Un Agathois remporte l’Ironman d’Ottawa dans sa catégorie d’âge

  • Publié le 18 août 2025 (Mis à jour le 18 août 2025)
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Maxence Trahan 
Photo Ann-Dominik Serres - Photographe
Maxence Trahan Photo Ann-Dominik Serres – Photographe

Le 3 août dernier, lors de l’Ironman d’Ottawa, Maxence Trahan, 20 ans, a réalisé un exploit remarquable : premier dans sa catégorie d’âge 18-24 ans et sixième au classement général sur un total de 2 114 participants. Il a franchi la ligne d’arrivée au terme de 3,8 km de natation, 180 km de vélo et 42,2 km de course à pied.

Ancien skieur acrobatique, Maxence Trahan n’imaginait pas que son parcours sportif le mènerait un jour sur les longues distances du triathlon. Il raconte son introduction au triathlon, il y a de cela environ deux ans : « Pour rentrer à l’université, je devrais avoir de bonnes notes. Donc, je n’avais plus vraiment de temps de voyager pour le ski et j’ai alors arrêté le ski. Puis, pendant mon cégep, j’ai commencé à m’entraîner un peu, à courir. L’an dernier, je me suis inscrit à mon premier triathlon, qui était un demi-Ironman. Cet hiver, je me suis entraîné beaucoup et j’ai décidé que je voulais faire un Ironman complet. »

Le plaisir de bouger

Le sport, pour lui, a longtemps été associé au plaisir plutôt qu’à la compétition :  « J’ai toujours aimé bouger, sans forcément être compétitif là-dedans. Ça fait qu’en arrêtant le ski, je n’avais plus aucun côté compétitif dans ma vie. Je me suis inscrit au Ironman juste pour le plaisir. Finalement, j’ai mieux performé que ce que je pensais. » Il ajoute : « J’aimais vraiment les trois sports : la course, le vélo et la natation. Je trouvais que c’était diversifié, que ce n’était pas redondant. »

Sa préparation a été intense et autodirigée. « Je me faisais un plan d’entraînement pour la semaine et je n’ai jamais manqué une semaine. Je n’ai jamais manqué un entraînement. J’avais un but en tête et je suis quand même têtu. Ça ne me dérangeait pas de manquer une soirée pour aller m’entraîner si je n’avais pas eu le temps de le faire. C’était ma priorité ultime, même si c’était pour le plaisir. » Il reconnaît toutefois qu’il doit apprendre à mieux doser ses efforts selon son niveau d’énergie et à respecter ses temps de récupération.

Photo Ann-Dominik Serres – Photographe

Le défi de la natation

Lors de la course, la natation représentait son plus grand défi. « Je n’aime pas trop ça, nager en eau libre. J’avais quand même peur. Finalement, ça s’est vraiment bien passé. » Confiant sur le vélo, il a su conserver une avance sur des adversaires expérimentés. À pied, il s’attendait à être rattrapé, mais a maintenu son rythme.

C’est seulement après avoir franchi la ligne d’arrivée qu’il a appris qu’il était premier dans sa catégorie d’âge. « Je ne comprenais pas trop ce qui arrivait. J’étais un peu sur un nuage après ça. » Le moment a été d’autant plus spécial que son ami, avec qui il s’était entraîné, est arrivé deuxième.

Son temps final : 9 heures et 13 minutes, 52 secondes, bien en dessous de son objectif personnel fixé à dix heures. Il ne s’attendait pas à la vague d’émotions qui l’a submergé à l’arrivée. « Les derniers kilomètres de la course, j’avais juste envie de pleurer parce que j’avais mal. Puis quand ils m’ont annoncé que j’étais 6e, ça transforme ta douleur en quelque chose d’autre. C’est une émotion bizarre. »

La priorité : les études

Aujourd’hui, Maxence Trahan poursuit ses études en doctorat en chiropratique à l’université. À Ottawa, Maxence ne s’attendait pas à remporter sa catégorie. Il explique que l’organisation offrait une qualification pour les championnats du monde à Nice, mais qu’il a dû refuser, en raison de ses études.

Photo Ann-Dominik Serres – Photographe

Le soutien des proches

Au-delà de la performance, Maxence souligne l’importance du soutien de ses proches. « À la fin de ma course, j’avais hâte de revoir mes parents, et mes amis. Ça m’a touché qu’ils se déplacent pour me voir performer. Je sentais quand ils m’encourageaient et qu’ils avaient autant le goût que je réussisse que moi j’avais le goût. J’avais hâte de les remercier parce que mon entraînement, ça a quand même pris des sacrifices. Mes parents ont toujours compris mes objectifs et ils ne m’ont jamais fait de reproches, même si j’aidais moins avec la maison. En réussissant ça, j’avais l’impression d’avoir réussi pour moi, mais pour eux aussi. »

Maxence avait également profité de l’occasion pour faire une collecte de fonds pour la fondation IRONMAN. En gagnant dans sa catégorie d’âge, il affirme : « J’avais l’impression d’avoir réussi à redonner un peu à ceux qui m’ont aidé dans cette collecte de fonds. »

Pour l’avenir, il envisage de se concentrer sur des demi-Ironman et sur la distance olympique, dans l’espoir de se qualifier à nouveau pour des compétitions internationales. Un objectif demeure cependant immuable : « Au final, mon but, c’est vraiment de battre mes temps. De plus, la priorité, ce sont mes études. Il faut quand même que je sois réaliste avec ça, mais je sais que je vais tout faire pour performer sur les circuits Ironman et devenir meilleur. »

Maxence Trahan
Photo Ann-Dominik Serres – Photographe

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