envolée tu es traitée pour la personne que tu es et non ton diagnostic », témoigne Nathalie.

Évolution

Aujourd’hui, le dialogue autour de la santé mentale fait en sorte que les perceptions évoluent, et ce même si certaines mentalités rétrogrades se font persistantes. « Avant, on envoyait les fous dans les asiles et on les considérait comme dangereux. Prends la schizophrénie par exemple qui est encore associée à des comportements criminels. À cause de ça, même si c’est le cas d’une minorité, on associe la schizophrénie à quelqu’un de dangereux, alors que c’est la personne qui est dangereuse pas la schizophrénie », observe Nathalie. « Ça fait encore peur, les mots font peur », ajoute Philippe Malo.
Selon nos participantes, sur le chemin de la guérison, il est important de cultiver des pensées positives et de faire des activités pour soi. « Il peut s’agir de faire de la marche, de l’art ou du yoga, ce sont des activités qui aident tout le monde », souligne Philippe Malo.

Pour Céline, le secret du rétablissement pour les enjeux de la santé mentale est d’être bien entourée. « J’ai fait un travail sur moi-même au fil de ma vie. Ce qui m’a vraiment aidée, c’est que j’ai eu une sœur qui était là pour moi et j’ai toujours été bien entourée. Aujourd’hui je mène vraiment une belle vie. »

« Les humains ont ce besoin d’être entourés. Qu’on ait un défi de santé mentale ou non, le fait d’être entouré nous permet de passer plus facilement au travers des épreuves de la vie »-Philippe Malo, intervenant

» Les autres, c’est ça le secret pour guérir », conclut Murielle

Des activités 

Le 9 mai, L’Envolée invite la population à une journée porte ouverte dès 9h30. Un brunch sera servi sur place.

Dans une formule 5 à 7, l’organisme propose la même journée une soirée d’atelier de : Poésie dans la rue, avec Isabelle Germain. L’activité se déroulera au parc de la Place Lagny de Sainte-Agathe-des-Monts. L’activité est ouverte à tous.

Pour informations : 819-326-5778.

Quelques habitués de l’Envolée RASM située à Sainte-Agathe-des-Monts ont parlé ouvertement des défis de santé mentale auxquels ils étaient confrontés. Leur conclusion : Il faut continuer à en parler et il ne faut pas hésiter à aller chercher du soutien.
Photo Médialo-Martin Dumont

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